Destiné en priorité aux inconditionnels du dessin animé, Kim Possible : Kimmunicator en reprend l'univers et les personnages phares. Le jeu se présente sous la forme d'un jeu de plates-formes que l'on pourrait comparer à Pandemonium en cela qu'il mélange des graphismes en 3D et une jouabilité 2D. En effet, le gameplay interdit de faire des mouvements en profondeur, vous ne pouvez que décider d'aller à droite ou à gauche. C'est la caméra qui donne un effet 3D en ne se plaçant pas pile sur le côté, mais légèrement de biais. Ce choix permet d'avoir un titre qui se prend en main très facilement, même par le jeune public. L'animation est très réussie et Kim dispose d'une palette de mouvements assez vaste pour faire face à toutes les situations : double saut, course, grimper à des cordes, s'accroupir...

Le jeu n'utilise pas l'écran tactile en permanence. C'est avec la croix directionnelle et les boutons que vous vous déplacez et que vous combattez. En effet, hormis les phases de plates-formes pures qui demandent beaucoup d'adresse, Kim devra faire face à des ennemis et à des boss prêts à tout pour l'empêcher de délivrer Wallace. Et c'est là qu'apparaît l'un des points faibles du jeu. La jouabilité pendant les phases de baston est loin d'être parfaite. Hormis le fait que Kim ne dispose que de très peu de coups différents, les commandes se révèlent assez peu précises, beaucoup moins en tout cas que lorsqu'il s'agit de sauter de plate-forme en plate-forme. C'est dommage, mais ce n'est pas rédhibitoire puisque cela ne constitue pas l'essentiel du jeu. A certains moments, Kim devra faire appel à son ami Rufus, la taupe rose, capable de se faufiler dans les conduits étroits. Le but est alors de contrôler l'animal jusqu'à arriver à ronger un fil électrique rouge pour désactiver la sécurité et ainsi permettre à Kim d'avancer.

A mesure que vous progressez, vous tomberez sur des items que vous devez ramasser. Ceux-ci vous permettront en effet d'acheter des trousses de soin dans votre inventaire, mais aussi et surtout des gadgets indispensables pour franchir certains passages. Par exemple, vous aurez besoin de lunettes de vision nocturne pour passer les niveaux qui sont dans le noir. DS oblige, l'écran tactile est utilisé à certains endroits. C'est par exemple le cas lorsqu'on doit ouvrir une porte protégée par un système de sécurité. Il vous faudra alors utiliser le stylet pour suivre une ligne verte sans toucher aux lignes rouges et tout cela en un temps limité. Le micro est lui aussi mis à contribution. Pendant une phase de parapente, vous devrez réussir à descendre au coeur d'un volcan par un conduit étroit. Il vous faut vous diriger avec les touches L et R, mais aussi avec le fameux micro en soufflant dessus lorsque vous aurez besoin de remonter un peu pour éviter de toucher les parois ou la lave en fusion. Bref, ces deux outils sont utilisés à bon escient. Si le jeu reste plutôt agréable à parcourir, sa durée de vie lui fait perdre de précieux points puisqu'il ne vous faudra pas plus de deux ou trois heures pour en voir la fin ce qui est tout de même très peu. Au final, on se retrouve donc en présence d'un titre moyen qui aurait pu être bien meilleur avec des phases de combat mieux maîtrisées et avec une durée de vie un peu plus conséquente.