SOS Animaux : Mission En Afrique reprend donc logiquement tous les principaux mécanismes de Léa : Passion Vétérinaire. Votre refuge est désormais un hôpital pour animaux sauvages, situé dans un parc naturel. Le centre de Léa semble avoir été littéralement téléporté sur le continent africain tant les deux endroits se ressemblent. La disposition des lieux n'a que peu changé et même les enclos semblent être répartis de la même manière. Si le jeu garde la finesse graphique de Léa, l'environnement change bien sûr de couleur et s'apparente maintenant à la savane. Le soft propose toujours six scénarios différents dans lesquels vous devrez vous occuper avec dévotion et régularité de plusieurs types d'animaux. Ainsi, seront progressivement présentés à vous des mangoustes sociables, des oryctéropes friands de termites, des félins ronronnants ou rugissants, des zèbres rayonnants et enfin de pachydermiques éléphants. Toutes ces espèces passeront en nombre entre vos doigts experts, et si le premier scénario se limitera aux mangoustes, le dernier vous mettra aux prises avec toutes les catégories en même temps.

Comme vous vous occupez d'un hôpital, c'est en fait les gardes du parc qui vous solliciteront et vous demanderont de soigner les individus poilus trouvés un peu partout dans la région. Première différence avec le jeu de Léa sur portable, il faudra cette fois examiner les bestioles et déterminer ce dont elles souffrent. Si vous ne disposez au début que de vos yeux de braise et de vos mains palpeuses, vous pourrez acquérir un équipement de plus en plus perfectionné par la suite : balance, scanner, microscope, seringues et surtout le matériel pour réaliser des coloscopies. En facile, le jeu vous pardonnera tous vos mauvais diagnostics et cautionnera presque votre incompétence, en difficile vous n'aurez qu'une seule chance et une erreur verra votre réputation diminuer, jusqu'à la ruine. En fonction des symptômes observés, des jauges de probabilité se remplissent ou se vident pour mieux vous aider à cerner le problème. Cela dit, se planter dans une évaluation des bestioles requiert beaucoup d'efforts, car il suffira simplement de tester tout votre équipement médical sur les animaux afin d'être sûr de votre coup. Quels que soient les animaux, on suit toujours le même rituel ennuyeux et rébarbatif. Comme tout se paie en ce bas monde, vous serez rémunéré pour vos services et il vous faudra bien sûr gérer votre budget de manière intelligente sous peine de se retrouver sur la paille. Ainsi, pour chaque animal qui aura besoin de rester quelques jours en observation, il sera nécessaire d'acheter de la nourriture, des jouets, des extensions pour les enclos ainsi que quelques articles pour améliorer l'ordinaire. Encore une fois, on évaluera l'état général des pensionnaires par l'intermédiaire de quelques jauges. De fait, le jeu conserve cet aspect ultra simpliste, ultra répétitif qui faisait tout le manque de charme de Léa : Passion Vétérinaire.

Autre élément relativement nouveau, la dimension éducative qu'ont voulu donner les développeurs à leur titre. En effet, afin de pouvoir avoir le droit de vous occuper de tel ou tel type d'animaux, il vous faudra acheter puis lire une série de 6 ouvrages qui donnent quelques détails sur la vie de l'espèce concernée, un peu à la manière d'un reportage animalier. Les descriptions sont certes succinctes, mais elles restent intéressantes et tout à fait claires, de sorte à ce que les vétérinaires en herbe à chat puissent, en théorie, s'amuser en apprenant. Les petits textes de quelques lignes sont même souvent accompagnés de véritables photos et de quelques schémas explicatifs de qualité. Si le tout est ludique, la télé, un bouquin ou un prof resteront toujours bien plus efficaces et pratiques, voire même plus divertissants que le soft. Ne soyons tout de même pas trop peau de vache et saluons cet effort louable des développeurs. Enfin, le deuxième changement majeur à s'être opéré vis à vis de Léa Passion Vétérinaire est sans doute l'aspect SIMS donné au soft. En fait, il ne faudra pas négliger de vous occuper de la plus grosse bête à poils du soft, la vétérinaire elle-même. Elle aussi a besoin d'être choyée, brossée, nourrie et divertie. Il faudra donc gérer l'hôpital, tout en veillant au bien-être de la donzelle et ses jauges de bien-être. Mais une fois encore, le constat est sans appel : enfer que c'est ennuyeux ! Donner la béquée à la miss ou la regarder se trémousser devant le poste de radio, voire même l'entendre ronfler comme un B-19 n'y feront rien. L'ennui est total et écrasant, comme la chaleur qui règne dans la savane.