Exclusivement destinée aux amateurs de gestion footballistique qui ne sont pas en mesure, pour une multitude de raisons, de s'adonner à leur passion sur PC, cette version format de poche fête-là son troisième anniversaire. Plus simple, plus légère, basique et grand public, elle marche sur les traces de ses aînées sans révolutionner une interface qui a fait ses preuves sans pour autant avancer la meilleure ergonomie qui soit. Un management par intérim.
Il faut en convenir, il est sans doute trop tard pour sortir un jeu de management de football, quel que soit le support. La saison européenne étant déjà bien entamée un peu partout sur le vieux continent, Sega et Sports Interactive ont tout de même pris le temps de gâter les joueurs PSP avant Noël après avoir assuré le maintien aux sommets de leur série qui trouve la quasi-totalité de son public sur PC. C'est donc muni d'un contenu amoindri et n'ayant pas profité du retard concédé sur ses homologues pour actualiser les principaux mouvements opérés dans la base de données (par exemple, Albert Emon est toujours l'entraîneur de l'Olympique de Marseille) que Football Manager débarque sur la console portable de Sony. Avec comme mot d'ordre la continuité, comme pour la version PC. Pas de risque donc, ce Football Manager ressemble de près comme de loin au précédent et ne propose malheureusement pas de nouvelle ligue jouable.
Les capacités de stockage de la PSP étant forcément réduites, la nombre de championnats proposés ne décolle plus. Comme la saison passée, il vous faudra choisir l'une des 10 ligues suivantes pour pratiquer le métier virtuel de manager : Allemagne, Angleterre, Australie, Belgique, Ecosse, Espagne, France, Italie, Pays-Bas et Portugal. Du classique donc puisque c'est la même liste qu'il y a douze mois. Avec, malheureusement, la non possibilité de choisir plusieurs ligues pour une seule et même partie. Là encore, le joueur sera limité par les capacités de traitement de la machine d'autant que nombreux sont les effectifs des équipes réserves à n'avancer que des noms fictifs, au milieu de quelques vrais joueurs cependant. Le système de progression n'a donc pas changé et ferme les frontières, ce qui réduit considérablement l'intérêt d'un Football Manager pour le coup moins varié, moins interactif et surtout moins en phase avec la réalité. En ce qui concerne le mutlijoueur, il mise une fois de plus sur un réseau en wi-fi, très similaire à celui qui constituait l'une des nouveautés de l'opus 2007.
Puisque les nouveautés de cet opus sont quasi inexistantes, nous pourrons directement parler de l'interface de Football Manager sur PSP qui est toujours en proie à quelques soucis d'ergonomie. Encore une fois, des efforts sont faits pour rendre la navigation rapide et intuitive mais le support PSP n'est aujourd'hui pas plus adapté à ce style de jeu qu'il ne l'était hier et qu'il ne le sera demain. A moins de n'avoir vraiment aucun moyen de se procurer une version PC, on ne voit pas trop l'intérêt de manager sur PSP, à travers des tableaux incomplets et des fonctionnalités très limitées. Retenez simplement que ce sont les touches L et R qui assurent le rôle des "précédent"/"suivant" et les quatre boutons de base qui servent de raccourci. Un moyen comme un autre de rendre jouable le soft qui n'affiche de toutes les manières pas la profondeur d'un Football Manager classique. Du coup, le titre est moins immersif et peine à maintenir un certain intérêt au-delà des toutes premières heures de jeu...
- Graphismes12/20
L'interface a gagné en clarté grâce à l'utilisation de couleurs plus vives mais conserve les défauts du volet précédent, à savoir qu'il n'existe toujours pas de vrai moteur pour la retransmission des matches.
- Jouabilité12/20
Si les touches L et R permettent de switcher d'un écran à l'autre, les quatre boutons principaux ont une fonction différente à chaque page, sous forme de raccourcis. De quoi rendre la navigation rapide.
- Durée de vie14/20
10 championnats mais une progression limitée par l'utilisation d'une unique ligue par partie. C'est donc assez peu mais apparemment, la PSP aura du mal à aller plus loin, d'autant que le mode multijoueur est bien au rendez-vous lui aussi.
- Bande son/
Toujours rien à part deux ou trois bruitages.
- Scénario/
Un Football Manager quasi inchangé qui arrive tardivement aura bien du mal à séduire qui que ce soit. Pourtant, il demeure fondamentalement un jeu de qualité qui fait avec les moyens limités d'un support peu adapté au genre.