C'est l'histoire d'un mec, enfin d'un ado, amateur de skateboard et dont le grand-père est maître en arts martiaux. Non, pas Karate Kid, dans Karate Kid c'est pas son grand-père c'est son voisin, enfin m'embrouillez pas. Donc oui, qu'est-ce que je disais moi ? Oh et puis zut.
Tout ça pour dire que la série que personne ne connaît, American Dragon, débarque aujourd'hui sur GBA, une série dont le héros a pour particularité de pouvoir se transformer en dragon afin de mieux se bastonner contre des trolls et des petits rats bleus. Je ne sais pas ce que vaut la série, mais je ne lui souhaite pas d'être du même gabarit que son adaptation. Jeu de plates-formes teinté de combats, American Dragon fait de son mieux pour déplaire. Dans son état normal, Jake ne sait rien faire d'intéressant, un malheureux coup de poing, un déplacement en skateboard qui s'accompagne d'un coup de planche venant se substituer au coup de poing et c'est à peu près tout. Mais dans cet état, en dégommant du troll à tour de roue, il peut collecter des orbes grâce auxquels il atteindra, une fois une jauge remplie, son état de dragon. Et là attention, parce que contrairement à ce qu'on pourrait croire, ça ne devient pas plus intéressant.
Une fois transformé, Jake se met à cracher le feu, lentement, après avoir longuement pris son souffle. Sinon, ben il peut voler et mettre des coups de queue. Et si vous voulez vous pouvez bâiller. Précisons toutefois afin d'être honnête qu'après chaque niveau, il vous est offert la possibilité d'upgrader certaines capacités du héros, comme sa santé, ou le temps qu'il peut passer métamorphosé, des trucs comme ça. Mais rien n'y fait, le jeu peine à passionner. Il faut dire que le level design ne fait rien pour arranger les choses puisque chaque niveau ne semble être qu'une succession de la même séquence. On avance un peu, puis on nettoie une zone, on avance et on nettoie une autre zone selon un schéma qui ne varie pas d'un iota. A la rigueur, s'il se contentait d'être ennuyeux, on passerait l'éponge sans lui en vouloir, mais que nenni, c'est pire. Si fade et simpliste qu'il soit, American Dragon n'en oublie pas d'être bêtement difficile.
En premier lieu, ce crétin de Jake non content de ne savoir donner que quelques pauvres mandales inefficaces ne sait pas parer les coups ou se protéger autrement qu'en sautant dans tous les sens. Du coup, c'est fatal, on en prend plein la tronche pour pas un rond. Mais il y a pire. Il semble que le jeu ait été conçu en dépit du bon sens, certaines embûches étant pratiquement impossibles à éviter. Dans la même logique, les ennemis adoptent deux attitudes, soit un stoïcisme aberrant, soit une agressivité contre laquelle on ne peut que rester impassible. Par exemple, mettons que vous ayez attaqué un ennemi suspendu à un câble, un peu en hauteur. En bon ninja dragon machin, Jake va rester en l'air le temps de donner sa série de coups, soit quelques secondes, l'ennui c'est que pendant ce laps de temps, 3 rats sont venus se planter juste en dessous. Inévitablement, vous allez retomber sur eux sans rien pouvoir faire d'autre que prendre une rincée de coups. Alors, c'est pas top banane ça peut-être ? On se passera d'autres exemples mais ils sont nombreux. Supporter de telles incongruités n'est déjà pas simple, autant dire que dans un jeu laborieusement ennuyeux, c'est une mission impossible.
- Graphismes10/20
C'est surtout contre le manque de variété et d'originalité des graphismes que l'on peste. Les ennemis sont peu nombreux et les décors, s'ils changent d'un niveau à l'autre, se répètent en boucle systématiquement.
- Jouabilité6/20
L'ennui prédomine de justesse l'irritation dans un jeu où le gameplay est embryonnaire et la difficulté faussée par une mauvaise calibration de... tout.
- Durée de vie5/20
On parlera plutôt de durée de vie de la cartouche puisque voilà l'occasion attendue de démonter une cartouche de jeu histoire de voir comment c'est fait dedans.
- Bande son10/20
Les thèmes sont agaçants et répétitifs, les effets sont anodins, ni mauvais, ni mémorables.
- Scénario/
Terminons en bonne et due forme, American Dragon ne peut être vu que comme une perte de temps, à la fois crispant et soporifique, voilà un titre qu'on ne verra même pas passer.