La PS2 aura eu ses deux opus (excellents) de Zone Of The Enders sans compter une pléthore de très bons shoot'em up dont Gradius 5 est un des derniers représentants. La Xbox 360, elle, aura son WarTech, sorte de mix entre les deux jeux susnommés. L'idée est plus qu'intéressante puisqu'on se retrouve ici face à un titre combinant un aspect "combat rapproché" (léger cependant) dans un univers SF très marqué, qui semble piocher allégrement dans divers animes sortis ces dix dernières années.
WarTech est un jeu défoulant, défoulant mais vite lassant malgré la rapidité avec laquelle on en fait le tour. Ce paradoxe résume assez bien la situation, loin d'être désespérée mais qui aurait gagné à être pétrie un peu plus longtemps dans les usines de G Revolution afin d'obtenir une consistance un tant soit peu plus solide. En l'état, le soft cache bien quelques moments de vraie jouissance ludique liée principalement à la découverte des différents mechas et de leurs attaques énergétiques respectives. De fait, vous pourrez vous en donner à coeur joie dans le mode Histoire (qui se termine en moins de 20 minutes), Score Attack (sans aucun intérêt), Versus et Xbox Live, ces deux derniers lieux vous permettant d'affronter un ami dans un face-à-face dantesque. Et sorti de là ? Eh bien pas grand-chose malheureusement si ce n'est un prix de 70 euros qui fait doucement rigoler... moins si vous venez d'acheter là votre seul jeu du trimestre.
De fait, comment définir WarTech ? Comme une espèce de soufflet de pixels qui se dégonfle en l'espace d'une fraction de seconde. Gênant, très gênant même, d'autant qu'il y avait matière à nous concocter un jeu bien plus dynamique. De prime abord, on comprend mal pourquoi les développeurs n'ont pas opté pour des arènes bien plus vastes histoire de rallonger quelque peu la durée de vie des affrontements qui se déroulent du coup sur un écran fixe, exception faite du gigantesque vaisseau amiral faisant office de boss de fin du mode Histoire. Ceci dit, les premières échauffourées restent grisantes à plus d'un titre grâce notamment à un surplus d'effets spéciaux nous renvoyant dans la gueule des années de shoots arcades. Un coup à devenir épileptique pour le coup d'autant qu'en plus des attaques principales et secondaires, il est permis d'user d'un mode Boss durant lequel votre robot se transformera en une gigantesque machine de guerre à la puissance de feu dévastatrice. Très impressionnant, il va sans dire mais limité dans le temps bien évidemment. En sus, outre la possibilité d'augmenter temporairement les capacités offensives et défensives de votre mech grâce à l'activation d'un overdrive, on regrette un peu que les géants d'acier ne soient pas plus véloces et que les combats se résument la plupart du temps à alterner bouclier/attaque à distance, le combat rapproché devenant rapidement une donnée plus que flottante dans la grande équation de la victoire. Mais alors que reste-t-il à WarTech Senko No Ronde pour appâter le chaland ? Difficile à dire car passé un doux parfum de nostalgie et des combats se savourant aussi rapidement qu'un paquet de chiclettes, on a bien du mal à comprendre qui pourrait bien acheter ce jeu au prix fort. D'autant plus qu'au delà d'une esthétique léchée et de plusieurs bonus fort sympathiques (des artworks en grande partie) à débloquer, il se complaît dans une approche séduisante mais peu originale du genre.
- Graphismes14/20
Les mirettes explosent au rythme des explosions parcellisant l'écran, les tirs de lasers fusent de toute part et le character-design est au moins aussi inspiré que le mecha-design. Cependant, il est dommage que les environnements et robots ne soient pas plus nombreux.
- Jouabilité14/20
Les commandes du mecha sont on ne peut plus simple à assimiler et réclameront de vos doigts une once de dextérité ainsi qu'une forte propension à matraquer les boutons et les gâchettes du pad pour lancer bourre-pifs énergétiques et autres transformations "bossesques". On regrette tout de même des combats un peu trop figés et qui n'incitent pas du tout à changer de technique pour venir à bout de l'adversaire.
- Durée de vie10/20
Onze personnages et autant de mechas sont au rendez-vous mais une fois passé l'ensemble des troupes, il n'y a pas grand intérêt à revenir en ces lieux vu que les modes de jeu sont sans réelle saveur. On reconnaîtra quant même au soft quelques jolis bonus à débloquer et un Versus (online ou non) permettant de rallonger légèrement la durée de vie.
- Bande son15/20
La pluralité des influences musicales en étonnera plus d'un et si on reste dans une dominante "technoïte", le compositeur a réalisé du bon boulot. Les bruitages, eux, sont dans la grande tradition de ceux issus des shoots arcades et on signalera les voix japonaises pleines de vie et d'entrain.
- Scénario/
On eut aimé encenser WarTech ne serait-ce que pour son statut d'unique shoot'em up/combat sur Xbox 360 mais malheureusement la durée de vie rachitique et une approche relativement minimaliste du genre fait qu'on aura bien du mal à y revenir une fois reluqué tous les personnages et mechas disponibles. En définitive, voici un jeu qui se rapproche davantage du bad trip que du bon shoot.