A l'image de l'adaptation vidéoludique de Van Helsing, Ghost Rider singe ses confrères en reprenant à l'exact le concept et le type de réalisation de titres comme Devil May Cry, Onimusha, Spawn Armageddon ou God Of War. Le constat est simple, tout, absolument tout provient des jeux susnommés, seule l'ambiance du comics apportant un peu de sang neuf à l'entreprise. On est donc amusé de voir que les développeurs de Climax ont repompé sans vergogne des pans entiers de grands classiques sans que le plus petit sentiment de gêne ne vienne se manifester. Néanmoins, outre les quelques "HO" ou "Quand même, ils exagèrent" que vous devriez lancer à l'emporte-pièce en découvrant le jeu, on ne peut nier que la réalisation globale est d'un bon niveau et que l'action se taille la part du lion. Bien entendu, on y incarne le sieur Blaze qui après s'être échappé des enfers retournera sur Terre pour poursuivre son périple punitif afin d'aller sauver sa belle menacée par les hordes de démons de Mephisto. Une trame classique, une construction qui l'est tout autant mais de bonnes sensations de jeu dans le sens où on peut profiter d'une grande puissance de feu dès le départ.

Pour revenir sur la construction du jeu induisant une progression très linéaire, vous devrez suivre un chemin prédéterminé et éliminer les vagues d'adversaires qui viendront vous mettre des bâtons dans les roues. En parlant de ça, sachez qu'en plus des phases à pied, vous disposerez d'une pétrolette démoniaque qui vous servira à relier un point A à un point B lors de niveaux entièrement dédiés à votre deux roues. Dans les deux cas, les effets spéciaux pleuvront et les ennemis trépasseront. Mais qu'est-ce qui rapproche Ghost Rider de ses modèles ? Eh bien, pour commencer, si l'ambiance gothique de départ doit beaucoup au premier DMC, auquel le titre de Climax emprunte aussi l'atmosphère musicale ou quelques mouvements de caméra spécifiques, on retrouve ces zones hermétiquement closes, scellées par une forme démoniaque qui disparaîtra une fois tous les monstres de la zone éliminés. Sachez aussi que ces derniers vous apporteront plusieurs types d'orbes vous permettant de débloquer divers bonus (des couvertures de comics, des vidéos) ainsi que plusieurs enchaînements. De plus, une dernière option vous proposera de booster vos caractéristiques de vie, d'attaque, etc.

Si Ghost Rider semble avoir flirté pendant de longs mois avec la série de Capcom, il a également dû entretenir des rapports très étroits avec God Of War. Le fruit de ce bécotage est un système d'esquive lié au stick analogique droit ainsi que des actions contextuelles réalisables lorsque vous aurez suffisamment cogné vos ennemis. A ce moment-là, une icône apparaîtra au-dessus de la tête du monstre et en appuyant assez rapidement sur la touche requise, le Rider effectuera un Finish Move spectaculaire. Bref, pas de quoi sauter au plafond mais il faut avouer que les combats gagnent en saveur grâce à ce petit plus. Enfin, outre la possibilité de manier une chaîne et un fusil à pompe, il sera aussi question d'une jauge de furie à remplir pour laisser éclater votre rage afin d'annihiler tout ce bouge. Pour l'heure, après y avoir joué quelques heures, je dois dire que mes premières impressions sont globalement positives, même si on sent déjà une certaine répétition dans le sens où les séquences d'action s'enchaînent trop rapidement. On espère aussi que le bestiaire évoluera rapidement. Dans l'absolu, le fait d'intégrer des séquences en moto, qui doivent beaucoup à celles de James Bond : Quitte Ou Double, est ingénieux mais comme je le disais plus haut, cela n'arrange pas vraiment le sentiment de lassitude devenant de plus en plus important à mesure qu'on avance. Quoi qu'il en soit, le jeu sortant dans quelques jours en Europe, nous y reviendrons prochainement lors d'un test en bonne et due forme. Ghost Rider, palliatif de qualité en attendant God Of War II : Divine Retribution ? Wait and see comme dirait l'autre.