Rappelez-vous, c'était l'année dernière qu'était apparue pour la première fois sur next-gen (Xbox 360 en l'occurrence) la célèbre série de jeu de foot de Konami. Hélas, la déception avait pris le pas sur l'enthousiasme lorsque l'on s'était aperçu que la réalisation était loin d'être à la hauteur et qu'en plus on avait droit à un contenu amputé comparé à la version PS2. Une honte ! C'est bel est bien fini avec ce nouveau volet qui fait enfin honneur aux dernières machines. C'est un travail colossal qu'a abattu Konami pour apprendre à mieux maîtriser la Xbox 360 et la Playstation 3, puisque le temps de développement de PES 2008 fut de dix-huit mois (à comparer aux six qui avaient suffit pour pondre Pro Evolution Soccer 6 sur 360). Le résultat après quelques parties est flagrant : c'est beau, ça bouge bien, mais surtout, on note l'apparition de tout un tas de détails qui renforcent considérablement l'immersion. C'est par exemple le cas de la présence de l'entraîneur et des remplaçants sur le bord du terrain. Ca n'a l'air de rien comme ça, mais ça fait son petit effet !

Si la réalisation tient la route, Konami s'est aussi attaché à modifier un des points les plus critiqués dans PES 6 : l'intelligence artificielle. Auparavant, elle rendait en effet les réactions de l'ordinateur assez prévisibles. Résultat : la majorité des joueurs ne pratiquait que très peu le mode solo, préférant largement jouer à plusieurs contre des adversaires humains qui sont, il est vrai, bien plus motivants à vaincre. Pour relancer le solo, une nouvelle fonctionnalité nommée "Team Vision" est de la partie. Qu'est-ce que c'est ? Il s'agit tout simplement du nom donné aux nouvelles capacités de l'ordinateur qui lui permettent de s'ajuster à votre manière de jouer. Vous changez votre schéma tactique en cours de partie ? Eh bien vous êtes sûr que l'IA fera tout pour contrer votre belle organisation toute neuve. Vous dominez largement le match ? Là aussi, l'IA va essayer de modifier sa tactique pour tenter de refaire surface. Avec ce système Team Vision, l'ambition de Konami est de proposer une IA aux réactions moins "mécaniques" pour que les joueurs solos aient une expérience très proche de celle que l'on peut connaître en multijoueur.

Puisque nous en sommes à parler de l'intelligence artificielle, celle de l'arbitre a été retouchée. Il est vrai qu'il n'y avait rien de plus énervant dans PES 6 que d'être stoppé par l'homme en noir en pleine action alors qu'il aurait pu laisser l'avantage. D'après ce que nous avons pu constater, cette époque est désormais révolue puisque l'arbitre laisse beaucoup plus jouer qu'auparavant, ce qui donne lieu à des parties au rythme moins "haché" et bien plus plaisantes ! Si les réactions de l'arbitre et l'IA générale ont été améliorées, les gardiens ont eux aussi eu droit à leurs petites modifications, la plus importante d'entre elles étant certainement la possibilité qu'il leur est donné de monter très haut dans le camp adverse lors des phases offensives. Très utile en fin de partie, lorsqu'on est mené et que l'on souhaite absolument créer un surnombre pour marquer un but. Bon évidemment, vous vous exposez à une contre-attaque dévastatrice, mais lorsque l'on n'a rien à perdre...

Cette nouvelle mouture est aussi l'occasion pour Konami d'actualiser sa base de données avec les derniers transferts en date et de modifier les statistiques de certains joueurs. Au niveau de nos petits Français, on retrouvera donc (et très logiquement) Ribéry au Bayern Munich et Thierry Henry au Barça. Moins impressionnants, mais en net progrès depuis l'année dernière, le jeune joueur de l'OM Nasri mais aussi celui de l'OL Benzéma ont fait un bon au niveau des stats. Leurs prestations convaincantes en équipe de France n'y sont certainement pas étrangères. Comme il en a l'habitude, le développeur a aussi rajouté de nouveaux gestes techniques dont le fameux crochet du talon. Autre plus, mais totalement anti-sportif celui-là, il sera possible de se laisser tomber pour rechercher une faute. Et dans le même ordre d'idée, vous pourrez aussi effectuer des tirages de maillot. Ah oui... Il est beau le foot moderne ! Bon bien sûr, si l'arbitre s'aperçoit de la supercherie, attention au carton ! Alors PES 2008 jeu parfait ? A voir, car on ne peut pas pas dire que les précédents titres de la série aient été salués pour ce qui est un aspect essentiel de l'immersion : les commentaires français. En effet, ils laissaient vraiment à désirer comparés à ceux du concurrent de toujours : FIFA. Cette fois, si Christian Jeanpierre (TF1) a été reconduit, Jean-Luc Arribart laisse sa place à Laurent Paganelli (Canal+). Espérons qu'avec ce transfert, les commentaires seront redynamisés. Réponse dans le test qui devrait paraître au mois d'octobre, lors de la sortie de Pro Evolution Soccer 2008 en magasin.