Parce que ce texte n'a qu'une valeur de preview, je vais me retenir de broder autour de la série StarFox, malgré tout l'intérêt que je lui porte, afin de me focaliser uniquement sur l'orientation de ce nouveau volet. Vous allez voir, en effet, qu'il y a déjà beaucoup de choses à dire concernant les choix de gameplay de ce StarFox Command, d'où l'intérêt de ne pas se disperser. La première chose à savoir, c'est que cet opus se recentre exclusivement sur les phases de shoot, on ne retrouve donc pas les phases à pied que l'on trouvait dans StarFox : Assault, mais uniquement les scènes de vol.

S'il est un épisode dont StarFox Command se rapproche le plus, il s'agit incontestablement de Lylat Wars, le volet N64 que je considère comme l'un des plus intéressants de la série, si ce n'est le meilleur, pour l'efficacité de son système de jeu et son atmosphère extrêmement immersive. Malgré tout, cet opus DS s'en éloigne un peu, puisqu'il ne conserve que les phases de shoot se déroulant dans des environnements ouverts, où l'on peut voler librement sans avoir à suivre un cheminement imposé. C'est à la fois une bonne et une mauvaise chose, dans le sens où on peut regretter de ne plus trouver aucune phase de shoot linaire, certes scriptée mais offrant des sensations renvoyant directement au premier Starwing. Certains déploreront donc cet aspect du jeu, à juste titre d'ailleurs, même si ça n'enlève rien à l'efficacité des phases de vol entièrement libres. Celles-ci seront d'ailleurs l'occasion de renouer avec la team StarWolf dans des affrontements chargés de tension et bourrés de clins d'oeil aux précédents volets.

On trouve en effet dans StarFox Command de multiples références aux anciens opus de la série, notamment dans les répliques utilisées par certains personnages. Le scénario s'inscrit dans le prolongement chronologique de la saga, c'est pourquoi vous ne volerez plus en compagnie du brave Peppy Hare mais de sa fille Lucy. L'histoire vous expliquera également ce que sont devenus chacun des membres de l'équipe depuis leurs dernières aventures, et ce qu'il en est de la relation entre Fox et Krystal. Les voix sont toujours proposées façon yaourt, ce qui renforce le caractère un petit peu old school de cet épisode, et les habitués auront plaisir à reconnaître la plupart des planètes qui constituent le système Lylat. Voilà pour la présentation générale, passons maintenant au système de jeu. Premier constat, le gameplay de ce nouvel opus s'appuie entièrement sur des notions de stratégie, ou plutôt de tactique, ce qui est une première dans la série. Ainsi, les fameux plans de vol affichés sur la carte de navigation que vous avez dû apercevoir sur les images ne sont pas anecdotiques, bien au contraire, toutes les phases de jeu reposent bel et bien là-dessus.

Voilà donc un aspect complètement inédit auquel il va falloir se faire pour adhérer à StarFox Command, mais fort heureusement, cette nouvelle dimension stratégique est suffisamment bien amenée pour ne pas rebuter le joueur qui ne s'attendrait qu'à des phases de shoot spatial. Chaque mission de StarFox Command fait intervenir un certain nombre de pilotes représentés par des vaisseaux que vous dirigez séparément sur la carte en traçant leur trajectoire avec le stylet. Lorsque vous entrez en contact avec une vague d'ennemis, vous devez les éliminer dans une phase de shoot en 3D où l'on vous indique quels adversaires il faut détruire pour terminer le combat. Les capacités des Arwings diffèrent d'un pilote à l'autre, mais vous avez toujours la possibilité d'effectuer des demi-tours ou des loopings pour surprendre les ennemis qui vous prennent en chasse. La jouabilité est calquée sur le modèle de Metroid Prime : Hunters, et s'avère donc excellente, d'autant qu'on peut opter entre une visée normale ou inversée. Toutefois, la précision exigée rend les phases de vol souvent délicates, ce qui contribue à la difficulté surprenante de cet épisode.

StarFox Command est en effet un titre qui ne laisse jamais le droit à l'erreur, pas seulement dans les phases d'action mais aussi sur le plan stratégique où il suffit qu'une vague ennemie ou un missile arrivent sur votre vaisseau mère pour mettre fin à la mission. Celui-ci n'a d'ailleurs la possibilité de riposter que si vous êtes parvenu à récupérer un missile auparavant, autrement il est totalement vulnérable. Ajoutez à cela le fait que vous devez vous battre régulièrement pour gagner des tours de jeu supplémentaires et rallonger le chrono qui vous est attribué pour chaque phase d'action, et vous comprendrez qu'on ne remporte les missions qu'à la sueur de son front, surtout lorsqu'elles se terminent par un affrontement délicat contre un boss. Comme dans les STR, le brouillard de guerre est pris en compte pour camoufler les unités ennemies qui se déplacent à votre insu, ce qui vous oblige à le dissiper manuellement avec le stylet. La capture des bases exige également une technique particulière qui consiste à suivre un chemin précis avant de faire une rotation avec son vaisseau pour faire exploser la station. Il existe d'ailleurs d'autres séquences de ce type, notamment lorsque vous voulez intercepter un missile en vol, opération qui exige beaucoup de sang-froid. A partir de là, il faudra attendre le test pour savoir si d'autres éléments importants entrent en compte par la suite, et pouvoir évaluer le potentiel du mode multijoueur, mais ce premier contact avec StarFox Command nous a plutôt enthousiasmés.