Aussi étrange que cela puisse paraître, Ubisoft a préféré miser sur la plate-forme/action plutôt que sur le genre party-game pour sa version DS de Rayman Contre Les Lapins Crétins. Cependant, ne paniquez pas car si on retrouve grosso modo le contenu de la version GBA, les développeurs ont pensé à y inclure plusieurs mini-jeux tirant parti des capacités de la console.
Rayman est vraiment le type de héros qui n'a pas de chance. Né sous X, sans bras ni jambes, le pt'tit bonhomme s'est vu confier la mission de sauver son prochain et ce contre vents et marées. Résultat des courses : il n'a cessé de gesticuler depuis des années sur tous les supports possibles et imaginables ce qui lui a tout de même valu une notoriété quasiment aussi importante que celle de Sonic ou Mario. Bref, alors que notre ami prenait un peu de bon temps en se promenant tranquillement dans une forêt, voilà ti pas qu'il se fait capturer par des hordes de lapins crétins. La seule solution pour lui est alors de repartir en guerre afin de remporter des trophées pour pouvoir se mesurer au terrible Rabble Droid, maître incontesté des petits léporidés.
Si au premier coup d'oeil, la construction de Rayman Contre Les Lapins Crétins ressemble à celle de n'importe quel jeu de plates-formes de la console, quelques petites subtilités viennent malgré tout rompre la monotonie inhérente aux niveaux dits classiques. Ainsi donc, en plus desdits niveaux, on trouve d'autres stages où vous n'aurez pas à diriger Rayman qui bougera automatiquement. A ce stade, vous devrez utiliser les capacités de la console (stylet, écran tactile et micro) pour déblayer la route du personnage et l'aider à récupérer des lums tout en venant à bout des pièges et autres ennemis qui entraveront sa route. Pour être plus précis, disons que le mode Histoire se découpe de la façon suivante : un niveau plates-formes avec un chemin pré-défini à la manière d'un Pandemonium, un mini-jeu (taquin, repérer des paires de cartes, jeu de la roulette, nourrir des lapins, etc.) et enfin un stage mettant en vedette un super-Rayman (équipé d'un costume lui permettant d'utiliser un pouvoir lié à un élément) durant lequel vous devrez mettre à profit les possibilités de la console pour activer des mécanismes, éliminer des monstres, découper des éléments du décor.
En somme, cette alternance permet au joueur de ne pas trop se lasser même si comme je le disais plus haut, on peut reprocher au jeu une certaine mollesse globale. Impossible de dire précisément à quoi ceci est dû mais à mesure qu'on enchaîne les niveaux, on éprouve de moins en moins de plaisir à jouer et ce malgré le côté décalé de l'entreprise. Sachez également qu'après un petit temps de jeu, vous pourrez diriger, toujours grâce au stylet, le robot de Rayman, bardé d'armes et de gadgets (mitrailleuse, missiles, grappin, bouclier). La jouabilité, elle, est bonne, sans surprises, mais bonne. Cependant, on regrette tout de même qu'on ne puisse utiliser nos pouvoirs qu'à des endroits bien précis et qu'il faille se taper au moins deux fois les mêmes niveaux pour réussir à tout débloquer, plusieurs lieux étant uniquement accessibles lorsqu'on a acquis un pouvoir ou mouvement spécial. En conclusion, pas de quoi se rouler par terre même si la charte qualitative imposée par la série est ici respectée. Ce nouveau Rayman conserve un certain classicisme suranné mais offre en parallèle une aventure agréable à parcourir et ma foi, c'est déjà bien suffisant pour allumer sa console.
- Graphismes12/20
Les décors manquent de détails et bien que l'animation de Rayman aurait gagné à être plus souple, cette dernière reste fluide.
- Jouabilité14/20
L'alternance de niveaux se jouant simplement avec la croix de direction et ceux où le stylet, le micro et l'écran tactile sont mis à contribution, est une bonne idée pour éviter une trop grande lassitude. Pas de gros problèmes à signaler si ce n'est une utilisation trop restreinte des pouvoirs et quelques sauts un tantinet casse-pieds.
- Durée de vie13/20
Le coup des niveaux à reprendre pour les terminer à 100% est ici de mise pour rallonger la durée de vie d'un mode Histoire à la difficulté progressive. Quelques artworks sont à découvrir et il est possible de reprendre en contre-la-montre les stages préalablement terminés.
- Bande son14/20
Plusieurs classiques de rock-pop sont repris à la sauce Lapins crétins. Le résultat fait sourire et apporte beaucoup de gaieté.
- Scénario/
Classique, très classique que ce nouvel épisode de Rayman, ceci n'étant pas nécessairement synonyme de mauvais jeu. Tirant parti des capacités de la console, mélangeant mini-jeux, phases de plates-formes ou passages un peu plus interactifs, le titre d'Ubisoft s'apprécie sans pour autant se savourer.