Mais quelle est cette manie que vous avez d'aller voir la note avant de lire le test ? Alors ça y est, vous savez déjà que ce jeu est une sombre daube qui ne vaut pas la peine d'être achetée. Et moi qui voulait encore vous faire mariner un petit moment en décrivant les différents aspects du jeu. Bon, eh bien je vais tout de même faire comme si vous n'aviez pas vu la note finale. Alors voilà, GT-R 400 c'est d'abord des chiffres impressionnants. Jugez plutôt : 5 modèles de voitures différents et 8 circuits ! Ca y est ? Vous êtes impressionné ? Oui, parce que même si la boîte annonce fièrement que le titre comporte 16 pistes, il faut savoir qu'elle comptabilise celles qui sont en mode miroir. Remarquez, la quantité n'a jamais fait la qualité. Par le passé on a déjà vu des hits qui ne comportaient que 4 circuits. Je pense entre autres à Sega Rally. Mais là, chaque virage avait été étudié, chaque bosse était judicieusement placée pour augmenter le plaisir ressenti et c'est ce qui avait fait du jeu de Sega une des meilleures expériences en matière de jeu de course. Pour ce qui est de GT-R 400 en revanche, tous les circuits sont plus inintéressants les uns que les autres. Sans une once de génie, les développeurs ont placé les courbes et les virages les uns après les autres un peu au hasard. Mais gardons l'espoir et regardons si au moins le pilotage s'avère séduisant.

Levons tout de suite ce suspense insoutenable en ne prononçant qu'un seul mot : non. Non, la conduite est loin d'être satisfaisante. Déjà, même si l'éditeur a annoncé une simulation, il faut bien avouer qu'on est bien en présence d'un jeu très orienté arcade. C'est loin d'être un défaut en soi, mais dans le cas de GT-R, c'est le prétexte à ne proposer aucune des petites options que l'on apprécie d'ordinaire dans les jeux de courses comme la possibilité de régler sa voiture (même de façon sommaire), ou de la réparer après une course. Ici, rien de tout ça. C'est le dénuement le plus total. Et puis de toutes façons, même si le jeu prend bien en charge les dégâts (on peut voir les rétroviseurs se détacher...), il n'y a aucun graphique pour nous dire quel organe de la voiture est touché. La gestion des dégâts est si peu réaliste qu'on peut taper à plusieurs reprises et à pleine vitesse contre des murs sans constater une énorme différence dans le pilotage.

Et la conduite justement, parlons-en. Une fois en course, on remarque vite que les véhicules ont souvent des réactions bizarres : ils reviennent sur la route tous seuls lorsqu'on touche les bordures, ils rebondissent de façon totalement fantaisiste sur les décors ou les concurrents... Bref, c'est un peu du grand n'importe quoi. Côté modes de jeu, là aussi ce n'est pas la joie. On dispose d'un contre-la-montre, d'un mode course rapide et bien sûr d'un mode championnat. Enfin championnat, c'est un bien grand mot pour qualifier ce que propose GT-R 400. En fait, on peut participer à 6 mini-championnats ne comportant chacun que 3 à 6 courses. Et comme il n'y a que 8 circuits différents, on est toujours en train de se retaper les mêmes pistes ce qui est loin d'être passionnant. Les courses s'enchaînent et on s'ennuie. Et ce n'est pas le mode 2 joueurs en écran splitté qui va relever le niveau. Il ne consiste en fait qu'en de simples duels sans aucun autre adversaire. Mouais... bof ! Quant à la réalisation, elle n'est pas très folichonne non plus. Décors et véhicules sont moches et l'impression de vitesse est quasi-inexistante. Pour ce qui est du son c'est bien simple, on se croirait revenu à l'époque des consoles 16 bits tellement les bruits des moteurs sont mal restitués. En plus, il n'y a absolument aucune bande-son d'ambiance et pas de musique pendant les courses. Le tout donne un aspect "vide" assez désagréable. Bref, GT-R 400 est loin de combler toutes nos attentes. Lacunaire sur bien des points, au gameplay pauvre, à la conduite plate et sans saveur le jeu est trop médiocre pour prétendre à une place dans votre ludothèque.