Comme le répétait Yoda à son blondinet de disciple, n'essaie pas, fais-le ! Ainsi, on serait tenté de se dire que c'est ce qu'a essayé de faire Frontline Studios en développant le second jeu de billard sur Nintendo DS. Dommage que le résultat soit loin d'être convaincant en multipliant les bâillements et autres soupirs de fatigue. Pourtant tout commence comme n'importe quel jeu du genre avec la possibilité de se mesurer à 16 adversaires (qu'il est également possible d'incarner) éparpillés dans un des 8 clubs de la ville dans un des deux modes de jeu présentés : Match unique et Défi Billard, ce dernier mode comprenant trois types de matchs que sont Jeu de la 8, Jeu de la 9 et Mixte. Une fois choisi votre personnage, vous pourrez alors débuter une espèce de tournoi clandestin pour gagner des deniers qui vous ouvriront les portes des autres clubs de la cité. Enfin, n'oublions pas le Multijoueur pouvant accueillir jusqu'à quatre petits amateurs mais qui nécessite autant de cartouches que de joueurs.

Pour le jeu en lui-même, disons qu'il n'y a pas grand-chose pour le sauver. Déjà, on aurait apprécié avoir droit à différents types de billards (anglais, français notamment) mais on devra se contenter de pool à 8 ou 9 billes. Ensuite, bien que le jeu essaie d'installer une atmosphère mature avec ses gueules, ses bars et son culte de l'argent, le tout sonne faux et ne sert pas vraiment le jeu comme c'était le cas par exemple avec le fort sympathique Pool Paradise sur PS2. Mais le plus embêtant reste à venir vu qu'une fois qu'on commence une partie, il ne faut pas plus de dix minutes pour se rendre compte que la physique des billes est improbable tout comme la précision de nos coups. On a beau bénéficier de deux angles de caméra (vue plongeante pour l'écran du bas et vue en 3D pour l'écran du haut avec possibilité de modifier la hauteur et l'emplacement de l'objectif) et d'un gameplay acceptant le stylet ou la croix de direction, le tout n'est pas suffisant pour faire d'Actua Pool un modèle du genre. Voilà, voilà, je pense avoir tout dit, maintenant, c'est à vous de jouer... Ou pas.