Séduisant sur PC et consoles de salon, NBA Live 07 termine sa tournée des supports sur PSP. Evidemment proche de la version PS2, celle-ci a tous les atouts en mains pour succéder dignement à un opus 06 qui s'était avéré être un excellent titre, une référence PSP.
Les joueurs PSP se souviennent sans doute qu'il y a un peu moins d'un an, NBA Live 06 avait su séduire davantage sur la console portable que sur toute autre plate-forme. C'est pourquoi cette mouture 07 est largement attendue au tournant. Tout aussi complète que ses homologues, elle n'a pas de mal à confirmer qu'EA Sports s'applique toujours à développer des jeux PSP sans sucrer une partie du contenu. En réalité et parmi les nouveautés PS2, on ne recense qu'une absence : la prise en compte de l'intensité du match et de la dynamique des équipes sur le parquet. Pour le reste, la console profite notamment de la compatibilité avec la PS2 pour transférer par exemple les sauvegardes du mode Dynasty d'un support à l'autre à partir du moment où la partie a été créée sur PS2. Mais finalement, les principales nouveautés sont celles retrouvées sur d'autres supports comme l'amélioration des mouvements des Freestyle Superstars, l'arrivée du X-Factor ou les changements qui interviennent en mode Dynasty.
Première nouveauté donc : la décomposition en deux niveaux des compétences des Freestyle Superstars. Pour rappel, ces joueurs-là sont ceux qui détiennent les clés du match. Ce sont des stars de la NBA capables d'exécuter des mouvements qui leur sont propres, que ce soit offensivement ou défensivement. Cette année, il faudra bien faire la différence entre les joueurs de niveau stars et ceux de niveau superstars. Les seconds nommés peuvent tout simplement effectuer davantage de mouvements que les premiers et forment ainsi une sorte d'élite composée des meilleurs joueurs de la planète. De plus, en atteignant le niveau superstar dans plusieurs compétences, ces derniers donnent la possibilité au joueur de switcher à la volée entre chaque aptitude en plein match afin de sélectionner la capacité adéquate à la situation de l'action en appuyant deux fois sur L. Enfin, notez qu'il existe désormais huit compétences différentes (contre six pour l'édition 06) pour les stars de la NBA : homme fort, highflyer, meneur de jeu, shooteur, stoppeur intérieur, stoppeur extérieur, marqueur intérieur et marqueur extérieur. C'est en fait la décomposition des capacités de marqueur et de stoppeur en intérieur et extérieur qui nous amène à ce résultat. Quoi qu'il en soit, le tout s'avère bien pensé et assez simple à mettre en pratique après un peu d'entraînement en utilisant L1 et une touche directionnelle ou un des quatre boutons d'action au choix.
Seconde nouveauté : le X-Factor. Chaque fan de la NBA sait que les grandes rencontres se jouent souvent dans le "MoneyTime", c'est-à-dire les dernières minutes de jeu, là où les possessions de balle sont cruciales et où leur exploitation fera toute la différence dans le score final. Les développeurs ont souhaité reproduire ces moments de stress souvent soulagés par un seul et unique joueur dont la capacité à se transcender et à prendre les bonnes décisions fait pencher la balance en faveur de son équipe. Ce joueur-là n'est pas forcément la star de son équipe ni celui qui a réalisé trois premiers quart-temps exceptionnels. Il est automatiquement désigné en début de match et a besoin de toucher régulièrement le ballon et d'être présent dans la construction des actions de son équipe qui donnent naissance à une ribambelle de paniers. Si l'on parvient à l'utiliser suffisamment, l'icône de X-Factor située sous ce joueur clignote signalant qu'il est possible de l'activer à tout instant pour décupler ses talents et faire en sorte qu'il fasse bouffer la feuille à son adversaire direct. Pendant ces quelques instants, le X-Factor a la capacité de jouer comme une superstar qu'il n'est pas à l'origine et de faire basculer la rencontre. Une manière sympathique de mettre en avant les sixièmes hommes souvent décisifs lorsque le cinq majeur patine et n'arrive pas à prendre le dessus sur l'équipe adverse.
Au niveau du gameplay et si l'on met de côté les nouveaux mouvements du Freestyle Superstars, on ne dénombre qu'un ajout de taille qui faisait défaut à la PSP : les passes directes. A l'instar des autres volets, le principe est simple : on maintient la touche select enfoncée pour faire apparaître les icônes des touches principales au-dessus des membres susceptibles de réceptionner une passe. A partir de là, il suffit d'appuyer sur la touche correspondante pour faire parvenir la balle au joueur de notre choix. Au final, cela reste tout de même moins pratique que sur PS2 puisqu'il faut presser select puis une touche de passe (et non pas les deux touches à la fois pour plus de rapidité) pour effectuer l'action. Globalement, on retrouve les mêmes sensations que sur PS2, à savoir un jeu très arcade et très rapide. On notera tout de même que les défenses sont moins costaudes ici et ont tendance à ne pas user du physique de leur contreur pour empêcher la déferlante de paniers. Au final, en paramétrant la durée sur cinq minutes par quart-temps, il arrive souvent de dépasser les 120 points avec un meilleur marqueur entre 60 et 80 points. Un phénomène accentué par une moins bonne résistance aux tirs à trois points qui sont souvent des shoots ouverts sans aucun marquage en rookie et somophore. En revanche, en All-Star ou Superstar, les meilleurs défenseurs de la NBA sont davantage mis en avant.
On terminera notre passage en revue des nouveautés du jeu en faisant le traditionnel détour par le mode Dynasty. S'il n'a pas changé d'optique et reste toujours aussi complet et passionnant (jusqu'à 25 saisons), il prend désormais en compte l'accumulation de la fatigue des joueurs et le niveau de leur entente collective. Pour ce qui est de la santé physique, c'est simplement l'endurance de vos poulains qui fera la différence. Il suffit donc de leur éviter d'accumuler les matchs complets en n'hésitant pas à user et abuser du turnover en fin de rencontre lorsque le score semble acquis. L'entente collective quant à elle influera directement sur le jeu de l'équipe et sur le bloc que forment cinq joueurs qui attaquent ou défendent ensemble. Le temps de jeu de chacun de vos joueurs, la gestion de la fatigue et les transferts sont quelques-uns des points susceptibles d'influer directement ou indirectement sur le moral de vos troupes. Mais au final, si votre groupe est constitué de très bons joueurs, leur talent prendra le dessus sur le reste à partir du moment où vous savez utiliser les compétences de vos tauliers.
Cette version PSP est très complète : matchs immédiats, all-star week-end, mode Dynasty, saison, playoffs, multijoueur en ad-hoc (jusqu'à huit) et défi superstar (consistant toujours à jouer une partie d'un match pour atteindre un certain nombre de points, de passes décisives, de contres ou de rebonds avec un seul joueur ou parvenir à inverser le score du match). A cela s'ajoutent deux nouveautés sous forme de mini-jeux : les dribbles tout d'abord. Copié sur le concept des jongles dans FIFA 07 (la console se tient verticalement et les seules touches à utiliser sont les croix directionnelles), ce mode teste vos réflexes et votre capacité à reproduire une combinaison de deux, trois ou quatre touches apparaissant à l'écran dans un court laps de temps. Le mode "2 ballons" ensuite. Dans celui-ci, deux joueurs se retrouvent sur le même parquet et doivent marquer le plus de points possibles en sachant que la distance du shoot compte (gain de un, deux, trois, quatre ou cinq points) mais également l'utilisation d'items pouvant multiplier l'importance des paniers réussis en décuplant leurs points. Deux mini-jeux idéals pour se divertir. Pour conclure, le titre d'EA Sports n'a pas changé d'orientation et reste dans la lignée de ses prédécesseurs mais crée la bonne surprise de proposer assez de nouveautés pour nous faire oublier NBA Live 06 pour toujours. Et après tout, c'est ce que l'on demandait.
- Graphismes16/20
Si le titre a pris de la couleur, il n'en a pas profité pour gommer les quelques soucis techniques posés par l'aliasing. Globalement, le jeu est très beau mais quelques effets d'ombres et de lumières semblent avoir été mis de côté alors que les reflets sur le parquet sont bien au rendez-vous. Enfin, même si le public n'est pas très animé et l'arbitre carrément absent, on ne peut qu'apprécier l'ambiance du jeu.
- Jouabilité15/20
L'essentiel est finalement d'arriver à utiliser les nombreuses combinaisons de touches pour arriver à ses fins. On se sent malgré tout moins libre et plus assisté dans cette version, forcément très arcade. Notez que le système de lancers francs est resté classique et n'utilise pas le stick analogique. Et heureusement.
- Durée de vie16/20
Les nombreux modes solos, les mini-jeux, la liaison PS2/PSP et les matchs jouables en multi offrent au titre une vraie profondeur et l'exhaustivité dont rêvent de nombreux jeux sur console portable. On est servi.
- Bande son17/20
Le couple Eric Besnard / George Eddy n'est pas prêt de laisser sa place. L'un comme l'autre apporte ce qu'il faut de professionnalisme, d'informations et d'ambiance pour nous faire vivre les matchs comme il se doit. Les réactions du public sont toujours très réalistes et en adéquation avec le spectacle offert sur le parquet. Il manque juste quelques bruitages supplémentaires.
- Scénario/
Dans la continuité d'un NBA Live 06, ce volet s'impose comme un titre à posséder si l'on joue sur PSP et que l'on est fan de la discipline. Très complet et accessible à tous, voilà un jeu qui saura convaincre malgré un surplace graphique.