A une période où les simulations autos se font très rares sur consoles, tout amateur de sensations de conduite réalistes et de customisation mécanique poussée accueille à bras ouverts ce nouveau Forza. Un gros morceau qui sortira dans moins d'un mois. Débarqué à la rédaction dans une version preview mais que l'on sent quasi définitive de par son exhaustivité, le jeu promet déjà énormément et sera sans aucun doute possible d'un des titres phares de la machine en 2007.
L'attente fut longue mais pas vaine avant d'avoir le privilège de goûter aux joies d'une quasi simulation sur console nouvelle génération. Forza Motorsport 2 a la lourde tâche de soumettre aux férus de conduite technique une alternative à un GTR exclusif aux joueurs PC tout en conservant la tradition chère aux consoles de salon visant à conserver un côté accessible à tout type d'utilisateur. Il y parviendra certainement sans grande difficulté, le développement entamé peu de temps après la sortie du premier volet a permis à toute une équipe de peaufiner un gameplay qui se veut réaliste sans être tiré par les cheveux. Une jouabilité d'ailleurs adaptable à l'expérience du joueur puisqu'un bon paquet d'aides au pilotage peuvent être au choix activées ou non, que ce soit par souci de progresser ou d'attaquer radicalement par une conduite qui ne fera aucun cadeau. On constate en outre que les bases du grand frère sont massivement reconduites, notamment en mode Carrière, où la progression du jeu se fait à allure soutenue mais sans griller les étapes. Ainsi, les victoires en course permettent d'engranger quelques crédits mais aussi de faire évoluer son niveau de conduite dans l'optique de débloquer de nouvelles épreuves. Un grand classique qui, s'il ne suscite aucune surprise, permet de passer rapidement aux choses sérieuses, sans avoir à se soumettre à des tests d'évaluation comme les permis dans Gran Turismo.
Bien plus réaliste et capricieux que n'importe quel autre jeu de courses Xbox 360, Forza Motorsport 2 est sans doute le titre qui vous passera l'envie de gruger pour finir devant vos adversaires. En plus de sanctionner la moindre erreur de toucher au freinage ou à l'accélération par une perte d'adhérence ou un sur/sous-virage, il sait obliger à s'appliquer dans les dépassements dans la mesure où la moindre touchette intempestive à l'encontre d'un concurrent ou l'infime écart de trajectoire qui amène à goûter le gravier devient immédiatement synonyme de pénalité de chrono. La gestion des dégâts est l'autre punition d'une conduite mal maîtrisée même s'il faut admettre que la modélisation des dommages est moins pointue que prévu. Si la mécanique souffre très rapidement d'un accrochage rugueux, la plastique des véhicules tarde à se déformer et s'attarde trop longuement sur l'étape rayures et disparition de la peinture. Quant au comportement des voitures, il se veut très proche de la réalité en prenant en compte rigoureusement le type de moteur, le rapport poids/puissance et l'ensemble des améliorations qu'il est possible d'apporter en achetant des dizaines de pièces. On ressent d'ailleurs immédiatement le poids de la voiture et les transferts de masse sont véritablement criants de vérité et s'imposent comme un moyen très fiable d'affiner trajectoires et moments opportuns pour entamer le freinage et l'accélération.
S'il fait l'impasse sur de très nombreux détails techniques à l'achat de votre monture, Forza se veut suffisamment complet et efficace dans l'interface de réglages ou d'achat de pièces pour combiner simplicité et exhaustivité. Pression de pneus, étagement de boîte, carrossage, parallélisme, barres antiroulis, suspensions, amortissement, aérodynamisme, freinage et différentiel sont modifiables à souhait en fonction du tracé à parcourir. Sans oublier les innombrables pièces constructeurs réparties en quatre catégories principales (moteur et puissance, plate-forme et tenue de route, pneus et jantes, aérodynamisme et carrosserie) et les modifications visuelles que sont décalcos, vinyles et motifs en tout genre. En résumé, que ce soit mécaniquement ou visuellement, les possibilités sont suffisamment poussées pour justifier de nombreuses heures à passer dans des menus très séduisants, plutôt clairs et particulièrement explicites pour les néophytes. A côté de cela, le jeu possède tout de même certains défauts comme l'absence d'une vue intérieure, un léger aliasing sur les contours des voitures et une IA un peu trop régulière et robotisée mais va s'imposer sans mal comme une référence à posséder pour tout amateur de simulation. Tous les détails sur l'ensemble des modes de jeu, le multijoueur et les caractéristiques techniques de la bête dans notre test de la version finale d'ici peu.