Loin de la rigueur presque militaire des présentations habituelles, notre petit aperçu d'Armed Assault 2 (ArmA 2 pour les intimes) a pris la forme d'un entretien en tête à tête avec un développeur passionné et fier de nous montrer le travail accompli.
C'est donc en compagnie de Monsieur Ivan Buchta, designer principal chez Bohemia Interactive que nous avons pu observer la bête. Après Operation Flashpoint et ArmA premier du nom, deux simulations militaires extrêmement pointues, on se demandait tout de même ce que le studio allait bien pouvoir nous proposer de plus. La réponse paraît presque évidente : un réalisme encore exacerbé. Et effectivement, beaucoup de chemin semble avoir été parcouru depuis le premier ArmA. Cette fois, l'action se situe dans un pays imaginaire d'Europe de l'Est. La disposition du terrain est en fait basée sur des photos satellites de plusieurs régions de la République tchèque. Tout a manifestement été reproduit avec une fidélité maladive. Ainsi, si l'on était surpris de découvrir des images d'animaux sauvages dans un des lots d'images diffusés il y a quelques semaines, cela ne représentait que la face émergée de l'iceberg. Ainsi, sur le terrain, on ne trouvera pas seulement de jolis sangliers, mais également des insectes et une végétation typiques de l'Europe de l'Est.
Cela dit, Bohemia n'est évidemment pas là pour nous proposer d'écrire un rapport sur la faune et la flore de la région. Non, ce qui nous amène est bien plus grave. C'est une situation de crise qui hélas, évoque indubitablement la situation géorgienne. Il y est effectivement question d'une lutte entre séparatistes et nationalistes, avec au bon milieu, un contingent de soldats américains. Vous débutez le jeu en tant que membre d'une escouade de l'US Army, et c'est en usant d'une cinquantaine d'armes en tout genre (sans compter les variantes) et autant de véhicules que vous devrez intervenir. Là encore, le petit passage en revue de l'arsenal nous a fait forte impression. Chaque modèle est parfaitement reproduit et évoque plus une photo qu'une arme virtuelle. Mais le réalisme ne s'arrête pas qu'à la plastique, puisque chaque arme devra également être utilisée de manière logique et cohérente. Ne vous attendez donc pas à balancer des roquettes dans tous les coins comme un joueur de Quake. Pour autant, se retrouver dans le cockpit d'un hélico de combat ne demandera pas de savoir faire voler une véritable machine. Bohemia, en dépit de son perfectionnisme, n'entend pas pourrir son jeu en le rendant plus complexe que nécessaire.
On notera en outre une volonté de favoriser les combats rapprochés, avec des environnements peut-être un petit peu plus urbains que par le passé. A ce titre, sachez que les bâtiments ne disparaîtront plus d'un seul et même coup, comme c'était le cas auparavant, mais qu'il sera possible de les détruire partiellement. L'IA également semble avoir profité de cet élan vers le mieux, avec des réactions plus logiques et une recherche constante de couverts pour se protéger. L'interface de commandement devrait donc être un petit moins compliquée, puisque vos unités seront capables de prendre des initiatives. Néanmoins, il était très difficile de voir en si peu de temps quelles étaient les réelles différences entre Arma 2 et son prédécesseur, en dehors d'une impressionnante refonte graphique. Ne reste plus qu'à attendre de pouvoir poser les mains sur le jeu, prévu pour débarquer au début de l'année prochaine sur PC, les versions PS3 et 360 n'ayant même pas été évoquées.