Bien qu'on vous ai rabattu les oreilles mille fois avec ça, précisons pour les retardataires cryogénisés qui viennent juste de finir de décongeler que le titre ici présenté n'est rien de moins que la véritable suite de F.E.A.R..
Si les deux add-on de F.E.A.R. avaient étoffé les bases, non pas d'une mythologie mais d'une histoire à même d'offrir au genre FPS un certain renouveau, du moins dans l'ambiance, Project Origin fait fi de ces compléments pour repartir sur des bases plus seines. C'est un grand mot cependant car trouver quelque chose de sein dans Project Origin est aussi aisé que souhaiter un anniversaire un 29 février, une année non bissextile. Ainsi, la démo commençait sur une énorme explosion avant de nous parachuter dans une sorte de métro en friche. A peine remis sur pied qu'une première vision d'Alma finissait de nous replonger dans une atmosphère lugubre où le fait de mourir est au moins aussi stressant que les apparitions de la gamine toute de rouge vêtue. Pour autant, Project Origin n'a rien à voir avec un survival horror et assume plus que jamais son action débridée. Ainsi, si Extraction Point et Persus Mandate avaient déjà envoyé du lourd niveau gunfights, le bébé de Monolith semble s'émanciper une fois de plus de son ambiance cloisonnée.
De fait, après deux trois trips hallucinatoires, nous étions déjà en train de canarder tout ce qui bougeait dans des ruelles dévastées. En somme, Project Origin sera bien plus ouvert que par le passé et surtout plus dynamique. Ainsi, juché à l'intérieur d'un mecha, nous devions arroser copieusement des nuées d'ennemis, armés de lance-missiles et de fusils à impulsion, essayant tant bien que mal de nous arrêter. Jouissif. Si cette rencontre avec Project Origin aura produit son petit effet, on peut toutefois émettre quelques réserves concernant la qualité graphique qui ne semble pas vraiment tirer partie de la machine malgré le fait que les décors soient beaucoup plus détaillés et variés que dans F.E.A.R.. On espère également que ce surplus d'action s'intègrera parfaitement à l'intérieur de l'ambiance qu'on espère toujours aussi lugubre. Sur ce point, on pourra se montrer confiant d'autant que le soft de Monolith devrait s'appuyer sur une trame scénaristique n'ayant pas encore dévoilé tous ses secrets.