Le sentiment que l'on a en créant son avatar, c'est que Mage Knight Apocalypse ne s'embarrasse pas de détails. En effet, pas question de paramétrer finement ses aptitudes, de choisir son sexe, sa classe et sa race puisqu'à l'image d'un Diablo 2 ou d'un Sacred, on ne fait que sélectionner l'un des personnages préétablis. Au nombre de cinq, ils ratissent pourtant assez large pour que tous les types de joueurs puissent trouver chaussure à leur pied. Comme dans Dungeon Siege, il n'est pas question de distribuer vous-même vos points de statistiques. Il faut en effet savoir que vos points de force, d'intelligence ou de dextérité augmentent automatiquement selon vos actions. Par exemple, si vous vous battez au corps-à-corps, votre force augmentera, si vous privilégiez les attaques à distance, c'est votre dextérité qui s'améliorera...

Il en est de même pour les aptitudes. Contrairement à un Diablo 2 ou à un Titan Quest, on ne choisit pas directement les sorts et compétences que l'on souhaite acquérir, puisque là aussi c'est automatique. Par exemple, si vous utilisez beaucoup des sorts de glace, vous obtiendrez des sorts de ce type plus puissants. Pour s'améliorer dans une discipline, il suffit donc d'utiliser des aptitudes de cet arbre. Chacun des cinq personnages dispose de trois arbres d'évolution. Le premier héros est une vampire qui peut se spécialiser en nécromancie, assassinat (poison, discrétion) ou vampirisme (aspiration de vie...). Le deuxième est une sorte de mage dragon pouvant avoir des sorts de terre, de glace/tonnerre et de feu. On a aussi la possibilité de jouer un des grands classiques du jeu de rôle : le paladin. Il s'agit d'un elfe pouvant évidemment se battre au corps-à-corps, mais aussi accéder à des sorts de soin et, petite originalité, il dispose d'un arbre d'aptitudes dédié aux attaques à l'arc. L'arc, cela reste néanmoins la grande spécialité de l'amazone. Quant au dernier personnage, vous l'aurez certainement deviné, il s'agit du guerrier. Dans Mage Knight Apocalypse, c'est un nain qui, outre son arbre dédié aux compétences corps-à-corps, est aussi équipé d'un fusil pour les attaques à distance et de différents explosifs pour toucher plusieurs ennemis à la fois. Ces cinq personnages ne se jouent évidemment pas du tout de la même manière, et dans la version bêta que nous avons essayée, les attaques à distance et les sorts semblent être nettement plus efficaces que la simple baston au corps-à-corps. Mais ce petit déséquilibre sera certainement corrigé dans la version finale.

Pour ce qui est de l'histoire, c'est assez classique puisque vous jouez en fait le rôle d'un héros qui doit sauver son monde des forces du mal qui pullulent. C'est donc bien le combat qui est mis en avant et ce sont des centaines de monstres divers et variés que vous devrez trucider pour mener à bien votre mission. Au premier abord, l'aventure semble assez linéaire. Typiquement, un PNJ vous confie une quête dont le lieu s'affiche sur la carte. Vous devez vous y rendre (la plupart du temps pour tuer un boss), puis revenir voir un autre PNJ pour avoir une autre quête et ainsi de suite. La liberté d'action ne semble donc pas être à l'ordre du jour. Néanmoins, quelques points s'avèrent être sympathiques, comme la possibilité d'avoir des compagnons se joignant à notre héros au cours de l'aventure. C'est l'ordinateur qui les dirige. En fait, vous ne pouvez que leur donner trois ordres basiques : attaquer un ennemi, vous suivre et s'arrêter. On a aussi un intéressant système d'artisanat permettant de créer plus de 10 000 objets divers. Des recettes vous y aideront. Par exemple, pour créer une potion de soin, il faut mélanger plusieurs types de plantes que vous pouvez ramasser ici et là. Un mode multijoueur jouable à cinq est aussi de la partie, mais nous n'avons pas pu le tester faute de partenaires de jeu. Nous y reviendrons donc plus en détails dans le test. En attendant, vous pouvez regarder les quelques captures d'écran maison qui illustrent la preview de ce hack'n slash.