Développé par le studio lyonnais de Etranges Libellules, le prochain Spyro s'est de nouveau dévoilé à nous dans les locaux de ses géniteurs. Entre aventure onirique, trouvailles de gameplay et exploitation des capacités de nos consoles next-gen, le bébé dragon s'apprête à muer sous nos yeux dès le mois prochain.
L'action de Spyro : La naissance d'un dragon prend place trois ans après l'histoire contée dans le dernier épisode. Au début du jeu, on découvre Spyro et Cynder, prisonniers d'un cristal, livré en apéritif à un golem des profondeurs. Une aventure qui commence donc sur les chapeaux de roues puisque l'on va devoir affronter ce monstre gigantesque pour espérer revoir le bleu du ciel. On comprend mieux, du coup, les influences de Shadow of the Colossus dont on vous parlait dans le précédent aperçu. Mais avant de rentrer plus avant dans le gameplay, il faut que l'on vous offre une piqûre de rappel concernant les fondamentaux de ce Spyro made in France cuvée 2008. En premier lieu, l'équipe de Jean-Marie Nazaret à qui l'on doit entre autre Astérix aux Jeux olympiques et plus récemment Arthur et les Minimoys, a mis un point d'honneur à rendre à Spyro ce qui lui a toujours manqué : la capacité de voler. Pas de planer, de voler ! Selon les endroits, et pour varier le gameplay avec des énigmes ou des passages de plates-formes, notre dragon se verra limité dans ces mouvements par des vents contraires, mais le vol offre un véritable sentiment de liberté qui va en émerveiller plus d'un. Deuxième point important : notre héros est lié à sa comparse Cynder à l'aide d'un sortilège. Une sorte de lien élastique et magique unit nos deux dragons, qui se dirigent donc comme un duo insécable, en passant de l'un à l'autre à l'aide de la gâchette gauche selon les besoins du moment.
Loin d'être un gadget, l'utilisation du duo est un point clé du jeu. Non seulement il permet à un deuxième joueur de rentrer à n'importe quel moment dans la partie pour une session en coopératif, mais c'est aussi l'occasion de multiplier par deux les attributs de son personnage principal en mode solo. Deux dragons c'est deux fois plus de coups, deux fois plus de combos et deux fois plus d'éléments magiques à faire évoluer au fil des récoltes de cristaux. A Spyro la terre, le feu, la glace et l'électricité. Quant à Cynder, elle pourra compter sur le poison, l'ombre, la peur et le vent. Si vos adversaires résistent à vos combos au corps-à-corps, en cherchant bien vous trouverez certainement un élément qui vous en débarrassera une bonne fois pour toutes. Et puis le sidekick est aussi utilisé pour résoudre des énigmes et franchir des obstacles. On peut à titre d'exemple escalader une paroi recouverte de lierre, puis changer de dragon pour se balancer au bout du lien magique. Tantôt beat them all, tantôt jeu de déambulation, Spyro fera la part belle à l'observation et aux expérimentations en tous genres.
A la fois résolument pensé pour un jeune public, avec ses scènes cinématiques qui ne sont pas sans nous rappeler les longs métrages de Disney (notamment au niveau du ton et des personnages), Spyro lorgne aussi sur une audience plus mature avec des ficelles de gameplay inspirés de... Diablo II. Etonnant, et pourtant sachez qu'il sera possible de collecter des pièces d'armures pour ses dragons afin d'augmenter leurs caractéristiques. Des bonus supplémentaires vous seront même attribués si vous possédez tous les éléments d'un même set. Joli, mignon et profond, Spyro : La naissance d'un dragon s'annonce comme une petite pépite made in France qu'il nous tarde de parcourir de bout en bout pour voir ce qu'il donne sur la longueur.