Les 7 merveilles du monde font l'objet d'un puzzle-game que certains d'entre vous ont peut-être déjà eu l'occasion d'essayer sur PC. Avec plus d'un an de retard, 7 Wonders of the Ancient World se décline enfin sur DS, PSP et PS2, pour un résultat qui ne diffère quasiment pas du titre original. Ce clone de Bejeweled accuse par ailleurs un manque d'inspiration et de renouvellement qui le rendent assez anecdotique.
7 Wonders nous glisse dans la peau d'un brillant architecte dans une époque très lointaine, à l'aube de la civilisation. Votre tâche colossale consiste à bâtir, à l'aide d'une poignée d'esclaves, les sept merveilles du monde que sont la pyramide de Gizeh, les jardins suspendus de Babylone, le temple d'Artemis d'Éphèse, la statue de Zeus d'Olympie, le Colosse de Rhodes, le mausolée d'Halicarnasse et le phare d'Alexandrie. Pour cela, vous n'allez pas contrôler directement, ni même indirectement votre armée d'esclaves. Vous allez carrément interagir avec les pierres de construction pour fournir à vos hommes les matériaux dont ils ont besoin. Autrement dit, le joueur se retrouve tout bêtement face à une grille de blocs colorés qu'il lui faut réunir par groupes de trois cases identiques pour les faire disparaître de l'écran. Un principe allègrement pompé sur celui de Bejeweled et autres clones du même genre.
Dans 7 Wonders, la principale particularité réside dans le fait que chaque groupement que vous effectuez fait aussi disparaître, suivant un schéma précis, les pierres de support qui sont cachées derrière les blocs en question. Le but du jeu consiste donc à effacer la totalité de ces pierres pour passer au niveau suivant. Bien entendu, plus la configuration de la grille est fermée sur elle-même, plus il devient difficile de rassembler les blocs de même couleur, et donc d'alimenter vos esclaves en matériaux. Le danger est alors de voir tout ce petit monde refuser de travailler si vous les laissez trop longtemps inactifs. L'autre aspect intéressant de ce titre fait intervenir un objet qui correspond à la clé de voûte de votre édifice, et qu'il faut impérativement faire glisser tout en bas de l'écran en faisant disparaître les pièces situées en dessous. Très sympa durant les premières minutes de jeu, 7 Wonders commence tout de même à lasser le joueur lorsque celui-ci réalise que le jeu ne se renouvelle aucunement d'une merveille à l'autre. Les seules subtilités du gameplay sont relatives aux bonus que vous pouvez faire apparaître en alignant 4 ou 5 blocs adjacents. Ils vous permettent alors de faire disparaître toute une ligne à la fois, voire deux dans le cas des groupements de cinq. Plus rare, le soleil est le power-up ultime qui neutralise aléatoirement un grand nombre de blocs disséminés à l'intérieur de la grille. Ceci facilite évidemment la réalisation de vos objectifs, sachant que le temps joue également contre vous.
Le manque de renouvellement du gameplay et son caractère limité ne sont pas les seuls à nuire à 7 Wonders. Trop facile, le soft manque également de challenge et souffre d'un éventail de modes de jeu beaucoup trop restreint. Les parties libres ne se différencient aucunement des grilles du mode Histoire, et le seul autre mode proposé ne change que très peu la donne. Intitulé Quête des Runes, le mode en question ne consiste plus à détruire les pierres de support cachées derrière les blocs, ni même à faire descendre la clé de voûte puisque rien de tout cela n'entre en jeu sur les grilles du mode Quête. Ici, l'objectif est d'effacer autant de blocs colorés qu'on vous le demande, soit d'un type unique, soit de plusieurs couleurs différentes. Dans la pratique, cette variante se révèle bien moins intéressante que le mode Histoire puisque les contraintes se limitent simplement à la configuration des grilles proposées. Par conséquent, une fois passé les deux premières merveilles, on commence à hésiter entre continuer inlassablement ces parties qui se ressemblent toutes ou bien lâcher l'affaire avant de frôler l'overdose, ce qui n'est pas très bon signe pour un puzzle-game. On ne conseillera donc ce titre qu'aux inconditionnels du genre, et encore seulement aux moins exigeants d'entre eux.
- Graphismes10/20
Difficile de varier les screens lorsque tous les écrans de jeu se ressemblent. Les arrière-plans passent inaperçus et les grilles sont toujours les mêmes, avec des blocs qui ne se renouvellent jamais.
- Jouabilité11/20
Aussi simple à jouer qu'un Tetris, 7 Wonders a au moins le mérite d'être parfaitement intuitif. Dommage que le gameplay ne renferme pas plus de subtilité, car on en fait le tour rapidement et les parties se ressemblent toutes.
- Durée de vie8/20
Assez prenant durant les premières heures de jeu, 7 Wonders accuse vite un manque de renouvellement qui nuit gravement à son intérêt. Son manque de challenge et sa relative facilité le rendent presque ennuyeux, et on regrette de ne pas trouver davantage de modes de jeu différents.
- Bande son9/20
Les thèmes de 7 Wonders sont de ceux qui restent dans la tête jusqu'à saturation, ce qui n'est pas franchement une qualité.
- Scénario/
Largement inspiré du concept de Bejeweled, 7 Wonders of the Ancient World s'annonce aussi sympathique sur le papier qu'il est ennuyeux dans la réalité. Quelques parties suffisent pour prendre conscience des limites du gameplay, de la trop grand facilité du jeu et de son manque cruel de variété. Sympa sans plus, ce titre est donc loin de compter parmi les puzzle-games les plus originaux.