Prenez un château. Saupoudrez-le de forces maléfiques. A part, choisissez un héros sûr de lui, prêt à défendre la veuve et l'orphelin. Mélangez le tout, et voilà c'est prêt. Quoi donc ? Le nouveau Castlevania ? Que neni mes bons amis car aujourd'hui, il ne s'agira pas de chasseur de vampires mais de porc aux dents longues bien décidé à dépoussiérer quelques toiles d'araignées afin d'aller sauver sa progéniture.
En concurrence directe avec les deux Castlevania sortis sur Nintendo DS, Barnyard Blast se doit d'avoir de solides arguments histoire de ne pas paraître trop ridicule une fois dans les mains des joueurs. Cette évidence, Sanuk Games ne l'a apparemment pas compris puisque leur titre se veut affligeant de A jusqu'à Z. Passons encore sur l'histoire qui fait état de petits garnements porcins ayant recouvert de PQ un château appartenant aux forces des ténèbres et qui vont donc devoir être secourus par leur papounet Robert, à savoir vous, pour se focaliser sur l'ambiance du soft. Celle-ci est résolument gothique à l'instar de la série de Konami. Ainsi si on excepte l'accoutrement de cow-boy de l'ami Robert, les décors traversés se situent dans un univers mystérieux cher aux films de la Hammer. A ce niveau, tout y passe : le cimetière, la forêt, le volcan, le marécage, le château, sans compter le bestiaire comprenant dans ses rangs morts-vivants, citrouilles maléfiques, chauves-souris et autres monstruosités peu inspirées. Dans sa construction, Barnyard Blast se veut le plus limpide possible. En bon beat'em all qu'il est, il enchaîne les niveaux (au nombre de six) et vous demande d'éliminer des hordes d'ennemis ainsi que deux boss par stage. Classique, la progression n'en est pas moins chaotique compte tenu d'une difficulté particulièrement mal gérée.
On se demande d'ailleurs ce qui a poussé les développeurs à opter pour un tel challenge sachant qu'à la base, le titre se destine principalement à nos têtes blondes. Malheureusement, dès le départ, on peine à avancer, ceci provenant de notre faible arsenal se résumant à un pistolet (aux munitions illimitées), un fusil à pompe, un fouet et des bâtons de dynamite. Cependant, une fois occis un boss, vous récupérez un bonus qui, après avoir été sélectionné via la touche L, pourra regonfler votre jauge de vie par le biais d'une utilisation conjointe de coeurs bleus. Néanmoins, cela ne vous sera d'aucune aide lorsqu'il s'agira d'éviter des pièges et des ennemis volants particulièrement agaçants dans le sens où les sauts sont peu précis et manquent clairement d'amplitude. On poursuivra avec l'impossibilité de tirer vers le haut ou le fait qu'une fois une vie perdue face à un boss, on nous demande de reprendre le combat depuis le début et ce même s'il nous reste d'autres crédits en stock. A ce sujet, une des astuces pour augmenter son stock de Continues consistera à trouver un endroit tranquille où des morts-vivants ressuscitent indéfiniment afin de les éliminer jusqu'à obtenir un maximum de munitions, coeurs bleus et vies. Toutefois, malgré ce tips (et la possibilité de dénicher dans la notice la façon de les battre), les affrontements contre les boss restent énervants à l'image de tout le jeu. Mine de rien, voici encore un candidat au titre de "foutage de gueule de l'année sur Nintendo DS" pour l'année 2008. Allez, nous n'en sommes qu'au mois de février, ne poussez pas messieurs, il y aura de la place pour tout le monde.
- Graphismes6/20
Décors fadasses, dépouillés et malgré quelques arrière-plans regardables, l'ensemble est à pleurer si on se prend à comparer avec les deux Castlevania pourtant sortis il y a plusieurs mois/années sur la machine. Quant au bestiaire, ce dernier est constitué d'un faible effectif par ailleurs peu convaincant.
- Jouabilité8/20
Les possibilités de la DS sont peu utilisées et quand bien même, quand elles le sont, les capacités tactiles de la machine ne servent à rien, les boutons L et R étant suffisants pour changer rapidement de techniques et d'armes en pleine action. De plus entre des sauts peu précis et l'impossibilité de tirer vers le haut, on s'arrache les cheveux en essayant de progresser.
- Durée de vie9/20
La difficulté excessive est simplement là pour masquer une durée de vie faiblarde s'étalant sur six niveaux comprenant deux boss et des kyrielles d'ennemis. Aucune chance d'y revenir si vous réussissez à en venir à bout.
- Bande son9/20
Musiques mollassonnes et bruitages qui peinent à assurer le minimum syndical. Voilà, voilà.
- Scénario/
Vu que les gens de bonne compagnie ont depuis longtemps choisi Castlevania (ou Ghosts'n Goblins) et que les jeunes gamers risquent une crise d'apoplexie à cause de la difficulté très élevée du soft, on a bien du mal à savoir à qui se destine Barnyard Blast. A personne probablement et sur ce point, c'est gagné sur toute la ligne.