S'il était bien trop tôt pour découvrir le cinquième volet tout juste annoncé lors de cet E3 2007, nous avons pu remettre les mains sur Silent Hill Origins, un épisode PSP qui revient aux sources de la série.
Grâce à Silent Hill Origins, les fans de la série pourront vivre les temps troubles pendant lesquels la petite et tranquille ville balnéaire est devenue l'antichambre de l'enfer. Dans cet épisode, vous incarnez Travis Grady, un chauffeur routier qui aura le malheur d'arriver à Silent Hill, un endroit qui le confrontera directement à son passé plutôt trouble dont on ignore encore beaucoup de choses. Les mécaniques de jeu sont globalement similaires à ce que l'on connaît des autres Silent Hill. Travis va déambuler dans la ville et dans ses bâtiments au milieu de créatures grotesques et effrayantes. Comme dans tout volet de la série, l'environnement basculera régulièrement dans l'horreur la plus totale. Le changement de dimension pourra se faire en touchant certains miroirs. Ces reflets seront d'ailleurs mis à contribution dans le level-design. Si on se retrouve bloqué dans une dimension, c'est peut-être qu'il y a quelque chose à faire dans l'autre.
La progression est effectivement stoppée par plusieurs énigmes qui, une fois résolues, permettront généralement d'ouvrir une porte pour continuer sa route. Trouver des clés ou des babioles étranges tel qu'un oeuf en or à insérer dans un ornement, voilà des choses plutôt cliché déjà vues mille fois depuis le premier Resident Evil. Heureusement, l'aventure ne se limite pas à une parodie de Fort Boyard, la recherche de clés et de trésors est aussi ponctuée de découvertes d'indices pour des énigmes plus corsées. Par exemple, dans le niveau de l'hôpital, celui en démonstration sur le stand Konami, il fallait trouver plusieurs organes d'un mannequin en plastique avant de les assembler correctement dans le corps. Le coeur était lui caché dans un coffre-fort dont la combinaison restait à trouver. La lecture d'une note nous apprend que la combinaison a un rapport avec l'âge de trois jeunes femmes. Reste encore à trouver ces âges et à les mettre dans le bon ordre.
Petite nouveauté par rapport aux autres Silent Hill, les armes sont destructibles et s'usent de façon assez spectaculaire lorsqu'on les emploie face aux ennemis. On peut comprendre qu'un petit scalpel puisse se casser, mais difficile de s'expliquer la détérioration d'une masse, surtout après seulement une dizaine de coups portés. Konami effectuera peut-être des réglages un peu différents pour la version finale. En attendant, pour contrer des armes fragiles, Travis peut s'emparer de plusieurs objets qui lui serviront aussi durant les combats. Que ce soit un mini poste de télévision, une bouteille d'alcool ou même un toaster, tout est bon à prendre pour frapper ces maudites infirmières. Dernière petite chose concernant la bagarre, les ennemis peuvent se jeter sur vous et il faudra marteler frénétiquement une touche de la console pour s'en défaire et s'en sortir sans heurt. Voilà de quoi dynamiser les combats. Un dernier mot sur l'aspect technique pour signaler que Silent Hill Origins affiche comme les autres volets une beauté glauque et malsaine. La gestion de la lumière est elle aussi fabuleuse créant un jeu d'ombre et de lumière pour le moins impressionnant. La série Silent Hill est réputée pour la qualité de son ambiance sonore. Difficile de juger de cela sur un salon mais normalement on devrait retrouver une panoplie de bruits bizarres pour nous glacer le sang. On vous tient évidemment au courant de l'évolution de la chose dès que nous pourrons y jouer au calme.