The Mark, c'est toute une histoire, mais plutôt du genre histoire drôle dans laquelle des terroristes irakiens, je crois, se mettent en tête de détruire Londres avec un missile, se faisant aider en cela par un milliardaire russe. Un milliardaire dont le père ne partage pas les convictions et qui va de son côté enrôler un mercenaire du nom de Austin Hawke ayant pour mission de protéger deux soldats jugés seuls capables d'empêcher la destruction de Londres, Steve et Sandy Fletcher, au sujet desquels je me demande toujours s'il s'agit ou non des enfants de Jessica Fletcher. Oui, celle d'Arabesque, je regarde Arabesque si je veux. Enfin, bref, un scénario bien nase comme on les aime et qui se cogne en plus une mise en scène ultra poussive qui, afin de rester dans le thème, ferait passer Arabesque pour une série palpitante et bien jouée. Avec tous ces héros, vous vous doutez bien que l'on pourra choisir le personnage que l'on souhaite incarner mais uniquement entre les deux mâles, la soeurette étant apparemment capturée par les terroristes, remplissant à merveille son rôle de Princess Peach moderne.

Je sais qu'il n'est pas coutume de descendre un jeu sur une simple version preview, mais là, on fera une exception tant il est difficile de croire que The Mark puisse avoir le moindre potentiel, à moins que d'ici à sa sortie, on ne le recode intégralement. Particulièrement bourrin, The Mark n'a aucun équilibre de gameplay. En pratique, on court à travers les niveaux en essayant de repérer d'où on nous canarde, ce qui est déjà passablement irritant. Seulement il se trouve que lorsqu'on prend un coup, on perd une grosse quantité de santé et que des coups, on en prend un sacré paquet. En conséquence, arriver dans une zone de gunfight consiste souvent à perdre 90 % de sa santé en s'exposant de façon à repérer des ennemis à peine visibles. N'allez pourtant pas croire que le jeu soit dur, les développeurs ont pensé à tout. Seulement, au lieu de rééquilibrer les dégâts comme on aurait pu s'y attendre, ils ont littéralement tapissé le sol de médikits. A la louche, je pense que The Mark est le FPS qui doit en compter le plus au mètre carré. Du coup, la technique est simple, on regarde en en prenant plein la tronche et en gardant le doigt sur la touche de soins, ensuite on vide la pièce. C'est génial !

Techniquement, on peut aussi se faire de gros soucis. Là encore, c'est une preview alors on devrait se montrer méfiant, mais même pour une preview, une moyenne de 10/12 images par seconde, c'est pas terrible, d'autant que les chutes à 5 ne sont pas rares et que les seuls moments où on atteint laborieusement les 25, c'est pendant les cut-scenes. Avec un framerate pareil, The Mark est simplement injouable et tout juste bon à vous coller un bon mal de crâne ou à vous décoller les rétines. Et le fait que l'intégralité des données du jeu en version preview soit stockée sur mon disque dur ne me dit rien qui vaille pour la version finale. Cela dit, il y a au moins un point positif dans tout ça : les kamikazes. Dans un grand élan de classe intégrale, les gens de T7 Game ont intégré un type d'ennemi habillé en soldat islamiste et ceinturé de dynamite qui court vers vous les bras en l'air, de travers et en hurlant pour se faire sauter sous votre nez. Oui, c'est ça, exactement comme dans Serious Sam. Le rire est une arme ou en tout cas un outil désarmant, je pense que les développeurs l'ont bien compris, parce que moi de mon côté, ça ne rate jamais, je me marre tellement que je me prends l'explosion en pleine tronche. Tiens, je crois même que je vais y rejouer un peu juste pour ça. Vivement le test.