Ami puriste des jeux de courses, passe ton chemin. Cette nouvelle version de Death Track, tout comme son illustre ancêtre, accorde plus d'importance à la visée juste qu'à la trajectoire parfaite. Mais on gagne en frénésie ce qu'on perd en réalisme...
En cuisine russe comme partout ailleurs dans le monde, c'est dans les vieilles marmites qu'on fait les meilleures soupes. Ainsi, quand le studio Sky Fallen est commandité par l'éditeur 505 Games afin de développer un jeu de courses, il ressort son vieux carnet de cuisine, l'ouvre à la page "An 2000" et décide de ramener à la vie un vieux titre de cette époque riche de promesses non tenues en matière de modes de transport (elles sont où, les voitures qui volent ?) : Death Track. D'où le titre de ce projet, Death Track : Resurrection, qui confine à la profession de foi. Et, d'après ce que nous avons pu voir de la nouvelle mouture de ce classique, la forme a énormément évolué si le fond est resté le même. Commençons par ce dernier. Pour les grandes lignes, il s'agira toujours d'affronter d'autres pilotes dans des courses effrénées et futuristes dans lesquelles tous les coups sont permis. Les bolides qui participent disposent tous d'emplacements sur lesquels on peut monter des armes et les pistes sont recouvertes de bonus qu'on attrape en roulant dessus. Il peut s'agir de turbos temporaires, d'un multiplicateur de dégâts, d'une amélioration du bouclier ou de la réparation pleine et entière des dommages subis par la voiture qu'on pilote. Le seul petit souci, c'est que les icônes fluo qui représentent ces bonus se déplacent sur la piste et qu'il est parfois très difficile de les attraper tout en veillant à rester dans une trajectoire correcte.
Dans les menus précédant l'épreuve, le joueur pourra tout d'abord choisir son véhicule en fonction des critères de rapidité par rapport à la résistance aux tirs adverses. Plus c'est lent, plus on est à l'abri mais plus on a de chance de se laisser distancer par les autres. Les bolides qui ne sont pas disponibles dans un premier temps se déverrouillent en fonction des victoires et, surtout, de l'argent dont on dispose pour se les offrir. Une fois ce choix fait, on passe à l'écran des armes. Mitrailleuses lourdes, lance-missiles, lasers, mines... Le catalogue est d'autant plus vaste que chacun de ces outils se décline en plusieurs versions dont l'augmentation de prix va de concert avec l'efficacité. Mais attention : les munitions ne sont pas éternelles et, pour recharger, il faudra attraper au vol les bonus idoines croisés à 350km/h sur la piste. Bon, regagnons un instant la fraîche quiétude des stands (lieu qui n'existe d'ailleurs pas dans ce jeu) et résumons. Dans DeathTrack : Resurrection, on peut engranger des points en gagnant la course, en éliminant ses adversaires mais aussi en alignant les acrobaties. En effet, des tremplins sont disposés à certains endroits de la piste. En plus de permettre d'atteindre les bonus les plus avantageux, ils autorisent les figures libres, principalement les pirouettes simples ou combinées autour des différents axes de la voiture. Evidemment, si on n'atterrit pas sur ses roues pour signer ses prouesses, les points auxquels on pouvait prétendre s'évaporent.
L'interaction avec le décor ne se limite pas aux bonus et aux tremplins. En effet, certains bâtiments qui entourent la piste sont destructibles et peuvent tomber sur les importuns qui vous serrent de trop près, à condition que vous tiriez vite et juste. La réussite d'un coup pareil déclenchera une courte séquence cinématique et s'avèrera fatale pour votre adversaire. A vous les points ! Si on ajoute cette pratique au verrouillage et à la destruction des voitures adverses, à la gestion des armes, à la récupération des bonus, aux sauts de cabris et au pilotage pur et simple, il apparaît clairement que les joueurs auront fort à faire durant les courses. Petite remarque sur laquelle nous reviendrons sans doute durant un prochain test : nous n'avons pas pu jouer à Death Track autrement qu'au clavier. Ce n'est pas vraiment ce qu'on pourrait appeler des "conditions idéales" et on attendra avec impatience de pouvoir nous y adonner avec une manette ou, mieux, un volant. Pour finir, précisons que les circuits sont tracés dans des versions futuristes de Prague, Paris, San Diego, Moscou, Tokyo et même du Vatican. Les évêques et autres sous-Pape apprécieront... Death Track : Resurrection proposera cinq modes de jeu dont une campagne principale qui tournera autour des premiers pas d'un novice qui va vite se rendre compte que dans le monde impitoyable décrit ici, le terme fair-play reste le plus souvent lettre morte. De notre premier essai, nous retiendrons la grande fluidité d'affichage, en parfaite adéquation avec l'intensité du propos. Death Track : Resurrection est prévu pour sortir en octobre 2008 sur PC.