C'est un véritable grand chelem que tentent les 4 Fantastiques depuis qu'ils ont décidé d'envahir le cinéma. Après une première série d'adaptations ludiques déplorable l'année dernière, leur retour pour une seconde tentative est en passe de pulvériser tous les records et pour l'heure, leur incartade nous vaut l'un des pires jeux que la DS ait jamais accueilli.
Il y a des jeux qui rendent fou, enragé et terriblement grossier, Les 4 Fantastiques Et Le Surfeur D'Argent en fait partie. Sans l'ombre d'une bonne idée même mal exploitée, dépourvu de toute forme d'inspiration, c'est un produit qui ne mérite qu'une chose, l'ignorance, même pas le mépris. Avec 4 personnages, on pouvait au moins s'attendre à des gameplays différents, mais non, c'était déjà trop demander on dirait. La Chose, Mr Fantastique ou la Femme Invisible offrent tout trois la même expérience, une progression linéaire basée sur l'action et la plate-forme dans un environnement en 2D. Monsieur Fantastique lance ses bras pour frapper, Ben Grimm cogne tout court et madame « tu me vois, tu me vois plus » projette des boules d'énergie. Enfin, soyons honnêtes et précis, la Femme Invisible a une particularité, elle peut flotter dans les airs. L'ennui c'est que le level design des niveaux où on la contrôle n'a pas été pensé en fonction et ressemble à tous les autres. Conséquence ? Eh bien on flotte au-dessus des ennemis sans s'en préoccuper. Mieux, on y trouve même des ascenseurs ! Intérêt ? Aucun forcément, déjà que les autres séquences où on devait faire usage de nos deux (oui deux) attaques étaient fades comme du pain sans sel, le degré d'excitation ne risque pas de monter si on peut zapper toute les phases d'action. Quant à la plate-forme, elle a de quoi rendre dingue.
Le game design reprend les ficelles des années 80, mais mal. Plates-formes qui disparaissent, mouvements supposés être synchronisés mais qui en vérité ne le sont pas (c'est grand ça) et surtout des sauts totalement imprécis et des commandes qui ne répondent simplement pas. Moralité, au bout de quelques minutes, on se retrouve déjà bloqué, essayant de réaliser une séquence de sauts en adoptant un rythme très précis que les contrôles défaillants ne permettent quasiment pas. A la moindre erreur, c'est retour au début du niveau. Régulièrement, on se vautre parce que le quatrième saut de la série ne s'est simplement pas produit, pour une raison qu'on ignore. Quoique, moi je voterais pour l'incompétence ou la désinvolture absolue des développeurs d'un jeu sous licence. Vous aurez remarqué qu'on ne parle ici que de 3 héros, c'est parce que La Torche a pour sa part droit à un traitement à part : un gameplay de shoot'em up. Et là, attention, les créatifs se sont lâchés. Sur un fond de décors appauvri, on fonce en faisant feu sur les deux ou trois ennemis qui nous arrivent sur la tronche jusqu'à tirer sans relâche sur un pseudo boss. C'est débile, mais à côté du reste, on trouverait presque ça jouissif. Même le manque de décors repose les yeux et nous évite d'avoir à contempler un jeu atrocement laid, qui ferait même honte à une GBA. Alors on remballe ses gaules, on rentre à la maison mais on laisse la cartouche tremper au fond du lac, qu'elle se fasse bouffer par les vers.
- Graphismes5/20
Les décors sont pauvres, les animations pataudes et les couleurs délavées, et l'ensemble a de faux airs de jeu des années 80.
- Jouabilité2/20
Le titre est au mieux creux et sans intérêt, au pire parfaitement injouable.
- Durée de vie2/20
15 minutes avant le lancer de cartouche.
- Bande son9/20
Les thèmes musicaux sont gonflants à en avoir des envies de meurtres, les effets tout juste audibles.
- Scénario/
Les 4 fantastiques et Le Surfeur D'Argent m'ont presque fait douter de la réalité de ma vie, un tel degré d'inconsistance ça n'existe pas, c'est pas possible, on a du m'embarquer dans une simulation en vue d'étudier les réactions humaines face à un stimulus hautement énervant. Ben je vous préviens, je suis plutôt du genre ronchon moi les gars.