Malgré des années de régime DBZ, Bandai Namco nous propose encore une fois un nouvel épisode de la série à se mettre sous le joypad. Il est vrai qu'il semble difficile à un éditeur de résister à la tentation de développer un nouveau jeu basé sur cette franchise, quand on constate le nombre toujours massif des fans du manga de Toriyama.
De là à penser qu'on va avoir droit à une énième version des combats des Sayans, sans saveur ni odeur à force de se voir décliner dans tous les sens depuis des années, il n'y a qu'un pas… Mais si Namco Bandai ne nie pas la forte ressemblance d'Infinite World avec un jeu de la série Budokai, l'éditeur fait valoir les nouveautés présentes, et surtout le fait qu'il s'agisse de l'ultime Dragon Ball sur PS2, une occasion à ne pas rater ! En effet après Infinite World, il n'y aura plus de DBZ sur la console vieillissante de Sony. Bref, il s'agit de la dernière chance de manier le Kaméhaméha dans un nouveau jeu pour les possesseurs de PS2.
Derrière le jeu, on retrouve le studio de développement Dimps, à qui l'on doit également la série des Budokai, Shin-Budokai et le Burst Limit pour consoles next-gen. Pas étonnant donc que le gameplay d'Infinite World rappelle fortement celui des bastons de ces quelques titres. La représentation des personnages a été légèrement modifiée pour s'inspirer encore plus du style graphique du dessin animé : cel shading des personnages en 3D toujours, mais un trait noir plus épais que dans les autres épisodes de la série Budokai les cerne désormais. Il isole efficacement les combattants du décor, dont les graphismes bénéficient également d'une attention plus soignée. Cet épisode a été conçu par ses développeurs pour reprendre au maximum l'atmosphère, les lieux et l'histoire de l'Animé. Le nombre des combattants est suffisamment vaste pour passer de nombreuses heures sur Infinite World : plus de 40 personnages sont proposés, sans compter leurs transformations, et si on les inclut, on dépasse la centaine. Il est d'ailleurs également possible de les personnaliser en acquérant des attaques et des techniques spéciales.
Au chapitre des nouveautés, on trouve les Dragon Missions. Il s'agit de mini-jeux inspirés par des séquences provenant directement du manga ou de l'Animé, et formant une sorte de 'Story mode'. Jamais encore utilisés dans un jeu vidéo de la série Dragon Ball, ils apportent un peu de fraîcheur et sont basés sur différents principes : course contre la montre comme dans la mission qui se déroule sur un dragon gigantesque, capture de Bubbles pour s'habituer à la gravité de la planète du Kaïô, jeux de tirs... Directement inspirés d'épisodes du dessin animé, ils ancrent encore plus le jeu dans la saga DBZ. Le concept n'est pas entièrement nouveau, car le premier Dragon Ball Budokai possédait également 2 mini-jeux au sein de son Story mode. Dimps les avait par la suite retirés de Budôkai 2 et 3. Mais cette fois-ci, ces petites missions ont été officialisées et multipliées pour devenir un mode de jeu à part entière.
Lors des affrontements au sol ou dans les airs, le système de combat de Burst Limit a été amélioré et surtout simplifié. Les joueurs de la série des Budokai ne seront pas dépaysés par les attaques de proximité et à distance, toujours présentes. Les attaques de l'adversaire se bloquent, se dévient ou s'évitent. Il est également possible de se téléporter au dernier moment dans le dos de son adversaire. Avec assez de Ki, on dispose de la puissance suffisante pour dévaster la planète, mais on peut se contenter de Kaméhaméha ou de combos plus classiques. Enfin, dernière nouveauté, le jeu reprend des séquences que l'on trouvait dans les épisodes précédents, permettant de s'immerger dans l'univers de la saga. Mais plutôt que de les reprendre telles quelles, elles bénéficient d'un nouveau rendu graphique plus convaincant et d'une série d'effets spéciaux impressionnants. Bref, ce jeu risque bien de ravir les nombreux fans de la saga !