Jamais à l'abri d'une séquelle avec Capcom, Monster Hunter Freedom se paye un deuxième épisode, un peu plus d'un an après le premier opus. Comme d'habitude, serait-on tenté de dire, les grosses nouveautés ne sont pas au programme et on devra se contenter d'un jeu dans la veine de son aîné. Et nous voici repartis pour une nouvelle aventure placée sous le signe de la chasse aux monstres.
Le concept de Monster Hunter peut paraître simple en apparence et pourtant il a réussi à fédérer des millions de joueurs, au Japon notamment. Ainsi, le titre ne comprend pas véritablement de scénario ni d'objectif principal et se base essentiellement sur une succession de quêtes à récupérer auprès d'une guilde afin d'obtenir de l'argent qui nous servira à acheter de l'équipement pour customiser son personnage. Comme on peut le voir, ce point de départ est assez limité sauf que Capcom a eu la bonne idée de proposer au joueur une aventure pouvant se vivre seul ou à plusieurs. Maintenant, un gros problème demeure. En effet, s'il est possible de jouer jusqu'à 4 en ad-hoc, tout le monde n'a pas nécessairement trois amis sous la main et autant de PSP. De fait, le titre perd beaucoup de sa saveur en solitaire en alignant des missions peu variées et surtout très vite ennuyeuses.
Quoi qu'il en soit, sachez que la société japonaise a quand même prévu quelques petites activités annexes histoire de souffler entre deux quêtes. Ainsi, vous pouvez par exemple vous rendre dans une ferme pour pêcher, récolter des insectes, jardiner ou obtenir divers trésors. Malheureusement, tout se fait plus ou moins automatiquement ce qui est bien dommage vu que les activités liées à la ferme auraient pu donner lieu à des mini-jeux. De la même façon, il est possible d'engager des Felynes qui se feront un plaisir de cuisiner pour vous en utilisant les ingrédients que vous leur ramènerez de vos chasses. En somme, ceci rajoute à l'atmosphère de convivialité propre au petit village de Pokke vous servant de repaire mais sorti de là, ça n'a pas un grand intérêt ludique. Bref, on en vient donc rapidement à s'équiper comme il faut pour partir à la rencontre des grosses bébêtes nous attendant dans les provinces environnantes.
Et il y a de quoi faire vu qu'il nous est permis de customiser notre héros à l'aide de plusieurs pièces d'armures ou bien encore d'utiliser un panel d'armes allant de la double épée au marteau géant en passant par une sorte de fusil. Cette préparation n'est pas à prendre à la légère sachant qu'en fonction de l'endroit (montagne, désert, marais, jungle...) et des ennemis, vous devrez choisir les vêtements ou équipements appropriés. Notez que c'est également dans votre maisonnette que vous aurez l'occasion de changer de vêtements (pour qui aime le spandex, ce jeu est un régal !) ou de coiffure. Une fois préparé, vous devrez alors vous rendre dans la guilde de votre hameau pour y glaner des missions, répertoriées par rangs, et dénicher des compagnons de route si vous ne vous sentez pas trop de dépecer un tyrannosaure en solo. Après avoir obtenu votre mission, il ne restera plus qu'à vous rendre à l'endroit indiqué et à réaliser l'objectif demandé dans le temps imparti.
Malheureusement, à ce stade de l'aventure, on se rend compte que les développeurs n'ont pas résolu tous les soucis du premier Monster Hunter Freedom. Ainsi donc, les temps de chargements entre chaque partie découpant une zone sont désespérément longs, les problèmes de caméra fréquents et il n'est toujours pas possible de locker son adversaire, ceci entraînant un manque de précision lorsqu'il s'agit de toucher un monstre. De plus, les armes se détériorent à mesure que vous les utilisez, ceci vous obligeant à payer le forgeron du village afin qu'il vous retape tout ça, à l'aide des matériaux que vous lui aurez ou non fournis. Cependant, la découverte du soft reste agréable grâce à une réalisation graphique de haute volée et un bestiaire mi-réel, mi-fantastique. Rappelez-vous tout de même que l'achat d'une quête nécessite une petite donation et si vous veniez à mourir durant une mission, vous seriez immédiatement transporté jusqu'à un camp de base avec une retenue sur prime. Bref, Monster Hunter Freedom 2 n'est pas un mauvais bougre et peut se prévaloir de nouveaux monstres et d'un contenu bien plus riche en terme de missions et d'items mais reste malgré tout un simple add-on au premier volet, avec ses forces et ses mêmes faiblesses.
- Graphismes15/20
Du beau boulot au niveau des décors, détaillés, éclectiques et embellis par de jolis éclairages. Le bestiaire ne fait point d'ombrage à la qualité graphique grâce à des monstres oscillant entre le réel et l'imaginaire.
- Jouabilité12/20
Entre des temps de chargements très nombreux, des angles de caméra souvent à la ramasse et une absence de lock, la jouabilité de Monster Hunter Freedom 2 fait peine à voir. C'est d'autant plus vrai que ces problèmes étaient déjà présents dans le précédent volet. Néanmoins, la customisation de son personnage et les différentes armes rattrapent un peu le tout.
- Durée de vie14/20
La plupart des missions sont à effectuer en une cinquantaine de minutes et si vous voulez aller jusqu'au bout du jeu, en solo ou en multi, il faudra compter entre 80 et 100 heures environ. Cependant, l'aventure solo est répétitive malgré des objectifs variés (chasse, cueillette de champignons, élimination d'un monstre spécifique) et lasse assez rapidement.
- Bande son12/20
Les voix ne sont que des borborygmes incompréhensibles, ceci évitant une localisation trop coûteuse, et les bruitages et musiques n'ont rien de bien fantastique.
- Scénario/
Copier/coller du précédent volet, Monster Hunter Freedom 2 se saborde par certains côtés tout en profitant d'un contenu beaucoup plus riche que son modèle. De fait, si on peut difficilement accepter les soucis de caméra, les temps de chargements omniprésents ou des combats brouillons, l'aventure proposée profite d'un bestiaire enrichi et de multiples quêtes qui prennent une toute autre tournure en multijoueur. A vous de voir si vous vous sentez l'âme d'un guerrier solitaire ou celui d'un meneur d'hommes mais sachez que de cette interrogation, découlera un plaisir bien différent.