Ce Cédric-là est bien celui qu'on connaît. Hyperactif, gaffeur, plein de bonne volonté mais aussi et surtout amoureux de sa chère Chen, le personnage central de l'histoire en dépit de ses rares apparitions. Dans L'Anniversaire de Chen, Cédric va passer toute son énergie entre cinq activités censées lui apporter dans un premier temps la considération de ses parents puis l'argent nécessaire à l'achat d'un cadeau dans un second temps. Un présent qui sera bien évidemment destiné à la petite chinoise et son accent paLticulièLement agaçant, même à l'écLit, ce qui est une peLfoLmance. Trêve de critiques aussi faciles qu'inutiles, sachez que ces cinq occupations ne sont autre qque le rangement de chambres, la tonte de pelouses, des courses de skate, des séances de tirs-au-but et des courses en supermarché. Apparemment pressés par le temps ou carrément en panne d'inspiration, les développeurs du titre ont dû se limiter à ces quelques mini-jeux.

Il faut bien avouer que si la première tournée de mini-jeux divertit, le fait que les mêmes activités tournent inlassablement a tendance à lasser. Les cinq épreuves réussies une première fois, il vous est proposé de passer au niveau supérieur pour continuer l'aventure. Le tout est très maladroitement inclus dans l'histoire puisqu'étrangement, toutes les relations de Cédric ont besoin des mêmes services : qu'on range leur chambre, tonde leur pelouse et les aide à faire leurs courses. Il est vrai que ces corvées reviennent régulièrement dans la BD mais en abuser ne rend pas service au jeu, finalement limité aux premières minutes de l'aventure en termes de gameplay. On se force à continuer et à réussir les défis uniquement pour débloquer la suite de l'histoire et connaître le prolongement des évènements. Seul le niveau de difficulté est progressif. On vous demande ainsi de couper plus de mauvaises herbes dans le jardin, de ranger plus de jouets plus rapidement, de faire plus de courses plus vite, de franchir plus d'obstacles en skate ou de battre des joueurs de plus en plus coriaces dans l'épreuve des tirs-au-but.

Si le jeu profite d'un moteur 3D, il n'est réellement utilisé en tant que tel que pendant les phases à tondeuses. Le reste du temps, on demeure à moitié passif sur un unique plan en ne pouvant que se déplacer latéralement. Votre unique outil de jeu n'est autre que le stylet, aucune autre touche d'action n'étant prise en compte. Le micro n'est quant à lui utilisé que pour réveiller le grand-père de sa sieste quotidienne en hurlant à l'endroit approprié. Manque de chance, souffler dans le micro suffit amplement. Si la modélisation des différents personnages de l'histoire (Cédric, Chen, Christian, les parents Robert et Marie-Rose, le grand-père Paul, etc.) est relativement loupée pendant ces phases, on se console avec quelques planches faisant office de cut-scene. Mais là encore, le tout est franchement moins rythmé que la BD belge ou du dessin animé éponyme, en dépit du fait qu'il s'agisse de planches originales. Notons également que le côté puzzle-game des mini-jeux n'a malheureusement pas donné naissance à quelque mode multi que ce soit. Décidément, la première tentative s'avère bien poussive...