Le championnat NBA reprendra ses droits d'ici quelques petites semaines sur le sol américain. Histoire de faire connaissance avec les nouvelles forces en présence, EA prend les devants et actualise en masse sa célèbre franchise. Quelques nouveautés, l'apparition des premières équipes nationales et une base de données archicomplète vont peut-être vous donner envie de fouler ou refouler les parquets avec cet opus 08.
Les possesseurs de NBA Live 07 ne diront certainement pas le contraire, le gameplay de la série s'est quelque peu essoufflé il y a douze mois, quasiment jour pour jour. Peu inspiré, particulièrement rigide et mal équilibré entre les commandes d'attaque et de défense, le titre d'EA Sports marquait le pas et laissait Visual Concepts et sa franchise NBA 2K séduire une grande partie du public féru de simulations de basket. Si les versions Xbox 360 et PS3 ont su corriger ces quelques tares en revoyant les fondements d'une jouabilité dépassée, cette version PS2 patine davantage et n'a pas été l'objet d'autant d'attentions. Mais comme à son habitude, EA est toujours en quête d'authenticité en s'obstinant, pour notre plus grand plaisir, à capturer un maximum d'attitudes de quelques-unes des stars de la NBA, de Jason Kidd à Alle Iverson en passant par notre Tony Parker national aux capacités surboostées. De quoi faire de lui l'étoile numéro une du jeu, et pas seulement parce qu'il s'affiche volontiers sur le packaging du titre pour la cinquième année consécutive.
L'évolution se situe en priorité au niveau du contenu de NBA Live. La nouveauté la plus frappante est l'arrivée, pour la toute première fois de la série, de quelques équipes nationales. Certes, elles ne sont guère nombreuses (Allemagne, Argentine, Chine, Espagne, Etats-Unis, France, Grèce et Italie) mais symbolisent à elles seules une ouverture à un basket international avec pourquoi pas, dans quelques années, une liste plus exhaustive qui s'étendra jusqu'aux championnats européens ou encore l'Euroligue. Pour l'heure, les joueurs devront faire avec ces huit-là et un championnat du monde de la FIBA restreint à trois matches à jouer (quart, demi et finale) pour enlever le trophée. Le reste du jeu est une classique reprise des modes qui font la célèbre série d'EA. Saison, Mode Dynasty, Playoffs, Weekend All-Star, Défi freestyle, Un contre Un, Entraînement, Concours de dunks... Il ne manque finalement que des mini-jeux et un mode multijoueur en ligne pour faire de cette version PS2 un jeu ultra complet à tous les niveaux.
Le gameplay en lui-même n'a pas connu d'évolution majeure. Les équipes de développement ont grosso modo repris la version précédente sans trop se pencher sur quoi que ce soit de révolutionnaire. Contrairement aux opus PS3 et Xbox 360, on note un éternel déséquilibre entre l'attaque et la défense. Des défenses véritablement trouées qui peinent à se replacer et à contrer les percées adverses. D'autant qu'il faut sans arrêt anticiper sur ce que va faire le porteur du ballon pour avoir une chance d'interception sur une passe ou de contre sur un tir. Quant aux animations et au rythme, attendez-vous à voir de véritables fusées avaler les distances sans perte de vitesse et enchaîner les paniers en solo sans s'attarder trop à construire autour de la ligne de 3 points. Idem pour les lay-up qui peuvent être déclenchés bien loin de la planche, sans que les derniers défenseurs ne puissent intervenir sur le porteur de la balle. A de rares exceptions près.
Pourtant un bon nombre de mouvements spécifiques aux grands joueurs ont fait leur apparition. Fadeaways, tirs en pivot, tirs en extension... Le tout en parallèle de dribbles freestyle toujours plus complets ou du nouveau système de tirs "triple menace" qui permet de tirer, de feinter ou de feinter puis de tirer à contretemps. D'autres petits plus viennent garnir la liste d'innovations du jeu. Si l'on passera rapidement sur l'instauration d'une aide défensive, qui, une fois activée à l'aide d'une gâchette, transfert le contrôle de vos joueurs en défense à l'IA alliée, on appréciera nettement plus le nouveau repère visuel que sont les "zones sensibles". En appuyant sur une touche de tranche, à n'importe quel moment du match et en possession de la balle, le joueur peut faire apparaître un découpage des zones de tirs à l'intérieur et à proximité de la raquette. L'intérêt ? Connaître, en un clin d'oeil, les zones de tir préférentielles du porteur du ballon. Rouges pour ses positions de shoot préférées, puis jaunes et enfin bleues pour les zones où il éprouve le plus de difficultés à marquer.
- Graphismes12/20
Des animations en grand manque de fluidité, de l'aliasing aux quatre coins du parquet, un public hideux... Le moteur, longtemps séduisant, ne progresse plus et suit la même courbe que nombre de jeux PS2. Pourtant, à la base, le jeu profite de toutes les licences pour afficher un certain réalisme.
- Jouabilité13/20
En dehors de quelques nouveautés que l'on associera davantage à des options de matches, le gameplay ne s'est pas renouvelé. Certes, quelques mouvements propres aux stars de la NBA apportent cette touche d'authenticité mais le côté "je fonce, je marque" peinera à convaincre. Des défenses sans lien, des joueurs élevés au rang de demi-dieu (T.P.)... Rien de très réaliste mais cependant sympa à jouer à plusieurs.
- Durée de vie16/20
Sans doute l'un des jeux de sport les plus complets du marché. A un détail près, il manque toujours un multijoueur Online.
- Bande son18/20
Eric Besnard et George Eddy confirment leur statut de duo de commentateurs de référence, tous titres et tous supports confondus. Ils profitent d'ailleurs des ambiances chauffées à blanc des nombreuses salles NBA pour faire monter la sauce à leur manière. Du côté de la tracklist, Hip-Hop et R'n'B sont au rendez-vous, d'un The Way I Are de Timbaland à un Gametime de Tony Parker.
- Scénario/
Au point en ce qui concerne la bande-son ou la pléthore de modes de jeu, NBA Live fait un surplace technique et de gameplay qui déçoit énormément, même s'il reste au niveau de la machine. On ne voit pas grand intérêt à investir dans cette mise à jour 08 si l'on possède déjà la version précédente, d'autant qu'il manque encore et toujours un multijoueur en ligne.