Dernier gros MMORPG attendu cette année, Warhammer Online arrive sur un marché déjà bien encombré. Mais le studio Mythic n'en est pas à son coup d'essai et, fort de l'expérience acquise sur Dark Age of Camelot, entend bien sortir du lot grâce à plusieurs originalités que nous allons découvrir en détail à l'occasion de la version bêta.
La première chose qui confère à Warhammer Online une personnalité propre, c'est évidemment son univers. Pour les béotiens, un petit cours de rattrapage s'impose. Tout commence au début des années 80 chez les Anglais de Games Workshop, spécialisés dans l'édition de wargames. La société crée un jeu de stratégie avec figurines se déroulant dans un monde médiéval fantastique, c'est la naissance de Warhammer Battle. Avec le temps, son univers va considérablement s'enrichir et se voir décliné sous de multiples formes : jeux de plateaux, RPG papier... Et jeux vidéo bien sûr, le support virtuel ayant pour avantage de pouvoir s'affranchir du poids colossal des centaines de figurines en plomb et de leur prix prohibitif. Les fans de Warhammer ont donc eu droit à une poignée de jeux de stratégie PC, depuis l'Ombre du Rat Cornu jusqu'à Mark of Chaos plus récemment. Mais de jeu de rôle, point. Une lacune en passe d'être comblée par Warhammer Online : Age of Reckoning.
WAR, c'est son petit nom, profite donc du riche background développé par Games Workshop. On y trouve des humains, des elfes, des nains, des orques... Bref, les créatures classiques des univers inspirés de Tolkien. Plus une pointe de Moorcock pour le Chaos, vaste faction composée d'anciens humains corrompus et de démons tous plus biscornus les uns que les autres. Le tout est enrobé d'une atmosphère Renaissance sombre à souhait. Tout cela est fort bien retranscrit dans le jeu. Certes, quelques concessions ont été faites, je pense notamment à l'absence des Skavens en tant que race jouable. Mais Warhammer Online demeure très fidèle à la licence originale, notamment au niveau visuel. Malgré un moteur techniquement vieillissant et un certain manque de polygones, les connaisseurs reconnaîtront du premier coup d'oeil le design des différentes armées et de leur architecture respective. Bien que le jeu ait sa propre identité graphique, on ne peut s'empêcher de faire le rapprochement avec un certain World of Warcraft. Certains éléments de décor, certaines textures présentent des ressemblances troublantes. Blizzard s'étant lui-même déjà bien inspiré de l'univers Warhammer pour créer celui de Warcraft, on se gardera bien d'accuser l'un de copier sur l'autre...
De toutes manières, WAR peut également compter sur son gameplay pour se distinguer de ses illustres prédécesseurs. Outre le mécanisme des quêtes publiques, déjà évoqué dans notre aperçu précédent, le jeu profite d'un système de compétences très complet. Il y a d'abord les aptitudes traditionnelles réparties dans la barre centrale. Leur utilisation dépend de la classe choisie. Par exemple, avec une sorcière elfe noire, certains pouvoirs octroient des points de magie noire, tandis que d'autres en dépensent. Sur la droite, on trouve les aptitudes de moral, au nombre de quatre (une par tranche de dix niveaux). Elles se débloquent progressivement par le remplissage d'une jauge, qui s'effectue en enchaînant les victimes. Ces capacités sont donc moins souvent actionnables mais compensent leur rareté par une puissance colossale. Une aptitude de moral peut facilement infliger trois fois plus de dégâts qu'un sort lambda. Enfin, sur la gauche se situent les aptitudes tactiques. Il s'agit de compétences passives accordant divers bonus. Il n'y a que cinq emplacements disponibles, toute la difficulté consiste donc à les choisir en fonction de la situation. Ces différents types d'aptitudes offrent un système plutôt intéressant. Quelques-unes devront même être remportées en accumulant des points de renommée grâce aux combats PvP, à propos desquels nous attendons le test pour nous prononcer. Le verdict final tombera d'ailleurs bientôt, puisque Electronics Arts vient d'annoncer que Warhammer Online sortira le 18 septembre.