On aurait pu penser que l'année sabbatique réclamée par World Snooker Challenge aurait été synonyme de grands bouleversements dans cette antique série mais après avoir survolé le nouveau volet, on s'aperçoit que... Non. Mais alors qu'est-ce qui légitime ce nouveau volet si ce n'est que Sega aimerait renflouer son compte en banque à moindres frais ? Eh bien, on se le demande encore même si cette interrogation est commune à bien des jeux de sports qui confondent souvent améliorations et mises à jour de leurs bases de données. Et justement, en parlant de ça, cette édition 2007 de WSC se montre un peu avare en matière de contenu additionnel vu qu'on y trouve, certes, toujours autant de modes de jeu mais que les seuls modes inédits sonnent un peu comme le glas d'une série qui a bien du mal à trouver quoi inventer pour attirer les foules. Ainsi donc en plus du Versus et de la Partie Rapide, vous retrouverez le Championnat divisé en plusieurs catégories comme le Snooker, le Pool (9-ball et 8-ball) ou le Trickshot. En sus, on a droit cette fois-ci à deux challenges inédits : Hybrid, qui combine snooker et pool au sein d'un même tournoi ainsi que Golden Cue qui vous fera jouer un certain nombre de manches défini de différents jeux contre chaque adversaire. Bref, pas de quoi casser trois pattes à un canard manchot d'autant que la maniabilité pèche encore par certains côtés.

En fait, il est étonnant de constater que les développeurs n'ont pas cru bon revenir sur certains points contestables du précédent opus. De fait, bien qu'il soit désormais possible de mieux positionner sa bille en se fiant à la zone cible qui nous indique où elle va s'arrêter, on s'étonne de voir que le système de puissance n'a pas été corrigé. De fait, on doit une fois encore faire face à une grande imprécision lorsqu'il s'agit de doser la force de son coup à l'aide du stick analogique. C'est tout de même assez problématique d'autant que la moindre erreur est souvent mise à contribution par notre adversaire qui ne se fait pas prier pour gagner la partie sans commettre la plus petite erreur. D'ailleurs, ceci m'amène à évoquer un autre souci, qui est ici présenté comme un avantage, à savoir l'IA annoncée comme révolutionnaire. Tu m'étonnes ! Elle est tellement révolutionnaire qu'il m'est arrivé de faire une manche d'un tournoi sans jouer une seule fois. De fait, on se demande donc quel est l'intérêt de jouer contre les plus grands joueurs de snooker au monde si c'est pour assister au match en guise de spectateur. Heureusement qu'il reste le mode Ad hoc qui s'avère être une bouffée d'air frais si tant est qu'on veuille savourer un minimum ce que le jeu a à nous offrir.

Malheureusement, cette bouée de sauvetage s'avère perdue au milieu d'un vaste océan où flottent aussi les championnats mondiaux de pool ainsi qu'un de Trickshots. Bien entendu, de nombreux éléments sont à déverrouiller (joueurs, trophées, lieux et modes de jeu) mais il y a fort à parier que vous vous lasserez rapidement du mode solo pour affronter quelques amis. Toutefois si vous désirez vraiment vous améliorer, le tutorial et les conseils d'un coach en pleine partie s'avèrent complémentaires sachant que ces derniers seront donnés en fonction de la situation, ce qui vous aidera au final à avoir une meilleure vue d'ensemble. Sans grande surprise, World Snooker Challenge 2007 débute cette année comme il avait commencé celle de 2005 : sans grande originalité bien que possédant des arguments solides. Le jeu en lui-même reste une simulation somme toute honnête, malgré les soucis de jouabilité ou des temps de chargements effroyables, mais s'adresse plus que jamais aux joueurs aguerris ou aux novices qui ne rechigneront pas devant les très nombreuses heures d'entraînement requises pour espérer gagner un tournoi.