Les prochains jeux olympiques arrivant à grands pas, quoi de plus normal que de retrouver sur nos machines des jeux multi-épreuves faisant la part belle aux vraies valeurs véhiculées par le sport : le dopage, la traîtrise, la triche et la rancoeur. C'est donc Sega qui s'y colle en éditant leur Beijing 2008 développé par Eurocom. Si pour l'heure, nous ne pouvons qu'émettre des suppositions, la preview envoyée n'étant finalisée qu'à 75%, faisons malgré tout un petit tour d'horizon pour voir ce qui nous attend le 27 juin prochain.
Si on devra se contenter d'un Track & Field sur Nintendo DS, Beijing 2008 entend bien mettre les petits plats dans les grands malgré une absence de concurrence sur le support. En tout premier lieu, on retiendra le très grand nombre d'épreuves du titre qui se monte à plus d'une trentaine. Réparties en plusieurs catégories, on y trouve de l'athlétisme sur piste (100m, 1500m, 110m haies, etc.) mais aussi du saut en hauteur, du lancer de disque, de marteau ou de javelot. Ensuite, la gymnastique vous autorisera à vous adonner aux barres parallèles, aux anneaux, à la poutre et bien plus encore. Suivent le tir (au pistolet, à la carabine), le tir à l'arc, de la natation, le canoë-kayak, le judo, le tennis de table, l'haltérophilie... De plus, si on a bien sûr la possibilité de s'entraîner, il sera possible de transpirer virtuellement par le biais de la compétition. C'est en passant par ce mode que vous pourrez jouer jusqu'à quatre sur une même machine, en reliant plusieurs consoles ou en online. A noter qu'il est également permis d'opter pour du décathlon ou de l'heptathlon en passant par ce chemin.
Enfin, dernier mode, et non des moindres, Les jeux olympiques, vous lancera à corps perdu dans la fameuse compétition en alignant les épreuves sur plusieurs jours. Le petit plus vient ici du fait que vos sportifs évolueront en fonction de leurs résultats. Ainsi, si vous décrochez des médailles, vous obtiendrez davantage de points grâce auxquels vous boosterez vos capacités d'agilité, de vitesse, d'endurance, etc. L'idée a le mérite d'être intéressante même s'il faudra vérifier lors de la version finale si cette évolution influe vraiment sur les performances des joueurs. En parlant de ces derniers, sachez qu'il est possible de choisir un type de sportif pour chacune des épreuves. Rien à voir avec un éditeur de personnages puisqu'il ne s'agit ici que de choisir un avatar parmi quelques champions mais c'est toujours ça de pris. Maintenant que nous avons fait un survol des épreuves, attardons-nous sur la jouabilité à proprement parler. Pour l'heure, et bien que la version soit blindée de bugs graphiques et de textes absents, on peut déjà se faire un premier avis assez mitigé. En fait, le souci ne vient pas des bugs décrits plus haut (qui, on l'espère vivement, seront résolus lors de la sortie du jeu) mais bel et bien de plusieurs épreuves dont les résultats sont totalement aberrants.
Ainsi, si on trouve divers types de gameplay basés sur la résistance ou les réflexes, on se dit que les développeurs ont encore beaucoup à faire pour calibrer correctement la plupart des épreuves. Par exemple, pour le saut en hauteur, il faut dans un premier temps, alterner les boutons A et B (en respectant les marques au sol) puis appuyer rapidement sur la gâchette pour sauter. Simple, trop même vu qu'on arrive sans aucune peine à des 2m80 tout en loupant plus ou moins notre course. Dans le même état d'esprit, les épreuves de saut réclament elles aussi un réglage vu qu'il arrive parfois de mordre la planche sans qu'aucun juge ne le remarque. Néanmoins, on se montrera optimiste en se disant que les 25% restants pallieront à tous les problèmes rencontrés. L'autre intérêt de Beijing 2008, outre sa trentaine de défis sportifs, est qu'il ne se repose par sur ses lauriers lorsqu'il s'agit de composer avec son gameplay. Toutes les épreuves ont le mérite d'être accessibles et de mélanger habilement effort physique (bon, ok, tout est relatif) et réflexes.
Pour ceux se demandant si la bonne vieille technique du briquet ou du mouchoir marche toujours, je romprai le suspense en les rassurant : Oui, vous allez pouvoir astiquer les boutons du pad pour faire monter en flèche votre jauge de puissance (toute ressemblance avec une métaphore sexuelle est totalement fortuite). Au final, on peut distinguer trois types de jouabilité : celle demandant d'appuyer sur des boutons au bon moment pour réussir un exercice (gymnastique), celle réclamant un effort pour augmenter la vitesse du sportif et étant généralement suivie d'une pression sur une gâchette afin d'effectuer un mouvement (course, lancer) et enfin celle étant aussi spécifique que l'épreuve (tennis de table, tir, canoë). Dans l'absolu on s'y retrouve rapidement même si encore une fois, impossible d'émettre un véritable avis tant la version preview était buggée. On signalera quand même au passage un 400m d'anthologie, en splitté, entre moi et Rivaol lors duquel l'avatar de mon compagnon d'infortune a purement disparu de sa moitié d'écran au profit de mon avatar. C'est sûr, l'immersion en a pris un coup. Mais qu'à cela ne tienne, Beijing 2008 a un bon potentiel et pour peu qu'Eurocom mette les bouchées doubles d'ici la fin du mois, il se pourrait que de nombreuses soirées entre geeks assoiffés de records se mettent rapidement en place... Marc, si tu me lis.