Après avoir fait sensation sur PSP grâce à son concept novateur, son graphisme rafraîchissant et son accessibilité immédiate, LocoRoco vient faire un tour sur PS3 par le biais du Playstation Store. Cependant, si le principe ne change pas radicalement d'un opus à l'autre, le gameplay, lui, change la donne et pas nécessairement dans le bon sens. Ceci valait bien un tout petit test histoire de vous préciser de quoi il en retourne.
Comme vous le savez certainement, LocoRoco est avant tout une histoire de feeling entre un design atypique et le joueur qui devra dès lors passer une sorte de frontière visuelle afin de profiter pleinement de ce jeu de réflexion. Une fois cette étape franchie, vous aurez droit à quelque chose de coloré et de naïf par bien des côtés, même si cet aspect est totalement assumé par les développeurs. La version PS3 dispose de toutes ces qualités (ou tares, selon de quel côté de la barrière on se trouve) et nous demande donc d'amener un certain nombre de Locos (de petites bestioles malléables de toutes les couleurs, dignes successeurs des Barbapapas) jusqu'à des portails afin de continuer l'aventure. En parlant de ça, sachez que Cocoreccho ne dispose d'aucun mode de jeu à proprement parler, l'aventure débutant à peine le titre affiché à l'écran. En somme, il suffit ici de parcourir le monde mis à notre disposition et de sauver tout ce qu'il y a à sauver. Maintenant, la jouabilité se veut adaptée au support et profite, entre autres choses, du Sixaxis.
Pourtant, la première différence entre Cocoreccho et le jeu initial implique que vous ne dirigerez plus un Loco mais un papillon qui guidera ses "ouailles" jusqu'à bon port. Malheureusement, cette petite différence entraîne de grosses conséquences, notamment au niveau du gameplay. Ainsi, vous aurez à balader votre insecte un peu partout jusqu'à trouver un Loco endormi. Ensuite, via une pression sur le bouton Rond, vous pourrez réveiller la bête afin qu'elle vous suive. Le but sera alors de dénicher d'autres créatures pour atteindre un portail avec le nombre requis de boules colorées pour clôturer l'objectif. Notez que rien ne vous empêchera d'utiliser la carte mentionnée plus haut pour atteindre des endroits éloignés afin de poursuivre votre besogne. Le Sixaxis, lui, sera mis à profit (en l'inclinant, en le secouant) pour actionner des mécanismes ou faire pencher des éléments du décor afin de faire progresser votre petite troupe de Lemmin... Heu, Locos. Le problème est qu'on a l'impression de moins maîtriser la chose vu qu'on doit toujours attendre que les Locos veuillent bien se bouger le popotin. De plus, si le Loco ne se trouve pas dans le périmètre de la vague sonore générée par votre papillon, il ne bougera pas d'un pouce. Bref, sans flinguer complètement le concept, cette évolution de gameplay dessert le jeu au lieu de l'améliorer. Maintenant, à moins de trois euros, vous pouvez sans peine vous laisser tenter d'autant que la bande-son est aussi entraînante que celle de son aîné (si si) et que dans l'absolu, l'univers reste à découvrir.
- Graphismes12/20
Pas d'esbroufe technique mais une ambiance naïve et rafraîchissante. Tout comme sur PSP, on trouve différentes types de Locos ainsi que des univers graphiques différents, épurés mais accrocheurs.
- Jouabilité12/20
Cette fois, on nous demande de diriger, au stick, un papillon qui devra mener les Locos à bon port. Le bouton Rond sert à créer une vague sonore pour appeler vos créatures qui se réveilleront lorsqu'elles rentreront en contact alors que la touche R1 permet de bouger plus rapidement. Le Sixaxis, lui, permet d'incliner ou de secouer des mécanismes pour débloquer votre troupe alors qu'une carte propose de rejoindre rapidement les endroits débloqués au préalable. Accessible, la jouabilité n'en reste pas moins frustrante car trop dépendante des déplacements des Locos.
- Durée de vie10/20
Très difficile à noter dans le sens où Cocoreccho ne comporte aucun vrai mode de jeu. En fait, le titre débute sur les chapeaux de roue, à peine le logo apparu à l'écran, et se compose de plusieurs secteurs constituant une map. Il est également permis d'envoyer ses meilleurs scores en ligne pour celles et ceux que ça intéresse.
- Bande son14/20
Oui les musiques de LocoRoco sont étranges, bizarres, ou tout ce que vous voulez, mais le principal est qu'elles sont diversifiées, charmantes et en osmose totale avec l'univers du jeu. On appréciera également les chants, irrésistibles, des petits Locos et il y a fort à parier que le thème principal trottera dans votre tête très longtemps après avoir éteint la console.
- Scénario/
Cette adaptation PS3 du hit PSP est avant tout décevante. On pointera du doigt l'évolution de gameplay qui énerve plus qu'autre chose. Ce choix des développeurs bride donc une bonne partie du plaisir qu'on pourra ressentir en découvrant cet univers enchanteur. Dommage d'autant qu'on ne comprend pas vraiment cette volonté de modifier un concept de base simple et efficace. Quoi qu'il en soit, à moins de trois euros, Cocoreccho pourra se laisser découvrir même s'il n'arrive pas à la cheville de son modèle.