Très classiquement, la partie commence par la création de son personnage. Et là, il faut bien avouer que les possibilités sont plutôt limitées puisqu'on a simplement droit à trois classes : un guerrier, un mage et une sorte de rogue pouvant attaquer avec deux armes. Au fil de l'aventure, vous pourrez néanmoins vous spécialiser en choisissant une "classe de héros" au niveau 30 et une "classe légendaire" au niveau 60. Si par exemple, vous jouez un mage, votre première spécialisation vous demandera de trancher entre la magie noire et la magie blanche, les pouvoirs associés étant évidemment différents. Le gain de niveau offre à votre personnage des points d'aptitudes que vous pouvez distribuer librement en choisissant d'augmenter votre force, votre dextérité... mais aussi un point de compétence, nécessaire pour booster vos sorts et vos coups spéciaux. En fait, ceux-ci se déverrouillent automatiquement, mais il faut dépenser des points pour améliorer leur efficacité.

Il faut préciser que vous ne serez jamais seul au cours de l'aventure puisqu'un compagnon de route vous assistera. Dès la création de votre personnage, vous devez en choisir un. Cependant, celui-ci ne peut pas être contrôlé directement. Vous pouvez juste choisir pour lui les compétences que vous souhaitez améliorer. Son comportement est d'ailleurs un des points faibles du jeu. Il arrive en effet qu'il n'attaque pas les monstres ou même qu'il gaspille ses boules de feu en tirant sur un mur, tout ça parce que l'IA n'a pas jugé bon de se déplacer pour contourner l'obstacle. Heureusement, on s'aperçoit vite que le rôle de ce coéquipier est vraiment secondaire et que l'on aurait très bien pu s'en passer. On va même jusqu'à se demander pourquoi les développeurs l'ont inclus, puisqu'on s'en serait aussi très bien sorti tout seul. La plupart des joueurs parcourront donc le jeu s'en se soucier le moins du monde de leur compagnon. Pour être complet à ce sujet, précisons tout de même qu'au fil de l'aventure, vous pourrez enrôler d'autres alliés, mais il faut savoir qu'un seul d'entre eux peut vous aider. Un menu est donc accessible dans lequel vous pouvez choisir le compagnon que vous souhaitez utiliser.

La progression se veut non linéaire. En ville, vous pouvez avoir des quêtes secondaires que vous êtes libre de résoudre ou pas. Les niveaux et donjons ne s'enchaînent pas bêtement puisqu'une carte est accessible et que c'est à vous de choisir quel lieu vous souhaitez visiter. Dans les faits cependant, Dungeon Siege : Throne Of Agony garde une certaine linéarité. On s'aperçoit vite que l'on ne peut pas aller partout à cause du niveau des monstres présents. Ainsi, il ne suffit pas de choisir un endroit en vous disant que vous allez poursuivre l'aventure par tel ou tel chemin, puisque votre parcours sera balisé par la difficulté rencontrée. Très logiquement, vous ne pourrez donc pas progresser dans un donjon peuplé de monstres niveau 20 si vous n'êtes que level 10. Que les joueurs occasionnels se rassurent, ils n'ont aucun risque de se perdre, d'autant qu'un niveau conseillé est indiqué pour chaque quête présente dans votre journal. Cela vous évitera de vous lancer dans une mission qui est à l'évidence trop compliquée pour vous. En suivant ces indications, vous ne devriez d'ailleurs pas avoir de grosses difficultés à terminer l'aventure puisque le jeu est assez facile. On trouve en effet un nombre de potions de santé et de manas assez conséquent et les monstres n'opposent pas une grosse résistance.

Tout cela fait que Dungeon Siege : Throne Of Agony est un jeu simple à appréhender. Son interface est pratique à utiliser (ce qui n'était pas gagné d'avance avec le peu de touches de la PSP), le rythme des parties est élevé et la difficulté n'est pas très importante. On arpente donc les terres d'Aranna avec plaisir et sans se poser de questions. En revanche, les temps de chargements hachent un peu le rythme, mais c'est un défaut commun à beaucoup de titres PSP. Etrangement, c'est le loading de la carte du monde (lorsqu'on sort d'un niveau) qui prend le plus de temps. Il peut en effet durer plus d'une minute, alors que pour entrer dans un donjon, cela ne prend généralement pas plus de 30 secondes. Ce petit désagrément ne doit cependant pas vous faire oublier tous les atouts de ce titre qui est un hack'n slash de très bonne facture, ce qui n'est pas si fréquent sur la portable de Sony.