Pour son 4ème anniversaire sur PSP, la série Football Manager se place sous le signe du renouveau. Après trois premiers épisodes en quasi-stagnation constante, l'heure est donc au renouvellement, via l'ajout de quelques fonctionnalités de qualité. Priorité donnée aux versions PC et Mac oblige, on n'atteindra toujours pas la qualité de ces deux supports. Logique. La machine ne s'y prête pas, le public non plus. Pourtant, cette saison, les joueurs PSP peuvent s'estimer moins lésés qu'à l'accoutumée. Et pour cause, ils profiteront de l'arrivée d'un moteur 2D, venant donner un peu de vie aux matches, jusqu'à présent retransmis uniquement textuellement. En attendant pourquoi pas, le portage du moteur 3D, tout juste développé sur PC et Mac. Autre point notable, et non des moindres, les développeurs ont réussi à faire en sorte que plusieurs championnats puissent être joués simultanément.

En effet, alors qu'il fallait se contenter de vivre chaque carrière entamée sur un unique championnat, il est désormais possible d'en sélectionner quatre par partie. Un bond en avant qui a le mérite de donner de la profondeur aux carrières et d'ouvrir la base de données à davantage de pays différents. En revanche, la liste des championnats jouable est la même que la saison dernière. Il faudra se contenter des 10 ligues suivantes : Allemagne, Angleterre, Australie, Belgique, Ecosse, Espagne, France, Italie, Pays-Bas et Portugal. A ce niveau-là en revanche, le jeu fait du surplace, bien loin de l'exhaustivité proposée sur PC (50 championnats). Les équipes de SiGames se heurtent sans doute aux capacités de stockage limitées sur la console portable de Sony. Toujours concernant la base de données, si la mise à jour des transferts semble des plus précises, onregrette de n'avoir accès qu'à des parodies d'équipes réserves. Si vous êtes du genre à privilégier les petits jeunes du centre de formation plutôt qu'à investir des millions sur le marché des transferts, passez votre chemin.

Visuellement parlant cette fois, le titre progresse par petites touches. En plus de proposer deux skins (l'une sur ton clair, l'autre sur ton sombre) au choix, Football Manager Handheld 2009 compose désormais avec un moteur 2D. Celui-ci s'inspire directement de ce qui sévit sur les autres plates-formes, à savoir un terrain vu de dessus sur lequel les joueurs sont modélisés par de simples pions. Même si l'on est encore bien loin du haut-niveau technique, cette nouveauté est bonne à prendre. En revanche, elle présente des grosses imperfections comme celle de ne proposer que les meilleures occasions du match ou d'être dénuée de toute sonorité. Certes, le joueur peut se passer de deux ou trois sons basiques mais cela ne justifie pas leur absence sur PSP. Quant au fait que ce moteur n'est qu'un résumé des actions les plus chaudes de la rencontre, cela pourra suffire à rebuter les joueurs qui s'attendaienà visualiser des matches complets pour analyser le comportement de leur poulains. En somme, si Football Manager progresse dans sa version portable, il lui reste un long chemin à parcourir avant d'être, toute proportion gardée, aussi bon que sur PC et Mac.