Que vous ayez, ou non, l'intention d'aller voir le film, un petit résumé du synopsis d'Happy Feet s'impose avant de faire le procès du jeu. Destinée à toute la famille, cette production grand public nous raconte le devenir de Mumble, un jeune pingouin tout juste sorti de l'oeuf, parmi une colonie de manchots empereurs. Tout comme le long-métrage, le soft nous présente les péripéties de ce petit personnage à différents âges de sa vie, l'insouciance de l'enfance laissant rapidement la place aux préoccupations plus terre à terre de l'âge adulte. A la découverte du monde et de ses dangers, Mumble va également être confronté à la quête de l'âme soeur qui, chez les manchots empereurs, dépend directement des talents de chacun en matière de danse et de chant. En somme, ce sont des aventures gaies et pleines de vie que l'on nous propose de redécouvrir par le biais du jeu vidéo, reste à savoir dans quelle mesure le résultat s'avère divertissant.

Optant pour la simplicité, les concepteurs de Happy Feet ont choisi de résumer le jeu à une modeste succession d'épreuves plutôt sommaires. Le gros problème réside dans le fait que malgré leur nombre raisonnable, ce sont toujours les mêmes qui reviennent. Concrètement, il n'existe que trois types de challenges différents : les séquences musicales, les scènes de glissade sur la banquise et les courses-poursuites en milieu aquatique. Autant dire qu'on se lasse rapidement de faire toujours la même chose, les différences propres à chaque mission étant généralement mineures. La plupart du temps, ce sont simplement les bonus à récupérer qui changent d'un niveau à l'autre, à moins qu'un adversaire imprévu n'apparaisse pour vous mettre des bâtons dans les roues. Mais voyons plutôt en quoi consistent exactement ces joyeuses activités.

Pourquoi faire intervenir des séquences musicales dans un titre comme Happy Feet ? Tout simplement parce qu'il semblerait que le film soit lui-même bourré de passages chantés à tue-tête par divers intervenants. De là à vous dire si les chansons du jeu sont les mêmes que celles du film, je ne peux pas le confirmer, mais ça me semble assez probable. Même si celles-ci ne feront sans doute pas l'unanimité, elles apportent une certaine gaieté à un titre qui aurait, autrement, tendance à nous laisser froids comme la glace. Il faut bien reconnaître qu'aucune des phases de jeu proposées ne fait preuve de la moindre originalité, à commencer par ces séquences musicales. Comme d'habitude, l'objectif consiste tout bêtement à valider des touches en rythme en suivant la musique, mais vous pouvez choisir la difficulté du morceau en modifiant la fréquence d'arrivée des flèches.

Les glissades sur la banquise consistent en des slaloms très linéaires suivant des parcours peu accidentés où il est possible de réaliser quelques figures en prenant de la hauteur. A deux, la coopération est de mise puisqu'un joueur dirige le pingouin tandis que l'autre se contente de briser les obstacles. Enfin, les phases aquatiques vous demandent simplement de suivre la trajectoire des bonus en vous laissant porter par le défilement de l'écran, rien de bien sorcier ni de très passionnant. A noter qu'il n'est pas possible d'inverser l'axe vertical durant ces phases, ce qui n'est pas non plus trop gênant dans la mesure où le jeu est tellement facile et assisté qu'il est quasiment impossible d'échouer une mission. Le pire, c'est que, dans l'éventualité hautement improbable où vous n'arriveriez pas à surmonter un niveau, le jeu vous autorise à le sauter. Mine de rien, cette visite guidée de Happy Feet est déjà terminée, le soft ne comportant rien de plus que ce qui a été évoqué ici. Une fois de plus, les amateurs auront plutôt intérêt à s'acheter un ticket de cinéma plutôt que d'investir dans cette adaptation très simpliste.