L'Entraineur a mis du temps pour effectuer le transfert sur PS2. Une prolongation nécessaire à la confection d'une interface la plus pratique jamais connue sur consoles pour un jeu de management footballistique. Un point positif qui cache cependant quelques déceptions et notamment celle de ne pouvoir profiter des transferts effectués durant le mercato hivernal. Du coup, L'Entraineur 2007 ne porte pas vraiment bien son nom...
Arrivée tardive oblige (les ¾ de la saison en cours se sont écoulés), L'Entraineur 2007 est l'objet de nombreuses attentes de la part des joueurs consoles, souvent délaissés, parfois oubliés, mais jamais aussi bien servis que leurs homologues Pcistes, et pour cause. Cette année ne dérogera pas vraiment à la règle mais Eidos a semble-t-il beaucoup misé sur la mise en place d'une interface capable de répondre favorablement à l'exigence principale des joueurs PS2, celle de posséder un jeu de management jouable au sens propre du terme. On peut clairement affirmer que c'est chose faite et que le choix de ne pas investir dans cette mouture ne pourra être motivé par l'appréhension d'une navigation chaotique dans des menus bordéliques et mal organisés puisque c'est tout l'inverse. L'essentiel se fait à l'aide des touches de tranches, permettant de choisir l'onglet vertical adéquat, à gauche ou à droite, sans perdre de vue sa position dans l'interface. Un vrai pas en avant qui, espérons-le, en appellera d'autres. Cependant, cette version-là souffre d'autres maux qui rebuteront les plus connaisseurs.
Principal d'entre eux, l'absence d'une mise à jour faisant suite aux transferts effectués par les clubs français et européens durant le mercato hivernal. Pire encore, l'équipe de développement n'a apparemment pas touché aux effectifs de départ puisque l'on peut notamment constater la présence de Dhorasoo dans les rangs du PSG, alors que son licenciement date désormais de plusieurs mois. D'autres manques pourront être notés dans les effectifs de la plupart des équipes du jeu, qu'elles soient connues ou non. Un vrai point noir. Autre déception, l'absence du ProZone, qui avait fait de L'Entraineur 2007 sur PC un jeu original. Ici, vous n'avez pas la possibilité d'analyser les matchs après le coup de sifflet final afin de disposer des informations nécessaires à la prise de décisions concernant les changements à opérer pour obtenir de meilleurs résultats ou améliorer les points faibles de l'équipe. Un outils de moins qui fait chuter à lui seul la cote de popularité que peut avoir la série d'Eidos auprès des assidus du genre, rendant le jeu un peu plus grand public qu'il n'est déjà.
Malgré tout, ces absences ont été partiellement compensées par des exclusivités PS2. La première, ce qui est appelé ici le diplôme d'entraîneur. Avant votre nomination à la tête d'un club, six questions vous sont posées sous forme de QCM (attention, les questions sont très basiques). Votre image dépend de la réussite qui est la vôtre au moment de cette épreuve, ce qui influera sur l'importance de vos résultats auprès des joueurs, des dirigeants ou des médias. Notons d'un point de vue purement tactique cette fois l'apparition d'un éditeur de coups de pied arrêtés, idéal pour mettre en place des schémas originaux. Un bon moyen d'éviter à votre équipe de jouer ce genre de phase constamment de la même manière. Enfin, on terminera en constatant qu'un véritable progrès a été fait concernant les relations entre l'entraîneur et les dirigeants, souvent très limitées dans les opus précédents. Toutefois, nous n'avons pas là de quoi atteindre le niveau déjà un peu décevant de la version PC. En revanche, voilà l'un des tous premiers jeux du genre à faire de gros efforts ponctués par des progrès considérables en terme d'ergonomie et de navigation. C'est pas trop tôt.
- Graphismes12/20
Les poignées de porte (ou joueurs de baby-foot) ont une nouvelle fois la lourde tâche de schématiser les joueurs dans les retransmissions des matchs qui n'ont pas changé cette année. De son côté, l'interface est toujours colorée (quelle que soit la skin utilisée) et se veut de plus en plus accessible.
- Jouabilité13/20
Enfin une interface consoles qui ne rend pas fou ! Des menus bien pensés, une navigation claire et rapide... Les joueurs consoles peuvent crier victoire. Pour ce qui est du jeu en lui-même, les différences avec la version PC sont finalement moindres, malgré une présentation différente de la chose. Ni trop grand public, ni trop compliqué à maîtriser pour un débutant.
- Durée de vie8/20
Encore une fois, le fait de réduire les parties à un seul championnat à la fois restreint les possibilités et ferme les portes à une progression internationale. Une déception dans la mesure où le nombre de ligues jouables est tout à fait honorable (26).
- Bande son/
Allezzzzzzzzzz ! Ahhhhhhhhhh ! Ouaiiiiiiiiii ! Ouhhhhhhhhhh !
- Scénario/
Fondamentalement de mieux en mieux pensée, la série L'Entraineur version consoles progresse doucement mais sûrement. Manifestement, cette année a été davantage celle du développement d'une interface de niveau plus que celle de la mise en place d'une base de données aussi complète que sur PC.