Avant de commencer, vous vous demandez peut-être ce qui différencie les versions DS et GBA de la Petite Sirène. Les deux jeux sortant simultanément, il paraît légitime d'hésiter entre ces deux softs, même si leur sous-titres les distingue clairement. Sachez donc que les deux titres n'ont rien à voir l'un avec l'autre, puisque bien qu'ils soient développés par les mêmes personnes, ou en tout cas par le même studio, leur contenu n'a absolument rien à voir. Pour une fois, on ne s'en plaindra pas, mais sans pour autant hurler de bonheur puisque le résultat déçoit au moins autant sur GBA que sur DS.

Ainsi, contrairement à l'opus DS, dont vous aurez peut-être eu la curiosité de lire le test, La Petite Sirène sur GBA ne s'attarde pas sur le passé de la jeune fille, mais nous raconte bel et bien l'intégralité du film. Si l'histoire nous est contée de manière plutôt fidèle, elle est surtout résumée de façon vraiment très abrégée, les principaux événements donnant lieu à des niveaux bien spécifiques. Ceux-ci se révèlent un tout petit plus ludiques que sur DS, mais leur caractère simpliste et réducteur ne permet pas de s'amuser réellement. Qui plus est, leur facilité exagérée n'autorise aucune rejouabilité, ce qui est d'autant plus dommage qu'en corsant un peu les challenges, les mini-jeux proposés auraient pu tenir la route auprès du jeune public.

Si je parle de mini-jeux, c'est que les niveaux que l'on découvre au fil de la progression ne sont finalement que de vulgaires épreuves de réflexes ou de réflexion. Aussi variés que désespérément creux, ces défis sont au nombre de huit et peuvent être rejoués depuis le menu principal dès lors que vous les aurez débloqués. On commence par la recherche de quelques trésors sous-marins en compagnie de Polochon, dans une petite série de niveaux où il suffit de pousser des caisses et de créer des bulles pour rassembler le butin demandé. C'est lent, répétitif mais heureusement très court, ce qui permet de passer rapidement à autre chose. Vient alors une phase un peu plus sympathique où l'on doit guider Ariel le plus vite possible jusqu'à la surface tout en évitant des obstacles, puis un jeu musical hyper classique, une petite poursuite à travers des anneaux, et on passe enfin à d'autres personnages.

Vous devrez notamment aider le crabe à échapper à la vigilance d'un cuisinier, tenir la chandelle en créant l'atmosphère idéale pour une promenade en amoureux, distraire l'attention d'Ursula avant de la vaincre finalement avec le prince en utilisant des boulets de canon. Désolée de vous avoir résumé l'essentiel du jeu mais il faut bien avoir conscience que vous n'y trouverez rien de plus. Si l'on veut dresser le bilan du produit, on se retrouve avec une cartouche qui synthétise l'histoire complète de la petite sirène en une très courte série de niveaux simplistes qui se réduisent finalement à 8 mini-jeux que vous bouclerez sans effort en moins d'une heure, quel que soit votre âge et votre expérience de joueur. C'est d'autant plus dommage qu'il aurait suffit d'accroître la difficulté des épreuves et de rallonger le nombre de mini-jeux pour en faire quelque chose de relativement sympathique. Encore une licence traitée avec mépris qui va faire des déçus auprès de ceux qui se verront offrir ce titre inspiré pourtant d'un film de qualité.