Derrière son caractère égoïste et son air pantouflard, Garfield est un habitué du jeu vidéo. Comprenez par là que le chat rondouillard semble prendre goût à sa popularité en tant que vedette faite de pixels hauts en couleurs, à tel point qu'on ne compte plus les diverses adaptations sorties sur PC et consoles.
Sans en avoir l'air et comme si cette place lui était due, ce bon gros Garfield commence donc à prendre ses aises sur le double écran de la DS, délaissant sans aucun regret le support qui l'a vu naître, à savoir la bande dessinée. Il faut dire que même la grandeur d'une salle de cinéma ne lui suffit plus pour s'exprimer comme il l'entend, d'où cette adaptation du second long-métrage qui se décline dans une version exclusive à la Nintendo DS.
C'est d'ailleurs un titre assez particulier que l'on découvre pour l'occasion. N'étant ni complètement tourné vers la plate-forme 3D habituelle, ni vers le Party-Game, Garfield 2 nous présente une succession de parcours piégés qu'il faut traverser pour passer un à un les niveaux. Les concepteurs ont donc opté pour une solution de facilité qui a ses avantages, puisque ce choix épargne au titre un certain nombre de difficultés. En contrepartie, le résultat obtenu se révèle assez réducteur, les parcours en question étant inscrits sur des rails, annulant ainsi tout sentiment de liberté. L'objectif n'est toutefois pas là, le soft ayant plutôt pour ambition de tester l'habileté du joueur au travers d'épreuves mettant à contribution les réflexes et la précision. Pour cette raison, seule la croix directionnelle est utilisée pour déplacer le personnage à l'écran, un simple bouton servant à effectuer les sauts auxquels vous devrez recourir de façon abusive tout au long des 22 niveaux qui composent ce périple en territoire hostile. Car même dans le contexte familier d'un quartier résidentiel, Garfield n'est pas à l'abri des dangers. Parce qu'il est si facile de finir aplati comme une crêpe par une voiture en traversant la route, ou de faire une chute de dix mètres en escaladant un échafaudage, le soft nous met en situation par le biais de niveaux calqués sur ce modèle-là.
Le périple qui démarre ainsi dans la tranquillité d'une chambre d'hôtel, se poursuit par un passage délicat sur les toits de Londres, un sentier accidenté en pleine forêt ou l'escalade d'un arbre gigantesque où la moindre erreur vous oblige à reprendre votre ascension de zéro. En dépit des apparences, le challenge n'est pas tellement élevé, et seuls les passages nécessitant des sauts vraiment précis sont susceptibles de vous ralentir dans votre progression. Garfield n'étant pas doté d'une panoplie d'actions excessivement fournie, les développeurs ont essayé de briser la monotonie des parcours en insérant quelques embranchements qui vous permettent d'évoluer parfois sur différents plans en cliquant à certains endroits à l'aide du stylet. L'accessoire n'est pourtant que peu exploité, servant tout juste à passer en vue subjective pour voir à travers les yeux du chat lorsque le besoin s'en fait sentir. De la même manière, rares sont les stages vraiment originaux, comme celui où vous devez mémoriser la carte de passage des bus pour atteindre votre destination. De temps à autres, Garfield pourra tout de même sortir ses griffes, histoire de s'agripper sur les surfaces les plus tendres qui lui permettront de réaliser quelques acrobaties. Plus rarement, le jeu vous demandera aussi de souffler dans le micro de la console pour déclencher un miaulement destiné à leurrer des chauves-souris pour les faire sortir de leur tanière. Malgré tout, les activités proposées sont bien trop peu variées pour rendre l'aventure intéressante et nous convaincre de la parcourir jusqu'au bout.
- Graphismes12/20
La réalisation adoptée ne passe pas trop mal, malgré une 3D qui souffre régulièrement de quelques problèmes de perspective. La caméra se rapproche parfois de l'action pour offrir une meilleure lisibilité, et les décors sont assez variés pour atténuer la qualité approximative des textures.
- Jouabilité10/20
Trop réducteur, le gameplay se résume à enchaîner les sauts pour surmonter les différents obstacles disséminés sur des parcours très linéaires. De plus, les capacités de Garfield sont vraiment limitées et rares sont les stages faisant preuve d'originalité.
- Durée de vie8/20
Les 22 niveaux qui composent l'aventure s'achèvent généralement en quelques minutes, voire en une poignée de secondes pour certains. A l'inverse, on bute parfois sur certaines étapes requérant des sauts exagérément précis, ce qui peut s'avérer décourageant.
- Bande son10/20
Les musiques ne passent pas inaperçues mais sont parfois en décalage avec les niveaux choisis. D'une manière générale, les thèmes ne sont ni mélodieux ni désagréables.
- Scénario/
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Malgré le peu de prétentions qu'il affiche, Garfield 2 ne vaut pas vraiment le détour dans la mesure où son contenu ne promet de vous divertir que l'espace de quelques dizaines de minutes. Le manque de possibilités d'action et le côté linéaire des parcours imposés font que l'on avance trop vite sans jamais réellement s'amuser.