Il était une fois dans le Netherworld une école répondant au nom de Nether Institute Evil Academy. Dirigée de main de maître par le terrible Overlord, l'académie accueille chaque année la crème des démons dont vous faites désormais partie. Vous, c'est Mao, âgé de 1578 printemps et accessoirement fils d'Overlord. Votre mission si vous l'acceptez, va être d'égrener les chapitres de Disgaea 3 : Absence of Justice dans la joie et la bonne humeur afin de montrer à votre papounet d'amour que vous êtes le plus grand démon du monde des ténèbres.

Si vous avez déjà touché à un épisode de la série, vous ne serez pas surpris d'apprendre que l'histoire de cet opus aligne les situations toutes plus cocasses les unes que les autres. Vous serez amenés à rencontrer des personnages adorablement stupides, à affronter des ennemis tout aussi stupides et ceci sous couvert de dizaines de références à des jeux vidéo ou des comics puisque le sujet principal de cet épisode tient en un mot : super-héros. Bref, sans m'appesantir, sachez que d'un point de vue scénaristique, la charte de la série est respectée haut la main et que les dialogues gratinés vous décrocheront une fois encore quelques délicieux éclats de rire. Maintenant, en parlant de ressemblance avec ses prédécesseurs, on pourra trouver quand même un peu fort de café que Nippon Ichi n'ait nullement cherché à profiter des capacités de la PS3. En somme, le graphisme est du niveau d'une PS2 et si le design fait toujours recette, avec son adorable character design, on pourra tiquer au niveau des effets spéciaux qui sont toujours aussi lumineux sans pour autant être digne de la machine de Sony. Quoi qu'il en soit, si vous parvenez à dépasser la barrière visuelle ou plutôt technique, vous pourrez enfin profiter de la richesse intrinsèque de Disgaea 3.

Comme on pouvait s'en douter, le système de jeu reprend grosso modo tout ce qui a été fait dans les deux précédents segments. On se retrouve donc dans le hall principal de l'Académie à partir duquel on va avoir accès à toutes sortes de boutiques (d'armes, d'objets et d'armures), l'infirmerie (pour soigner vos personnages après un combat) ou un laboratoire afin d'acquérir de nouvelles techniques. Une fois vos membres équipés, vous n'aurez qu'à parler à Geoffrey, le majordome de Mao, afin d'accéder à la carte du terrain à partir de laquelle vous pourrez choisir le prochain combat. Cela dit, on notera quand même une petite nouveauté synonyme de salle de classe. Ici, vous aurez notamment la possibilité de choisir la place à laquelle s'assiéront vos combattants. Ainsi, plus des personnages seront assis côte à côte plus ils auront de chance d'effectuer des attaques combinées. Vous pourrez également participer à la vie associative de votre classe en proposant des sujets, entre autres choses, même si ceux-ci seront soumis à un vote en bonne et due forme. Ainsi, vous pourrez notamment vous faire de nouveaux camarades, ce qui reviendra à créer des combattants. On notera aussi la notion de clubs. Ces derniers vous permettront de rajouter des sujets de classe. Mais ce n'est pas tout car le président d'un club pourra utiliser la magie des membres se trouvant à côté en lui en combat. Au final, rien ne vous empêchera de créer un club de cuisine pour doubler l'effet de l'objet utilisé, etc. Le tout est bien plus profond mais dans l'absolu, voici ce que donne l'aspect estudiantin de cet opus.

Le reste du contenu est par contre plus classique. Les effets Géo (pour offrir des bonus ou malus durant les affrontements) répondent présent tout comme le monde des objets qui permet de pénétrer à l'intérieur d'une arme pour en augmenter la puissance. La possibilité de créer des colonnes de personnages et de balancer tout ce beau monde n'a pas non plus été oublié. Finalement, outre ses quelques petits plus, Absence of Justice est très difficile à juger après quelques heures de jeu. D'un côté, la joie de retrouver cet univers très douzième degré, l'humour de la saga et des combats pêchus est bien là mais de l'autre, le manque flagrant de prise de risques de la part de Nippon Ichi pourra énerver. D'autant plus vrai que quelques soucis sont encore là à commencer par la réaction un peu trop prudente des ennemis qui ne bougent toujours pas s'ils ne peuvent atteindre un de nos combattants. Malgré tout, nous nous donnerons rendez-vous d'ici quelques mois pour le test de la version Pal qui ne devrait a priori subir aucun changement par rapport à la version US, une localisation n'étant encore une fois pas au programme.