On commence à en avoir l'habitude, Spider-Man donne encore une fois dans le domaine du beat'em all pur et dur. Mais à l'inverse de ses congénères de salon, cette version DS opte pour un retour à la 2D. Pour autant, on ne trouvera pas ici une succession de niveaux linéaires remplis d'ennemis à dessouder. Non, Spider-Man : Le Règne des Ombres sur DS prend le parti d'offrir un environnement relativement ouvert qui s'étendra à mesure que Spidey obtiendra de nouvelles capacités. Ainsi, si notre héros se heurte rapidement à des murs apparemment infranchissables, on sait que ceux-ci pourront être généreusement vaporisés une fois qu'on aura dégoté le pouvoir correspondant. Au fond, la structure du jeu évoque plus ou moins celle adoptée par des titres tels que Castlevania. L'idée est intéressante, marche convenablement mais sans téléporteurs ni zone spécifique occupant le rôle de carrefour, on sera très souvent contraint de revisiter encore et encore les mêmes environnements.

En découle évidemment une certaine répétitivité. Une répétitivité d'ailleurs amplifiée par le fait que les ennemis réapparaîtront à chaque fois que vous retournerez dans une zone déjà visitée. Cela dit, ce dernier point n'est pas vraiment un défaut. Effectivement, il eut été impossible de soutenir le rythme de l'aventure en privant le joueur de ce qu'il est venu chercher : d'innombrables bastons. Cependant, avant de nous intéresser à cet aspect précis du jeu, prenons quelques secondes pour examiner les raisons de cette débauche de violence et de cette pluie d'ennemis. A la base de ce Spider-Man se trouve l'idée que New York est en train d'être submergée par des hordes de clones de Venom et des créatures infectées par le symbiote. Notre bon Spidey, en grand justicier, n'aura donc plus que pour objectif de retrouver le véritable Venom et de mettre un terme à la contamination. Pour y parvenir, il devra parfois s'allier à des super-héros, voire même des super-vilains, indifféremment pris à la gorge par les innombrables symbiotes.

S'ensuivra donc de jolies empoignades bien nerveuses et peut-être plus subtiles qu'il n'y paraît dans un premier temps. Car si au début de l'aventure, on se contente généralement de matraquer sans discernement les boutons de la petite console, la résistance des ennemis ainsi que leur nombre nous forcera rapidement à enchaîner intelligemment les combos et les esquives. Plus on abattra de bestioles gluantes, plus on accumulera d'orbes d'expérience qu'il sera ensuite possible d'échanger contre de nouveaux coups. A ce titre, notez que certains coups ne seront utilisables que lorsque Spidey revêt son costume noir. A vous donc de choisir convenablement vos attaques en fonction de vos besoins. Avec deux costumes aux attaques spécifiques et un petit éventail de coups communs, on se retrouve finalement avec une bonne quantité de possibilités. Les combats, relativement difficiles, prennent donc une nouvelle dimension à mesure que l'on progresse. Et c'est bien là toute la force du titre. Spider-Man : Le Règne des Ombres, s'il ne laissera pas de souvenirs impérissables, se présente néanmoins comme un agréable petit soft d'action. Rythmé, plus profond qu'il ne le laisse penser au premier abord, le jeu contentera sans trop de mal les fans de Spider-Man.