On ne le dira jamais assez, God of War a ouvert une brèche dans laquelle moult développeurs se sont précipités. Ainsi, si Rise of The Argonauts n'est pas un clone du hit de Sony, il lui doit néanmoins beaucoup, à commencer par sa mythologie qui n'aura jamais été aussi plébiscitée depuis le premier GoW. Pour autant, là où Sony n'y voyait qu'un moyen de nous offrir un beat'em all (de luxe), Codemasters préfère le genre RPG/action. Et si il restait encore à trouver un personnage aussi imposant que Kratos, pourquoi ne pas puiser directement à la source, dans l'histoire grecque ? Mais qui choisir ? Qui pourrait supporter le lourd fardeau consistant à porter un titre entier sur ses épaules ? Et si le roi Jason, flanqué de ses argonautes, possédait suffisamment de charisme et de force pour cela ? Les pièces commençaient à s'imbriquer les unes dans les autres, il ne restait plus qu'à composer avec l'ancien temps, qu'à modeler les légendes pour proposer un nouveau conte, de pixels cette fois.

Tout commence sur l'île d'Iolcus, alors que Jason vient d'hériter du titre de roi. Trônant aux côtés de son épouse, il ne tardera pas à connaître le malheur à cause du décès de cette dernière. Bravant le chagrin, Jason va alors entreprendre un long voyage avec son compagnon d'armes Hercule afin de sauver son épouse. Pour l'heure, difficile de dire ce que donnera Rise of The Argonauts dans sa version finale vu que notre version était truffée de bugs (graphiques, de sauvegarde, cinématiques manquantes, plantages, etc.). pour autant, il s'en dégage un sentiment de liberté assez intéressant qui devrait être encore plus présent une fois quitté notre île natale. Ainsi donc, rien ne vous empêchera de parler à la plupart des NPCs rencontrés afin d'obtenir des quêtes annexes ou simplement obtenir des informations sur la situation actuelle. Concernant les dialogues, sachez que ceux-ci se dérouleront à la manière d'un Mass Effect, c'est à dire avec un choix de réponses, qui conditionneront vos relations avec les divinités. Ainsi en fonction de vos choix et de vos actions, vous pourrez récupérer des pouvoirs ou augmenter vos caractéristiques, ceci variant suivant la déité vers qui vous irez. Ainsi, Ares pourra renforcer votre masse, Hermes s'occupera des techniques liées à l'épée tandis qu'Apollon s'occupera de votre bouclier pendant qu'Athena bichonnera votre lance.

En parlant d'armes, Jason pourra les faire évoluer en récupérant notamment de meilleures versions sur les corps de ses adversaires. Ce ne sera pas de trop face aux ennemis pouvant aller du simple soldat au gigantesque monstre issu des enfers. D'un point de vue général, les combats en temps réel souffrent pour l'instant d'un manque certain de dynamisme même si par la suite, il sera possible de profiter de pouvoirs divins. Avant cela, vous aurez néanmoins la possibilité de switcher entre vos armes pour enchaîner des combos puis de trancher des membres, défoncer des crânes ou empaler des adversaires dans un ralenti esthétisant rappelant énormément ceux de Viking : Battle For Asgard. Outre les parades, les dashs et les coups de bouclier, vos meilleurs chances de réussite seront vos Argonautes qui se battront tout au long de votre voyage avec vous. Par contre, il ne sera a priori pas possible d'influer sur leur façon de se battre. Attendons tout de même la version finale pour reparler de cet aspect.

On retiendra aussi de cette première entrevue une map peu lisible (à cause de tracés manquant de netteté) et l'impression omniprésente d'être complètement perdu en ne sachant plus du tout ce dont on attend de nous. On devra alors courir à droite, à gauche pour essayer de déclencher une scène ou de parler à une personne voulant bien nous offrir quelque chose à accomplir. Croisons les doigts pour que tout ceci soit amélioré d'ici novembre prochain car malgré tout, l'envie de participer à une grande aventure est présente. De plus, le titre sera entièrement localisé et pour le moment, les doublages français semblent d'un bon niveau grâce à la présence de plusieurs voix connues et reconnues. Au final, Rise of The Argonauts intrigue sans vraiment fasciner du moins sous sa forme actuelle qui a tout d'une chrysalide. Espérons que ce qui éclora ressemblera davantage à un beau papillon qu'à une chenille toute velue.