La DS a toujours été la console des concepts différents et novateurs. Son écran tactile a en effet ouvert de nouveaux horizons aux développeurs qui peuvent, grâce à cet outil, tenter de nouvelles expériences. Avec Labyrinth néanmoins, ce n'est pas le cas car le principe exploité date de la fin des années 1980, décennie où certains d'entre vous ont pu jouer à Cameltry, un jeu d'arcade qui a connu son petit succès et qui fut ensuite adapté sur Super Nintendo.
Successeur spirituel de Cameltry, Labyrinth adapte le même concept sur DS. Vous devez donc guider une boule dans un labyrinthe en inclinant ce dernier vers la gauche ou vers la droite. C'est en effet vers la partie inférieure de l'écran que se dirigera la boule, aidée en cela par la pesanteur. DS oblige, vous pouvez utiliser le stylet pour faire tourner le plateau de jeu. Cependant, on doit bien admettre que cette méthode tient plutôt du gadget. La majorité des joueurs utilisera probablement les touches L et R car c'est grâce à elles que l'on peut véritablement être précis dans ses déplacements. L'écran tactile offre en effet une jouabilité plus "brutale" qui ne permet pas de gérer finement l'inclinaison du labyrinthe.
Pour compliquer les choses, les développeurs étant de petits vicieux, ils ont rajouté quelques gâteries sur le parcours de votre boule. Il y a par exemple des tapis roulants qui vous entraînent inexorablement sur de mauvais chemins, des blocs qui enlèvent quelques secondes au chronomètre ou encore des culs-de-sac et autres pièges dans lesquels il ne vaut mieux pas tomber si l'on veut atteindre l'arrivée avant la fin du temps imparti. Pour accélérer le mouvement et ainsi accomplir votre objectif, vous disposez d'une attaque spéciale. En appuyant sur la touche X, vous pouvez en effet booster votre boule. Très utile pour détruire certains blocs récalcitrants par exemple. A mesure que vous progressez, vous débloquez de nouvelles skins et pouvez même créer votre propre boule en choisissant son apparence mais aussi son poids. Plus elle est lourde, et plus elle évoluera vite. En contrepartie, elle sera aussi plus difficile à contrôler. Si on se prend très vite au jeu, les concepts les plus simples étant souvent les meilleurs, on doit bien admettre qu'une chose déplaît très fortement : il s'agit du nombre de tableaux assez faible, ce qui fait qu'en solo, on terminera vite l'aventure. Certes, l'intérêt de la chose est ensuite d'améliorer son score, mais un contenu plus riche n'aurait pas été du luxe. Heureusement qu'un mode multijoueur est de la partie pour booster un tant soit peu la longévité de Labyrinth qui se pare en plus de la fonctionnalité "téléchargement" permettant à quatre joueurs de s'affronter offline avec une seule cartouche. C'est toujours appréciable.
- Graphismes11/20
Les graphismes sont très simples et sans fioritures, mais ils ont l'avantage de toujours rendre l'action lisible, ce qui est très important dans ce genre de jeux.
- Jouabilité13/20
Aucun problème de prise en main ne se fait sentir, hormis peut-être pour casser les blocs gris qui sont très délicats à détruire, ce qui en devient presque frustrant.
- Durée de vie7/20
Certainement le plus gros problème de Labyrinth qui ne propose pas assez de tableaux. Heureusement que le mode multijoueur est là pour faire en sorte que la durée de vie ne soit pas ridicule.
- Bande son12/20
De petites musiques guillerettes nous accompagnent tout au long des parties. Ne vous attendez cependant pas à des compositions marquantes.
- Scénario/
Un concept sympathique, un mode multijoueur auquel on peut s'adonner à 4 avec une seule cartouche, Labyrinth a quelques points forts. Hélas, le peu de tableaux auxquels on a accès est un gros défaut qui sera rédhibitoire pour nombre d'entre vous car la durée de vie s'en trouve fortement réduite.