La principale nouveauté, on la voit dès qu'on regarde la jaquette. En effet, celle-ci arbore pour la première fois un logo "Tour de France", preuve que le soft dispose enfin de la précieuse licence. Finis donc, la course à étape nommée "Grand Tour" et les noms de coureurs fantaisistes des précédents opus, du genre Ullrach pour Ullrich. Cette fois-ci, on a droit aux vrais noms. C'est un détail certes, mais un détail qui a son importance pour tous les amateurs qui n'auront donc pas à trifouiller l'éditeur pour retrouver les patronymes de leurs coureurs préférés. Néanmoins, certaines courses ont toujours un nom fictif. C'est par exemple le cas du Dauphiné Libéré, toujours présent dans le jeu en tant que "Dauphiné Libre". Comme tous les ans, on remarque aussi une mise à jour de la base de données qui prend en compte les changements d'équipes, les nouveaux coureurs professionnels et ceux qui sont sortis du circuit, dont Lance Armstrong par exemple.

Côté modes de jeu, ceux qui connaissent déjà la série ne seront pas dépaysés. On retrouve la possibilité de jouer les classiques qui émaillent la saison, mais aussi les courses à étapes avec l'équipe que l'on pourra choisir parmi la cinquantaine représentées (Crédit Agricole, Cofidis, Rabobank, Phonak...). A ce propos d'ailleurs, le nombre d'étapes s'est vu largement augmenté et passe de 250 dans Pro Cycling Manager à 465 dans l'opus 2006 comprenant aussi 280 étapes issues des années suivantes. Un enrichissement du contenu que l'on ne peut que saluer. On retrouve aussi un éditeur de courses permettant de créer ses propres étapes. Enfin, le mode multijoueur est de la partie. On peut ainsi jouer à 20 en LAN ou sur internet sur trois modes de jeu différents : la course simple, le tour (comprenant plusieurs courses à enchaîner), ou carrément la saison complète.

Le gros morceau reste cependant le mode carrière. Dans celui-ci, vous êtes dans la peau d'un directeur sportif et vous devez gérer votre équipe sur plusieurs saisons en tentant de remplir les objectifs qui vous sont confiés. Objectifs qui varient selon l'équipe que vous dirigez. On ne vous demandera pas les mêmes résultats selon que vous jouez avec AG2R ou avec la T-Mobile par exemple. Et attention, car si vous ne faites pas l'affaire, vous serez licencié purement et simplement ! A l'inverse, si vous êtes bon, vos sponsors pourront vous octroyer un budget supplémentaire. Il vous faudra gérer tous les aspects de la vie d'une équipe : le recrutement, les finances, les stages de préparation, l'achat du matériel... On note une petite modification des entraînements pour lesquels vous devrez veiller à ne pas trop entamer la forme de vos coureurs à l'approche d'échéances importantes. L'interface est quasiment la même que celle de l'année dernière et les fonctionnalités aussi. Néanmoins, vous devrez cette fois-ci répondre à des interviews qui, en fonction des réponses que vous donnez, auront un impact sur le moral de l'équipe.

Pour ce qui est des courses elles-mêmes, les changements sont assez peu nombreux. Les temps de chargements sont toujours aussi longs (ils dépassent parfois la minute) et le jeu est loin d'être parfaitement stable puisqu'on a eu droit à quelques retours Windows. Des défauts que l'on note quasiment à chaque fois sur les jeux de cette série. La représentation des épreuves se fait grâce au même moteur 3D que l'année dernière. Des angles de caméras nouveaux font leur apparition et on a désormais accès à une vue d'hélicoptère. En outre, le public est moins statique. Pendant les étapes de montagne par exemple, il arrive que dans les montées de cols, les spectateurs bloquent la route et ne se poussent qu'au dernier moment à l'arrivée des coureurs. L'intelligence artificielle a été revue pour mieux tenir compte des objectifs de chaque équipe dans les courses à étape. Certaines luttent pour le maillot vert par exemple et ne laisseront donc pas une échappée au long cours partir sur une étape de plaine. Au final, si le précédent volet de la série avait su apporter son lot de nouveautés justifiant par la même son achat, cette saison 2006 est loin d'être une révolution et n'intéressera donc peut-être pas ceux qui possèdent déjà Pro Cycling Manager. Pour la prochaine édition en tout cas, Cyanide devrait sérieusement se pencher sur la stabilité du jeu, la réduction des temps de chargements, les graphismes et l'ambiance sonore, ces quelques points étant loin d'être pleinement satisfaisants.