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Test Alone in the Dark

Alone in the Dark : Making-of partie 9 - Résumé

Alone in the Dark
11 622 vues
Profil de miniblob,  Jeuxvideo.com
miniblob - Journaliste jeuxvideo.com

Le papy des survival-horror, Edward Carnby, n'a toujours pas trouvé l'interrupteur. Il nous revient en petite forme dans un cinquième épisode d'Alone in the Dark. Cette nouvelle aventure se déroule de nos jours dans un New York défiguré par d'étranges fissures. Le célèbre inspecteur de l'étrange compte sur vous pour l'aider à éclairer sa lanterne au sujet des phénomènes paranormaux qui secouent Central Park.

Alone in the Dark

"Alone in the Dark", voilà un nom qui sonne agréablement bien aux oreilles des joueurs les plus expérimentés. Sortis dans les années 90, les trois premiers volets de la série constituaient les précurseurs du genre survival-horror en proposant des ambiances angoissantes dignes d'une nouvelle de Lovecraft. Edward Carnaby nous avait déjà fait son grand come-back il y a sept ans dans un épisode PSone plutôt réussi. Il nous revient aujourd'hui dans une forme sensiblement différente suivant le support sur lequel il débarque : la version PS2 dont accouche Hydravision propose un rendu graphique et un gameplay distincts de ceux de la version next-gen développée par Eden. Autant le dire tout de suite, bien que leur scénario soit identique, les deux versions ne se valent pas. Le jeu PS2 est bondé de bugs graphiques et de soucis de maniabilité qui gâchent les quelques idées originales contenues dans ce nouvel opus d'Alone in the Dark.

Alone in the Dark
Les ennemis semblent totalement dépourvus d'IA.
La particularité la plus flagrante de cet épisode tient à sa manière originale d'aborder le déroulement du scénario. En effet l'histoire est segmentée en dix épisodes contenant chacun plusieurs séquences. Il est possible de choisir directement par quelle séquence on souhaite débuter l'aventure. De cette manière vous n'avez plus aucune crainte de rester bloqué par une énigme trop ardue ou par un boss un peu trop énervé. Si vous choisissez de sauter un événement et de recommencer directement à la séquence suivante, vous aurez droit à une cinématique récapitulant ce que vous avez manqué. Cette construction bien particulière est directement calquée sur le principe des séries américaines à suspense. Tout est pensé pour que le joueur pressé puisse profiter de l'aventure sans pour autant buter sur une séquence : même si vous avez choisi d'apparaître directement dans le dernier épisode du jeu, votre inventaire comprendra automatiquement l'équipement nécessaire minimum.

Alone in the Dark
Un petit coup de spray désinfectant pour se soigner.
Alone in the Dark est à mi-chemin entre le jeu d'aventure, le survival-horror classique et le jeu d'action : il alterne les phases de réflexion et les phases de shoot ou de courses en voiture. Ce mélange est plutôt bien amené : les énigmes ne se résument pas à des puzzles maladroitement intégrés à l'histoire, il s'agit la plupart du temps d'exploiter les éléments du décor en conservant le gameplay habituel. Vous devrez par exemple enflammer une chaise puis la porter pour aller brûler ce qui bloque le passage. Si vous ne comprenez pas ce qu'on vous demande au premier coup d'oeil, vous avez toujours la possibilité de fermer les paupières et les éléments avec lesquels vous devez interagir apparaîtront alors en surbrillance. Malheureusement les phases de conduite n'ont pas bénéficié du même soin : que vous soyez au volant d'un taxi ou d'un chariot élévateur, n'espérez pas réussir votre course dès le premier essai...

Alone in the Dark
On se sort des ses fissures par des actions contextuelles.
L'autre grande particularité de cet Alone in the Dark, c'est que l'écran de jeu est dépouillé de tout indicateur ou de toute jauge. N'espérez donc pas retrouver de barre de vie : si la santé de votre personnage se dégrade, il laisse derrière lui des taches de sang et sa vision s'obscurcit petit à petit. Il faudra alors le soigner : en appuyant sur une touche vous pouvez regarder ses blessures, les désinfecter puis les bander. De la même façon l'inventaire n'est pas présenté à la manière d'un menu particulier du jeu. En ouvrant votre veste vous avez accès aux différents objets que vous portez sur vous. La gestion des munitions est dans le même esprit que le reste de l'inventaire : il vous faudra compter vous-même vos balles. Il est aussi possible de combiner différents objets de façon plus ou moins libre. Votre spray désinfectant peut ainsi se changer en un véritable lance-flammes une fois qu'il est associé avec votre briquet. Toutes ces bonnes idées auraient pu accoucher d'un jeu agréable et innovant, mais de grosses difficultés de gameplay viennent perturber ce tableau idyllique. Entre les phases de tir totalement imprécises, l'absence de carte pour repérer les objectifs et d'innombrables bugs graphiques, il est indéniable que cet Alone in the Dark fourmille de défauts. On aurait pourtant bien aimé que le grand retour d'Edward Carnby nous fasse un peu plus rêver...

Les notes
  • Graphismes13/20

    Les décors à l'intérieur des bâtiments sont assez soignés par contre les choses se gâtent lorsque l'on met le nez dehors : Central Park par exemple ne ressemble absolument à rien et les immeubles qui tiennent lieu de fond sont horriblement plats. Le jeu est aussi truffé de bugs graphiques : vous pouvez traverser un autre véhicule en pleine course de voiture ou continuer de perdre du sang lorsque vous vous êtes soigné.

  • Jouabilité11/20

    La jouabilité ne souffre pas de défauts majeurs mais on aurait apprécié une assistance pour la visée au pistolet ou une carte pour nous indiquer où l'on doit se rendre.

  • Durée de vie11/20

    Comptez une petite dizaine d'heures pour faire le tour des 10 chapitres que contient le jeu. Le fait de pouvoir choisir librement la scène que l'on désire permet de retrouver un passage qui nous a plu ou de passer directement à la suite lorsque l'on est bloqué.

  • Bande son16/20

    Le doublage français sonne juste la plupart du temps mais ce qui donne de la texture à Alone in The Dark se situe au niveau de la bande-son d'Olivier Dérivière. L'artiste nous gratifie d'ambiances musicales délectables (chères à Kenji Kawaï) dont la qualité de la composition n'a d'égale que l'orchestration majestueuse appuyée par le timbre envoûtant des choeurs du Mystère des voix bulgares.

  • Scénario10/20

    Rendre hommage au tout premier Alone in The Dark était une riche idée qui est ici mal exploitée. Le peu de personnages centraux et de cinématiques ne permet pas aux dialogues cousus de fil blanc de tenir le joueur éveillé. Dommage d'autant plus que le lieu de l'intrigue, Central Park, n'apporte rien de bien concret au scénario de l'histoire. Néanmoins, à défaut de Dana Barrett et de Vigo, on devra tout de même affronter Lucifer... Excusez du peu !

On ne peut pas s'empêcher de ressentir de la déception face à ce Alone in the Dark. Le jeu contient des éléments originaux qui auraient pu donner naissance à une oeuvre rythmée et véritablement immersive. Malheureusement le gameplay inabouti, l'IA inexistante des ennemis et les ratés graphiques vous feront bien vite passer l'envie d'apprendre pourquoi ce pauvre Carnby a perdu la mémoire.

Note de la rédaction

12
10.8

L'avis des lecteurs (30)

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