Que l'on soit européen ou nord-américain, amateur ou non de shows purement fictifs, passionné ou moqueur de cette discipline qu'est le catch, il est difficile de rester insensible à la qualité de jeu proposée chaque année par THQ pour la série des Smackdown. Soignée et ultra complète, cette version 2007 possède déjà les bases pour succéder dignement à ses aînées. La seule incertitude demeure au niveau d'un gameplay que l'on sait changé. Pari réussi ?
Soixante-sept. Retenez ce chiffre, c'est le nombre de catcheurs (hommes et femmes) proposé par ce WWE Smackdown Vs Raw 2007, ce qui est plus que conséquent, offrant un choix des plus complets, permettant de combattre avec la star du moment ou l'ancienne idole, retirée des rings mais toujours prête à exhiber son corps de dieu grec. Une exhaustivité qui est la marque de fabrique de la série, toujours à la page et très pointue en terme de salles, de styles de combat, de modes de jeu ou de mouvements spectaculaires. Vous ne serez pas surpris d'apprendre que son contenu est richissime, donnant accès, en solo ou en multi, à un nombre incalculable de possibilités, cassant l'image d'un sport que l'on dit répétitif et ennuyeux. On retrouve en effet, en sus des combats classiques (en face-à-face, en équipes de deux ou de trois, seul contre deux ou trois ou chacun pour soi à trois ou à quatre), un mode carrière, un mode manager et un autre PPV, permettant de créer ses propres évènements. La durée de vie est donc démentielle, sans compter qu'un accès au Xbox Live boostera un peu plus la longévité d'un titre auquel il ne manque rien.
Le gameplay du titre de THQ s'oriente cette année vers une utilisation très fréquente des sticks analogiques, qui, en fonction de l'inclinaison qu'on leur fait prendre, détermineront le type de prise effectuée par le catcheur. Chacun des quatre axes principaux correspond à une prise au corps-à-corps et permet ainsi de choisir très rapidement, sans avoir à combiner de nombreuses touches, la partie du corps de l'adversaire qui subira les dommages de notre attaque. Le catcheur est donc diminué, membre par membre, jusqu'à ce que sa jauge de vie soit entièrement rouge, moment opportun pour tenter une immobilisation. Attention tout de même puisqu'enchaîner des coups ou multiplier les prises fatigue rapidement le catcheur que l'on contrôle et son état physique exige que l'on s'accorde des temps de récupération fréquents afin de reprendre le souffle et de regagner un peu de puissance. A partir de là, la gestion des temps d'attaque et de défense est plus tactique et rend le tout beaucoup moins bourrin, permettant à celui qui subit l'attaque de profiter de quelques secondes qui lui sont données pour se retourner et envisager un contre. Toutefois, on se trouve parfois incapable de sortir des cordes, notamment en coin de ring, pour peu que la puissance physique de notre adversaire lui permette de se défouler une dizaine de secondes sur nous. Un défaut qui n'en est pas vraiment un puisque les combats de catch sont souvent faits de temps où l'un des deux combattants domine outrageusement l'autre avant que la situation ne s'inverse.
Forcément très spectaculaires, les règlements de compte profitent de l'ambiance générale des salles de catch pour faire monter l'excitation du public, à travers des duels ne se limitant pas à l'espace du ring. Comme à leur habitude, les catcheurs peuvent aller faire un tour dans la fosse pour se servir de deux ou trois accessoires à se balancer dessus, ou même encore se donner de grosses baffes en pleine foule. On note de plus que chaque personnage possède des prises personnalisées, donnant lieu à de mini-cinématiques en mettant plein la vue, toujours dans l'optique d'affrontements dévastateurs. Des séquences visuelles semblables aux entrées des catcheurs, au moment de leur présentation où ils provoquent le public et l'adversaire durant de longues secondes, un peu trop longues parfois, donnant envie de zapper rapidement pour accéder au combat. Malheureusement, c'est là que les rares défauts apparaissent puisque les temps de chargements du jeu sont innombrables. En effet, à quelques exceptions près, chaque action effectuée dans les menus sera ponctuée par un écran de loading, souvent très long, trop long. En dehors de cela, le jeu est accessible à tous même si de nombreux termes techniques repousseront les plus néophytes, qu'ils maîtrisent ou non l'anglais. Un opus davantage destiné aux connaisseurs et aux passionnés mais qui pourra séduire certains réfractaires. Certains.
- Graphismes15/20
Malgré quelques bugs de collision, l'animation des catcheurs est sans faille. La décomposition de leurs mouvements est particulièrement réussie, confirmant l'utilité de varier les attaques. De près comme de loin, les détails sur les corps et les visages de ces messieurs et de ces dames sont bluffants, depuis la moindre goutte de transpiration à la pilosité faciale ou corporelle. Un travail soigné qui ravira les fans des différents protagonistes et de la discipline dans sa globalité puisque les salles sont fidèlement reproduites dans le but de conserver l'ambiance propre à ce genre de show.
- Jouabilité16/20
Les sticks analogiques et les touches de tranche seront les principaux boutons initiateurs de prises en tout genre, permettant en un clin d'oeil de saisir son adversaire par n'importe quelle partie du corps. Les petites subtilités introduites par les différentes jauges apportent une profondeur agréable au gameplay et une variété exigeant de mettre en place une sorte de tactique prenant en compte l'usure physique des catcheurs.
- Durée de vie18/20
Comme quoi, certains éditeurs et développeurs parviennent à pourvoir leurs titres Xbox 360 d'autant de modes de jeu que sur 128 bits. Ce titre-là en est bourré et justifie largement son achat. En solo, les modes carrière, manager et PPV sont très prenants et en multi, que ce soit Online ou Offline, le plaisir est immense. L'un des meilleurs contenu/prix de la console.
- Bande son14/20
S'il est bien une discipline où les réactions de la foule sont pendues à de petits détails, c'est le catch. Entre les provocations, les esquives et les prises ravageuses, le public a de quoi pousser des cris et s'enthousiasmer pour le spectacle offert. Sur le ring, les acteurs se font plus discrets mais la violence de certains coups est vraiment bien rendue.
- Scénario/
Complet, accessible et amusant, WWE Smackdown Vs Raw 2007 s'impose comme un titre à posséder pour les fans du genre. Les autres, qui ne seront pas forcément convaincus, devront tout de même l'essayer pour se faire une idée plus précise de ce que peut offrir le catch, notamment en multi. La confirmation d'une série sympathique et fidèle à la discipline si plébiscitée au pays de l'Oncle Sam.