Que s'est-il passé à la fin du premier Rengoku ? Seuls ceux qui ont terminé le jeu pourraient nous le dire, et j'imagine qu'ils ne doivent pas être bien nombreux tant il faudrait être fou pour passer du temps sur un titre aussi peu convaincant. Pour rappel, Rengoku : The Tower of Purgatory nous promettait monts et merveilles de par son approche SF alléchante, pour finalement n'être qu'un simple jeu d'action bourré de lacunes en terme de gameplay. Si l'on s'appuie sur la façon dont débute maintenant Rengoku 2, on a de sérieuses raisons de penser que l'ami ADAM, héros de cette série, n'est pas parvenu à se libérer de cette tour infernale qui le contraignait, lui et ses congénères, à se battre à l'infini sans même l'espoir de mourir. Dès lors, le voilà forcé de reprendre son ascension interminable dans cette tour géante qui symbolise le purgatoire. Est-ce que sa nouvelle montée vers l'enfer lui permettra de connaître enfin une issue favorable ? Espérons-le, ne serait-ce que pour échapper à un éventuel Rengoku 3 !

Entièrement repris dans Rengoku 2, le concept mis en place dans le premier volet était le suivant. Dans la peau d'un androïde de combat amnésique, en rébellion contre l'espèce humaine qui l'a manipulée, le joueur a la capacité de modifier les cellules de son corps pour y greffer un arsenal customisable à volonté. Piégé dans une gigantesque tour gardée par d'autres cyborgs hostiles et dangereux, vous devez vous frayer un passage de salle en salle en semant la mort pour tenter d'atteindre le sommet de cet édifice. Le soft s'apparente donc à un jeu d'action qui ne se distingue des autres que par la gestion plus ou moins originale des armes utilisées. A partir de celles que vous avez emmagasinées dans votre inventaire, il vous suffit d'ouvrir l'interface pour choisir quel engin vous souhaitez greffer sur telle ou telle partie du corps. Pendant toute la durée du jeu, vous allez donc jouer avec un personnage évolutif à l'apparence changeante, qui pourra aussi bien se retrouver avec un flingue planté sur le front qu'avec une tronçonneuse à la place du bras ou un canon coincé dans le torse. L'ambiance sérieuse et futuriste permet de ne pas rendre tout cela complètement ridicule, l'intérêt de la chose étant d'implémenter les armes de la façon la plus efficace et la plus complémentaire possible.

Telle est donc la principale particularité de la série Rengoku, et c'est aussi son seul et unique point fort. On constate, en effet, que la plupart des défauts qui gâchaient complètement l'intérêt du premier opus sont encore présents dans Renguku, même si quelques petites choses ont été améliorées. D'une difficulté exagérée, le précédent volet comportait des failles que l'on pouvait exploiter pour booster son personnage avant même de commencer le premier niveau. Ce n'est heureusement pas le cas ici, et les développeurs ont pris la peine de revoir la difficulté considérablement à la baisse pour rendre le jeu abordable. On s'étonne presque de pouvoir enchaîner plusieurs salles à la suite sans être obligé de revenir se régénérer au terminal central pour éviter la mort. Désormais, la jauge de vie remonte toute seule au moindre temps mort, et on trouve même des téléporteurs permettant de revenir au terminal pour ajuster son équipement avant de continuer.

Le reste n'est qu'un copier-coller du premier Rengoku, avec les mêmes choses mais en plus grand nombre. Outre la gestion des armes à greffer sur les différentes parties du corps du personnage, on peut utiliser la peau d'élixir obtenue en combattant pour faire évoluer les caractéristiques de l'ADAM. Les statistiques de votre choix augmentent donc en conséquence, vous permettant toujours de rajouter plus d'emplacements pour vos armes, ou d'échanger celles-ci contre des points supplémentaires. Quelle que soit leur nature, les engins dont vous disposez gagnent en efficacité si vous les utilisez régulièrement, mais vous devrez veiller à éviter les risques de surchauffe. Dans le feu de l'action, on se rend compte que la balance est vraiment inégale entre les armes à longue ou courte portée, ces dernières n'étant mises à contribution qu'en dernier recours. On regrettera aussi la quasi-obligation de traverser toutes les salles d'un étage pour avoir accès au boss du niveau, ce qui ne fait que mettre encore plus en relief le caractère archi répétitif de la progression. Par conséquent, à moins que vous n'ayez passé des moments de folie sur le premier Rengoku, vous serez plus avisé de passer votre chemin.