Nous avons posé nos petites mains avides sur la version console de IL-2 Sturmovik avec, à l'esprit, la crainte que ce titre ait complètement perdu cette âme qui avait fait son succès justifié sur PC. Ce n'est pas exactement le cas...
A la base, IL-2 Sturmovik évoque pour les joueurs PC une simulation très réputée dont le premier opus est sorti fin 2001. Depuis, différents add-on nous sont parvenus jusqu'en 2006. En 2009, ce titre va reprendre son essort mais cette fois-ci sur consoles de salon (Xbox 360, PS3) et portables (PSP, DS). Nous avons eu l'occasion de mettre la main quelques minutes sur la version Xbox 360. De ce premier essai très court, il ressort à la fois une certaine adaptation au public de ce type de machine mais aussi une certaine forme de respect envers le réalisme à toute épreuve que prônait la version PC.
A peine la manette en main, nous sommes immédiatement dans le bain. Le joystick de droite contrôle le régime moteur, le gauche fait office de manche à balai. On parcourt rapidement les différentes touches jusqu'à découvrir celle qui gère les caméras. Rassurant pour les puristes : il y aura bien une vue cockpit. Ceci étant vérifié et après avoir sorti et rentré le train plusieurs fois pour constater que cela influe effectivement sur le comportement de l'appareil, on s'intéresse de plus près à l'objet de la mission choisie pour cette démonstration : une bonne dizaine de bombardiers allemands qu'il va falloir envoyer au tapis avant qu'ils n'atteignent leur objectif. Ils sont encore pratiquement à un kilomètre de distance et ils n'apparaissent pas à l'écran. Pourtant, difficile de les rater puisqu'ils sont identifiés par des petits cercles rouges flanqués du type d'appareil. Un rapide coup d'oeil alentour nous permet de constater que ces gros pépères sont venus sans escorte. Cette mission s'annonce facile et glorieuse...
Bonne nouvelle : il est vrai qu'il est facile d'abattre des bombardiers lourds et lents quand on pilote un appareil agile et rapide. Mauvaise nouvelle : ces satanés zincs ont des yeux dans le dos et leurs mitrailleurs ne sont pas manchots. Mais justement, les balles qui fusent de toutes parts nous permettent de constater l'une des grandes forces de ce futur titre : la destruction des carlingues en temps réel. Petit à petit notre appareil se met à ressembler à la proverbiale passoire. Les développeurs en ont rajouté une couche en ne cantonnant pas ces désagréments au simple plan esthétique. Avec ses ailes aussi percées qu'une tranche d'emmental, notre fier appareil, fleuron de l'industrie soviétique, devient peu à peu aussi facile à garder dans les airs qu'un fer à repasser. C'est là qu'on se rend bien compte que les développeurs n'ont pas tant nivelé par le bas ce qu'était IL-2 sur PC. La version sur consoles bénéficie d'une appréhension plus simple, soit. Mais le moteur physique prend en compte des contingences qui placent l'ensemble directement au niveau des fleurons du genre sur ces machines, Ace Combat en tête.
Encore une fois, cette première prise en main ayant été très courte, nous avons à peine eu le temps de constater la cohérence des réactions de notre avion et d'abattre quelques appareils ennemis - mais aussi d'essuyer quelques rafales - avant de repasser la manette à l'un de nos estimés confrères. Toutefois, après ce baptême de l'air, nous avons pu discuter avec l'un des représentants de l'éditeur 1C présents durant cette démonstration et il nous a confié quelques éléments importants du jeu. Ainsi, IL-2 Sturmovik : Birds of Prey se déroulera sur différents théâtres d'opérations de la Seconde Guerre mondiale tels que la Grande-Bretagne, la Sicile, Stalingrad ou Berlin... En tout, il proposera plus de cinquante missions qu'on pourra aborder selon différents degrés de difficulté allant de l'arcade au simulateur. Enfin, en multi, chaque joueur pourra totalement préparer son avion. Les couleurs, les motifs mais aussi les armes embarquées pourront être modifiés à loisir. Nous aurons sans aucun doute l'occasion de remettre la main sur IL-2 Sturmovik d'ici sa sortie, celle-ci n'étant en effet pas prévue avant 2009.