Tâchant d'éviter de croiser le chemin de GTA IV en adoptant une fenêtre de sortie et un style un peu différent, le "gangsta-game" de THQ s'est, à l'occasion du Gamers Day, livré dans une version jouable.
Si la présentation publiée il y a peu nous avait donné un premier aperçu du second volet de Saints Row, sa nouvelle apparition à San Francisco aura eu le mérite de se faire pad en mains. Inutile donc de revenir sur les moult détails du gameplay déjà évoqués, tels que le bouclier humain, les charges explosives ou encore la customisation véritablement très poussée de l'avatar du joueur. Tout ça c'est bien joli, mais une fois le contrôleur calé dans nos mimines, qu'est-ce que ça donne ? En premier lieu, la découverte du mode coopératif. Devenue une feature incontournable, la coopération se fera simple et aisée dans Saints Row 2 puisque le joueur pourra être rejoint à tout moment par un petit camarade, qu'il soit présent à ses côtés ou dans une autre galaxie via le mode online.
Se promenant dans une ville qui, selon les développeurs, a gagné plus de 45% de superficie, il est temps de commencer à tâter des interactions possibles. Aujourd'hui capable de se mettre à couvert, le personnage de Saints Row 2 peut également s'improviser médecin lorsqu'on joue en coop et que notre partenaire prend un mauvais coup. Une fois sur pied, il est temps de mettre un peu de foutoir en ville par exemple en faisant peur aux passants. Si l'intelligence artificielle est loin d'être définitive, on constate déjà quelques comportements amusants lorsque les honnêtes gens en route pour le bureau se trouvent pris au milieu d'une fusillade. Tirez sur leurs voitures et vous les verrez prendre la fuite en empruntant les chemins les plus improbables du moment qu'ils les conduisent loin du danger. On aura alors tôt fait de mettre un terme à cette fuite en éclatant leurs pneus, ce qui aura parfois pour conséquence de les envoyer dans le décor. Et histoire de bien enfoncer le clou, le joueur taquin ne se privera pas de balancer une balle dans une pompe à essence, prouvant du même coup qu'une cuve de carburant ça fait de très jolies flammes.
Fatalement, après tout ce barouf, mieux vaut ne pas traîner et choper la première caisse qui passe pour quitter les lieux. C'est un peu là que l'on commencera à aborder les choses qui fâchent dans cette version sacrément peu avancée de Saints Row 2. La conduite surprend par sa nervosité excessive, même en gardant à l'esprit que Saints Row prend le parti d'une approche très "arcade" et volontairement peu crédible. L'ennui étant que l'on retrouve cette sensation d'inconfort et d'imprécision dans les phases à pied. Ces problèmes, on aura tôt fait de les mettre sur le compte de la version présentée. Une version souffrant d'une réalisation tout juste au niveau de celle du premier opus sorti en 2006. Criblé de bugs de collision, affublé d'un clipping d'une grande violence et de modélisations et d'animations à la hache, le Saints Row 2 que nous avons eu sous la main ne se présentait pas franchement sous son meilleur jour. Un fait assez inquiétant quand on sait qu'il est supposé sortir le 26 août aux USA et probablement le 29 en France si l'on se fie aux habitudes de THQ en matière de calendrier de sortie. Dans la pratique, difficile de croire à ces dates optimistes qui laisseraient bien peu de temps à Volition pour faire le ménage dans son jeu. Il n'y aurait donc rien de surprenant à ce que le titre se trouve repoussé. En tout cas, à moins que la version présentée lors de ce Gamers Day ait eu 6 mois d'âge, un délai serait sans doute ce qui pourrait lui arriver de mieux. Bien sûr, il faudrait alors trouver un moyen d'éviter un choc frontal avec GTA IV, ce qui risque de compliquer un peu la tâche des têtes pensantes de THQ.