Le nom ne l'indique pas forcément, mais Léa Passion Mode est en réalité la suite de Fashion Academy. Après avoir fait vos preuves à l'école de la mode, il est grand temps de montrer de quoi vous êtes capable dans une célèbre maison de prêt-à-porter.
Clara Willard est une jeune étudiante de 17 ans. En dernière année à la Fashion Academy, elle doit passer un stage au sein d'une grande maison de mode pour terminer son cursus scolaire. C'est la prestigieuse Sullivan's Style Factory qui lui ouvrira ses portes et lui permettra de faire ses premières armes dans le monde de la mode professionnelle. Comme dans Fashion Academy, Léa Passion Mode se compose d'un mode aventure et de plusieurs ateliers créatifs consacrés au stylisme, aux soins esthétiques, à la création de bijoux, aux shootings photo ou aux défilés. S'il est ainsi possible de s'essayer indépendamment à chaque activité, l'aventure permet de brasser tous les aspects de la mode en proposant une histoire à laquelle viennent se greffer les différents ateliers.
On dirige Clara au sein de la Style Factory pour lui permettre de discuter avec les quelques autres employés (8 personnages en tout) ce qui aura généralement pour effet de lancer des petites tâches à remplir. En tant que stagiaire, Clara aura droit à toutes les basses besognes telles que chercher les photos d'un book égarées ou tous les tubes de rouges à lèvres mystérieusement disparus. Rien n'est épargné à la pauvre Clara qui démarre réellement son aventure au bas de l'échelle. Heureusement pour elle, chaque mission réussie lui permettra de gagner un peu d'argent qu'elle pourra dépenser en faisant du shopping. C'est là qu'elle pourra se munir d'accessoires, de vêtements ou de nouveaux types de soins pour les missions qu'elle se verra confiées par son patron. Moins ingrates que partir à la recherche d'objets perdus dans les bureaux de la société, ces missions sont en réalité des contrats passés avec différents clients et qui touchent un ou plusieurs aspects de la mode. Chaque contrat correctement rempli rapportera aussi un peu d'argent à Clara, mais surtout quelques points de notoriété. Le but étant naturellement de s'imposer en tant que styliste de renom au sein de l'entreprise.
Les contrats sont de plusieurs types et montent en difficulté au fil du jeu. Au départ, il s'agira d'apprendre les bases de chaque discipline. Vous serez alors guidé dans vos premières séances d'essayage, vos premiers défilés ou vos premiers soins à appliquer. Tout est parfaitement expliqué et les joueurs connaissant le premier volet retrouveront exactement la même interface permettant par exemple de choisir le type, les motifs et la couleur d'une robe, ou de badigeonner les lèvres d'un mannequin avec un rouge carmin. Les séances de maquillage sont à ce titre les plus réussies permettant d'appliquer directement sur le visage le fond de teint, le mascara, le fard à paupières, les paillettes ou les stickers. Chaque erreur ou geste de travers se voit alors directement sur le visage de votre victime. Il faudra par exemple éviter d'avoir la main lourde avec le fard à joues pour ne pas transformer le modèle en clown grotesque. Même chose pour la manucure où il ne faudra pas faire de gros pâtés avec le pinceau. Face à cela, les autres ateliers semblent immédiatement plus fades. Ainsi, l'atelier de stylisme ne permet pas de créer véritablement ses vêtements, mais simplement de choisir parmi le stock disponible en apportant qu'une touche personnelle au niveau de la couleur. On aurait aimé pouvoir couper du tissu ou dessiner des imprimés. Dommage.
Dommage aussi que les missions finissent par s'enchaîner sans véritable challenge. Le jeu s'enlise dans la routine suivante : on ouvre une mission, on regarde les accessoires qu'il manque, on file acheter ces accessoires, on suit pas à pas les objectifs demandés par le client et on obtient une bonne note. Tout cela confère une durée de vie assez faible à Léa Passion Mode qui aurait certainement pu profiter aussi d'une intrigue plus élaborée et de tâches annexes moins rébarbatives. En conclusion, sans chercher à se renouveler par rapport à Fashion Academy, ce second volet interpellera certainement les jeunes fashion victimes. Malheureusement, certains aspects restent encore trop superficiels pour que celles-ci soient pleinement satisfaites avec Léa Passion Mode.
- Graphismes9/20
Le titre n'a pas évolué depuis l'année dernière. On y retrouve les mêmes visages plutôt réussis lors des séances de maquillage mais aussi les mêmes problèmes de modélisation pas forcément très heureuse durant le jeu.
- Jouabilité10/20
La majorité des ateliers n'offre pas la liberté souhaitée et de styliste on passe à simple exécutant forcé de se plier aux objectifs de chaque mission.
- Durée de vie11/20
Avec un niveau de difficulté totalement absent, le mode aventure de Léa Passion Mode se boucle en une poignée d'heures. Une fois terminé, les ateliers individuels ne parviennent pas à prendre la relève en raison du manque de liberté évoqué plus haut.
- Bande son10/20
Entre les dialogues niais, les acteurs qui articulent plus que de raison et les musiques qui tournent en boucle, on a du mal à rentrer dans le bain.
- Scénario9/20
L'histoire du mode aventure sert de prétexte pour nous faire toucher à tous les aspects de la mode. Malheureusement, le scénario est cousu de fil blanc et se montre guère passionnant.
Malgré un choix d'accessoires et de vêtements assez conséquent, il manque une grosse dose de liberté dans le gameplay pour que la franchise décolle. Ainsi, si les phases de maquillage sont réussies, les autres ateliers se contentent de nous faire cliquer sur des boutons pour choisir parmi des éléments déjà existants. Dans les choses à améliorer pour la prochaine fois, on pense notamment à la confection de vêtements. Ce serait bien que le titre puisse nous laisser créer des vêtements de A à Z.