Puisqu'on vous dit que, chez JeuxVideo.com, nous sommes des gens charmants. Ainsi, un an après un premier coup d'oeil posé sur Frontlines, les développeurs de Kaos nous ont proposé de repasser les voir dans les locaux new-yorkais. Si c'est pas un signe, ça... Pour ceux qui avaient raté le premier épisode, rappelons que Frontlines est un FPS militaire ayant pour toile de fond un conflit mondial futuriste qui s'est déclaré suite à de graves pénuries de pétrole. Ce synopsis vous évoque une réalité trop proche de nous ? Voilà qui est bien normal et totalement assumé par les développeurs. Et, comme pour enfoncer le clou, sachez que les unités présentes dans le jeu s'inspirent de ce qu'on pourrait bien voir débarquer sur les champs de batailles dans les années qui viennent.
Donc, même ville, même période de l'année, même endroit précis... En moins d'un an entre deux passages, les souvenirs de notre premier coup d'oeil jeté à Frontlines ont eu vite fait de remonter à la surface et ils n'étaient pas forcément tous réjouissants. La faute en incombe avant tout à une trop grande similitude entre Frontlines et les mods que l'équipe, qui allait devenir Kaos, avait développés à l'époque pour Battlefield. Autre élément à charge : il y a un an, nous n'avions pu jouer qu'à un niveau en multi qui montrait déjà certaines choses du jeu mais qui ne permettait pas vraiment de se faire une idée de son potentiel réel. De plus, cette partie s'était déroulée pour notre part sur un moniteur très mal réglé ce qui ne flattait pas le rendu graphique. Mais, dès les premières minutes passées dans le mode Solo de Frontlines lors de cette deuxième présentation, nos doutes et nos préjugés ont été rapidement ébranlés avant de disparaître complètement.
Dans Frontlines, il faudra choisir sa spécialité : assaut, assaut lourd, sniper, anti-véhicules, spec ops ou close combat, de grands classiques qui ont déjà prouvé leur efficacité et qui, comme il se doit, s'accompagnent d'un arsenal spécifique pour chacun d'entre eux. A cela s'ajouteront les "rôles", c'est-à-dire un certain type d'attaques secondaires de plus en plus puissantes. Le "Soutien terrestre" permet de déployer des tourelles de différentes classes : mortier, mitrailleuse puis rail gun. Il pourra également soigner ses compagnons d'armes et même utiliser ses seringues d'adrénaline afin de donner une crise cardiaque à ses ennemis. Le "Technicien EMP" sera le spécialiste de l'impulsion électromagnétique. Il pourra par exemple planter une borne qui empêchera toute utilisation d'un véhicule ou d'un drone. Mais il possédera également des grenades puis des roquettes produisant le même effet. Cela en fera donc l'ennemi juré du "Technicien Drone" capable de sortir de ses poches un petit véhicule télécommandé ayant en premier lieu l'apparence d'un mini-hélicoptère et, ensuite, d'un petit tank surmonté d'une mitrailleuse redoutablement efficace ou, quand on monte en niveau, d'un lance-grenades dévastateur. De son côté, le soldat spécialisé en "Soutien aérien" pourra, d'un simple appel-radio, déclencher un bombardement précis, un tapis de bombe ou le lancement d'une bombe capable de raser tout un quartier. Vous trouvez que l'offre est alléchante ? Alors sachez que nous vous la rapportons de manière assez succincte.
En effet, les grandes lignes de ce catalogue s'étoffent selon que vous jouiez du côté de l'Alliance Occidentale (les Américains et les gentils représentés en bleu sur les cartes) ou du côté de l'Etoile Rouge (les Russes et les Chinois, si méchants que c'est la couleur rouge qui les représente). Précisons que ce choix n'est possible qu'en multi. En solo, on ne joue que l'Alliance. En tout cas, chacune de ces deux armées disposera de ses propres armes. Et les différences ne seront pas qu'esthétiques. Si on s'intéresse aux drones, par exemple, les p'tit gars de l'Alliance pourront déployer le chenillard décrit ci-dessus, un véhicule lent mais bien blindé et armé. Les gredins de l'Etoile Rouge, de leur côté, disposeront d'une sorte de petite voiture radiocommandée plate et très vive dans ses déplacements. Non seulement sera-t-elle difficile à toucher mais elle s'avérera mortelle pour peu qu'elle se glisse sous un tank ou au milieu d'un peloton ennemi avant qu'on la fasse exploser.
Les missions du mode solo se dérouleront au rythme de la capture d'objectifs divers. Et une fois ces "sous-missions" réussies, la façon de jouer pourra changer. Ainsi, nous avons débuté une opération dans le treillis d'un sniper équipé d'un fusil à lunette mais aussi d'un fusil. On comprend le principe : avancer calmement et faire le ménage à distance mais être tout de même capable de réagir au cas où un petit plaisantin parviendrait à trop s'approcher. Après avoir vidé trois postes avancés et avoir détruit une batterie antiaérienne comme l'exigeait le commandement, un hélicoptère nous a livré des renforts. Avec ces troupes fraîches, nous avons pu lancer l'assaut du village voisin après avoir troqué notre fusil longue distance contre un pistolet-mitrailleur plus efficace pour des combats de rues. Et, une fois maître des lieux, il a fallu tirer le meilleur parti possible des armes lourdes saisies dans une caserne pour repousser les différentes vagues d'attaques ennemies constituées en grande partie de véhicules blindés. Dans Frontlines, les notions de variété et sa petite soeur, l'adaptation, ne sont pas des données galvaudées.
Dernier mauvais souvenir de notre premier passage : le graphisme. Et là aussi, force est de constater que les choses se sont améliorées. C'est surtout flagrant au niveau des textures qui s'avèrent aussi diverses que précises et qui participent donc à l'immersion au sein du décor de fin du Monde qui sert de toile de fond à Frontlines. Précisons quand même que cet avis vaut surtout pour la version PC. Sur Xbox 360 (et par extension sur PS3) , on peut difficilement se montrer aussi enthousiaste. Mais, malgré cette petite réserve, nous ne pouvons que nous empresser de corriger notre premier avis en reconnaissant que, contrairement à ce que nous craignions précédemment, Frontlines n'est pas un "sous-Battlefield". S'il emprunte au hit du multi d'Electronic Arts, ce titre parvient à se créer sa personnalité propre par des principes et une ambiance qui n'appartiennent qu'à lui. Attendez de voir le niveau qui débute par une explosion nucléaire et il se pourrait fort que vous partagiez notre opinion.