La Nintendo DS étant une véritable terre d'asile pour les jeux de réflexion divers et variés, on serait en droit de se demander ce qui pourrait bien nous pousser à acquérir, ou non, ce Starz a priori réservé aux astronomes voire au Nemesis de Resident Evil 3. Eh bien, si vous avez cinq minutes, suivez le guide.
Il était une fois, des pitis carrés qu'on nommait Kurupotos. Toujours prompts à s'amuser, rigoler et se bourrer la gueule, ils avaient aussi la particularité de se plier en quatre pour sauver la veuve et l'orphelin. Malheureusement, ils n'avaient pas beaucoup d'occasions de se mettre en avant vu que l'île où ils vivaient était au moins aussi animée qu'un Massiac en pleine semaine, un jour de pluie à trois heures du matin... C'est vous dire. Cependant, un jour, la lune éternua trop fort (quelle gourdasse celle-là), ce qui eut pour effet de faire tomber les étoiles. Ni une, ni deux, nos Kurupotos se mirent à l'ouvrage en décidant de les remettre dans le ciel... Ben voilà, les gars, on l'a notre point de départ. Reste plus qu'à y ajouter un mode Histoire avec quelques cinématiques pas très marrantes et un mode Normal qu'on débloquera au préalable. Faire un jeu vidéo c'est pas plus compliqué que ça quand on y pense...
... Hum, oui, c'est un fait sauf que dans le cas de Starz, ce laxisme n'est nullement synonyme de qualité. Ainsi, si dans beaucoup de jeux de réflexion, simplicité rime avec efficacité, ici, la simplicité rime avec simplicité, point final. De fait, comme je le disais plus haut, le titre ne propose que deux modes de jeu dont un inutile et fait l'impasse sur le multijoueur. Ensuite, le principe même du jeu ne propose aucune évolution sur l'ensemble des 100 niveaux hormis une difficulté progressive. Enfin, les possibilités de la console ne sont pas du tout utilisées puisqu'il est possible de tourner le plateau de jeu avec le stylet mais aussi avec les boutons L et R, ce qui s'avère plus pratique. Mais au fait, pourquoi tourner ce fameux plateau de jeu ? Pour y remettre l'étoile perdue en place pardi. Le but du jeu est donc on ne peut plus simpliste. Chaque stage se compose d'une aire de jeu fermée dans laquelle se trouve l'étoile (une petite sphère), plusieurs Kurupotos et une sorte de bague dans laquelle vous allez devoir mettre ladite étoile. Pour ce faire, vous aurez simplement à faire pivoter l'écran à droite et à gauche afin de bouger les carrés obstruant le passage et ainsi remettre l'étoile à sa place. Une fois un stage terminé, vous passerez au suivant comprenant plus d'obstacles et demandant donc un peu de réflexion. Les niveaux n'étant pas à terminer en temps limité et l'intérêt s'étiolant à mesure qu'on avance, vous comprendrez qu'il n'y a aucune raison pour que vous achetiez ce Starz qui reste loin derrière des jeux comme Meteos, Tetris DS ou dans une moindre mesure, Zoo Keeper.
- Graphismes8/20
Les graphismes sont minimalistes et pas particulièrement colorés. De plus, ce n'est pas en affublant deux ou trois carrés d'un sourire niais qu'on obtient des personnages attachants. Eh, oui, Kirby n'est pas qui veut.
- Jouabilité10/20
La jouabilité est des plus simplistes sachant qu'il est demandé au joueur de tourner le plateau à droite ou à gauche afin de bouger les carrés et l'étoile qu'on doit remettre en place. Rien de plus à signaler si ce n'est qu'on peut utiliser le stylet ou les boutons L et R pour effectuer cette unique action.
- Durée de vie10/20
Une centaine de niveaux au compteur mais une fois terminé la première constellation, on commence déjà à ressentir le besoin d'éteindre sa console. Un second mode, inutile, est à débloquer tout comme quelques artworks (de constellations) et cinématiques du mode Histoire. Pas de multijoueur à l'horizon.
- Bande son8/20
Les musiques et bruitages sont comme tout le reste : simplistes.
- Scénario/
Starz n'a rien pour lui et ne peut même pas compter sur un design réussi, un univers coloré ou un concept accrocheur. Les plus grands jeux de réflexion sont souvent nés à partir d'un principe simple comme bonjour sauf que Starz, lui, est simpliste, juste simpliste.